Qui Sont Les Barbares

ort à l’autre ? Même si on considère que le terme barbare est considéré comme péjoratif qu’a partir de l’invasion de l’Empire Romain, il désignait malgré tout une différence entre ceux qui l’employaient et ceux qu’il désignait. En effet, les grecs désignaient par barbare, ceux qui ne parlaient pas leur langue, c’est donc ici une forme de différence que les grecs marquaient par l’emplois d’un terme précis pour les qualifiés. De même que pour les Romains qui utilisaient ce terme pour qualifier ceux qui vivaient en dehors du limes. C’est à dire ceux qui vivaient en dehors des fortifications et donc par conséquent en marge de la société aussi, loin des codes et règles imposés par la tradition. Ainsi, les barbares, ce sont les autres, ceux qui sont différents de moi, et qui entretiennent cette différence : physique, mental ou idéologique . Ainsi le sentiment de barbarisme va se trouver dans la peur du contact à l’autre. Par exemple si j’ai une religion et que l’autre a une religion dans laquelle il faut tous les jours tuer quelqu’un pour l’offrir à dieu, il sera à mes yeux considéré comme barbare. Tout d’abord, il est différent de moi par sa religion qui est inconnue pour moi, de plus dans sa religion, il y a des offrandes humaines ce qui nous fait directement pensé à la souffrance physique et donc à l’acte barbare. De plus, cette personne, sa communauté, sa religion seront d’autant plus source de peur pour moi car rien ne me prouve qu’un jour l’offrande humaine ne sera pas moi. Ainsi, la peur dû à la différence de culte par exemple est bien source de barbarisme. De ce fait, nous pouvons ajouter au terme barbare, qu’ils nous font peur car nous nous sentons menacé par la mort ou alors la souffrance physique ou mentale. Plus simplement les barbares seraient susceptible de nous faire du mal ce qui nous effraie.

Le barbare est donc quelqu’un qui tend vers l’inconnu du moins vers mon inconnu, c’est à dire ce que je ne connais pas et peux me sembler nouveau alors que pour d’autre, c’est du déjà vu.

Sans oublier ce que disait Montaigne dans ses Essais « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage », ainsi, la barbarie est représenté par ce qui n’a pas d’importance a nos yeux et qui nous parait donc futile et sans aucun intérêt. Ici la barbarie ne passe plus par le sentiment de peur, de mal être, ou de nouveauté inconnue mais par le désintéressement le plus complet autour d’une chose qui n’a pour nous aucun sens.

Seulement voilà, si la barbarie a une incidence négative sur nous et l’homme en général, il faudrait que ce « fléau » n’existe plus et par conséquent n’être le barbare de personne. Mais comment n’être le barbare d’autrui ? Et comment faire pour combattre la barbarie ? A travers la tolérance ? En étant des êtres encore plus égoïste et en ne faisant plus attention à ce qui se passe autour de nous ? En corrigeant la barbarie des autres ?

Mais alors si je me mets en quête de corriger la barbarie qui m’entour et qui fait donc que les barbares existent, ne suis-je donc pas en train d’entraver la tolérance qui pourrait être la solution à la disparition de la barbarie ? Par exemple si je juge qu’une personne est barbare envers une autre car il lui fait du mal et que je décide d’intervenir en lui faisant la même chose pour lui montrer que ce qu’il fait est a mon sens barbare, je deviens alors le barbare d’un barbare.

De même que si la barbarie passe par la différence d’intérêt, si pour moi, le fait de tuer puis de manger la dinde que ma sœur élève depuis plusieurs années, pour noël n’a aucune importance, et ne me pose aucun problème, ma sœur elle, me verra comme une meurtrière, une barbare. Dans ce cas là je deviens donc le barbare de ma sœur. Maintenant, si pour noël nous avons des personnes qui viennent pour manger la dinde comme prévu et qu’une fois arrivés, on les informe qu’il n’y a rien à manger car ma sœur n’a