Platon : Phédon
Documents Gratuits : Platon : Phédon. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresui en font un bel objet. Il dit alors que ce qui embellit toute chose est l'or. Socrate contredit l'idée d'Hippias par un exemple sur Phidias, le plus grand sculpteur athénien, qui na pas utilisé l'or pour décorer ses créations malgré le fait que, selon Hippias, l'or embellit toute chose. Par contre, ce qui embellissait le mieux selon Phidias était l'ivoire. Deux opinions différentes sont confrontées, ni l'un ni l'autre n'est sujet de vérité. Cela relève tout simplement de son opinion, car la beauté peut aussi bien être la pierre, le marbre ou l'ivoire selon dans qu'elle contexte il est utilisé. Il est évident que la définition qu'Hippias fait de la beauté relève de son opinion puisqu'il critique celle des autres. Il dénigre les gens qui ne sont pas d'accord avec ce qu'il croit être la beauté : « Il faut être mal éduqué pour dire des vulgarités pareilles, dans un discours sur la beauté ! ». En étant "aveuglé" par son vécu il n'arrive pas à accepter que ce qu'il pense n'est pas la réalité et que d'autres personnes peuvent être aussi certaine de leur opinion que lui, mais d'un autre avis, car leur vécue est différent.
La dernière définition d'Hippias est : « Lorsque tout est convenable, c'est beau » : la beauté c'est la convenance. Elle marque le passage du concret à l'abstrait, il est enfin parvenue sur le terrain du langage. Socrate y va alors d'un exemple contredisant encore une fois la définition d'Hippias. Socrate lui demande : « Et quand on fait bouillir, dira-t-il, une bonne soupe dans la belle marmite de tout à l'heure, nous faudra-t-il prendre une cuillère en or ou une cuillère en bois de figuier? » Si l'on se fit aux propos d'Hippias, la cuillère en or est la plus belle, mais celle de figuier convient le mieux, car elle donne un meilleur gout à la soupe et ne risque pas de briser la marmite. L'or n'est donc pas plus beau que le figuier, car selon la définition de la beauté, elle conviendrait moins bien à la préparation de la soupe. Hippias donne des définitions inexactes puisqu'elles peuvent clairement être contredites et ainsi détruites.
Pour conclure, Hippias n'a pas réussi à définir ce qu'est le beau, mais il a malgré tout grandement progressé en tant qu'individu. Il a emprunté le même chemin que Lachès, malgré qu'il est été plus arpenté. Il est passé de la double ignorance « Je ne sais pas que je ne sais pas » à la simple ignorance « Je sais que je ne sais pas ». Grâce aux nombreux exemples de Socrate, il a réussi à atteindre le terrain du langage. Sa plus grande faiblesse est qu'il est trop attaché à lui-même, il ne veut pas s'abandonner en quittant sont opinion. Il a beaucoup de difficulté à accepter qu'il ait tort. Il a durement appris les règles du langage, de la non-contradiction. De plus, il sait maintenant comment définir correctement quelque chose, de manière abstraite, en déterminant ce qui est identique
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