DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Quels sont les intérêts de l’argumentation indirecte ?

Rapports de Stage : Quels sont les intérêts de l’argumentation indirecte ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 5

ple, dans les Lettres Persanes, Montesquieu s’exprime par le biais de deux dirigeants persans : Usbek et Rica, en exposant les opinions de deux personnes n’ayant pratiquement pas connu le paysage et la politique française.

Enfin il est certain que les fables, ou même les contes, sont plutôt explicites et possèdent une logique que la population est propice à la comprendre plus facilement. Ce qui amène l’auteur à toucher une plus grande partie de la population, grâce à une meilleure compréhension de leur part. La Fontaine en est le meilleur exemple car ses fables ont toujours été fictionnelles et courtes. De plus, elles possèdent un schéma narratif plutôt harmonisé : la situation initiale est perturbée par un évènement, déclenchant des péripéties, qui amènent à la situation finale.

Tous ces intérêts sont, donc, très favorables à l’auteur car ils lui permettent de publier et de critiquer, en bien ou en mal, mais il existe aussi des intérêts pour le lecteur, étant donné qu’ils ne partagent pas le même savoir, voire les mêmes compétences. L’argumentation indirecte permet donc aux lecteurs de mieux comprendre, puis interpréter à leur façon le message de l’auteur.

En premier temps, le principe de l’argumentation indirecte est de ne pas exhiber directement le problème, le sujet, ce qui amène l’auteur à ne pas influencer ou dicter une opinion sur quelque chose de précis. Le lecteur ne se sentira pas opprimer ou submerger par les pensées de l’auteur et aura une plus grande aisance à lire et à comprendre. De plus, grâce à la disposition de cette forme d’argumentation, le lecteur n’est pas confronté à prendre parti pour quelqu’un ou quelque chose, il est donc libre de ses pensées, ce qui lui permettra de traduire le message par son propre intellect. Mais pour cela, il doit être attentionné et réactif à chaque allusion. Par exemple, je cite, dans Les Fables de La Fontaine, « Le Singe et le Léopard », le singe évoque le fait que le léopard, ne misant que sur son physique, ennuie les passants, alors que le singe, en tant que fabuliste, retient leur attention. Avec un peu de réflexion, on comprend clairement que la critique, indirecte, porte sur les personnes de la cour, les courtisans vaniteux, mais la conclusion, elle, n’est pas évoquée, le lecteur est donc libre d’en tirer ce que bon lui semble. Les écrivains ont eu fréquemment recours à l’apologue dans un but de critique du pouvoir ou de l’institution politique, car la fiction permettait en effet de contourner plus facilement la censure, rendant le texte inoffensif.

En second temps, l’apologue possède aussi une face ludique, un peu joueuse, car si la fiction est évoquée à l’essai rigoureux, c’est par ce qu’étant plaisante, elle retient davantage l’attention et permet de s’adresser au plus grand nombre. L’auteur traite sa critique de façon divertissante, et amène le lecteur à prendre du plaisir lors de la lecture, voire de le faire rire. Ce qui laisse place à l’imagination du lecteur. Pour exemple, j’évoquerai la fable, citée précédemment, car celle-ci est une preuve de la présence d’humour dans un apologue. Le vaniteux léopard expose le fait que le roi désire posséder son pelage, or celui-ci en parle avec tant d’insistance que ses paroles tournent au pléonasme, ce qui amène à la satire pure et simple.

Enfin, on peut citer la fonction didactique de l’argumentation indirecte. En effet, les apologues et autres contes ne manque pas de moralité ou d’enseignement, dans leur conclusion. Je citerai un exemple bref et concret, le conte du Petit Chaperon rouge ne pourrait pas être interpréter comme étant un simple avertissement contre le danger de parler à des inconnus ? De nos jours, on fait souvent référence à des dictons, qui sont, à l’origine des morales de fables, telle que « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Ceci est la preuve des bienfaits intellectuels que les fables, contes et autres textes philosophiques ont pu apporter à la population.

En conclusion, on peut noter que, bien qu’elle

...

Télécharger au format  txt (7 Kb)   pdf (74.9 Kb)   docx (7.5 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com