Shumpeter
Note de Recherches : Shumpeter. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl'entrepreneur et du processus de destruction créatrice apportée par l'offre de nouveaux produits sur le marché. Entre 1911 et 1919, il enseigne en tant que professeur à l'université de Graz (en Autriche). Avec les sociologues Werner Sombart et Max Weber, il dirige Archiv für Sozialwissenschaften (Archives pour les sciences sociales). En 1913-1914, il est professeur invité à l'université Columbia de New York.
Après la Première Guerre mondiale, il est brièvement ministre des Finances (1919-1920) du gouvernement de coalition social-démocrate et social-chrétien d'Otto Bauer alors que l’Empire austro-hongrois s’effondre. Il divorce de Gladys puis dirige pendant quatre ans une banque privée, la banque Biedermann de Vienne, jusqu'à sa faillite (1920-1924)1.
En 1925 il devient professeur de finances publiques à l'université de Bonn et se remarie avec Anna Reisinger. Mais l'année suivante, il perd sa mère, sa femme et leur fils nouveau-né. Il publie la deuxième édition de la Théorie de l’évolution économique (1926). À partir de 1927 et jusqu'à sa mort, il enseigna à l'Université Harvard où il s'installe définitivement en 1932, à la suite de la montée du nazisme en Europe centrale. Parmi ses étudiants à Harvard figurent Robert Heilbroner, Paul Samuelson, Wolfgang Stolper, Paul Sweezy, Nicholas Georgescu-Roegen et James Tobin.
Il se remarie une troisième fois avec une économiste du nom d'Elizabeth Boody en 1937. De 1937 à 1941, sa réputation internationale lui vaut de présider la Société d’économétrie dont il est l’un des fondateurs. Il devient président de l'American Economic Association en 1948. La fin de sa vie sera marquée par l'édition de deux ouvrages importants : Les Cycles des affaires (1939) où il revient sur l’analyse de la croissance) et Capitalisme, socialisme et démocratie (1942) qui lui vaudra une réputation d’économiste « hérétique ».
Il meurt le 8 janvier 1950 d'une hémorragie cérébrale dans sa maison de Taconic, dans le Connecticut, au moment où il va être élu premier président de la nouvelle Association internationale d'économie. Son épouse, Elizabeth Boody éditera à titre posthume la monumentale Histoire de l'analyse économique (1954) à laquelle il a consacré ses dernières années et L'essence de la monnaie (1970).
Schumpeter se laisse difficilement classer dans une école économique. S'il était bien autrichien, il n'a jamais fait partie de l'École autrichienne avec laquelle il avait été familiarisé par les enseignements d'Eugen von Böhm-Bawerk à l'Université de Vienne.
L'économiste qu'il admirait le plus était sans conteste Léon Walras, mais son analyse dépasse largement le cadre néoclassique. Il fut également fortement influencé par les écrits du sociologue allemand Max Weber. Et, s'il a partagé certaines conclusions avec Karl Marx, son analyse était très éloignée du marxisme. On en fait en général le fondateur de l'évolutionnisme économique. Il est ainsi répertorié dans le cercle des économistes dits « hétérodoxes ».
Il estime que le fondement et le ressort de la dynamique de l'économie sont l'innovation et le progrès technique. L'histoire du capitalisme est une mue permanente. La technologie évolue, se transforme poussant des pans entiers de l'activité économique à s'étioler puis à disparaître après avoir été dominants. Le changement est structurel avant d'être quantitatif.
L'impulsion du système économique : l'entrepreneur innovateur[modifier]
Schumpeter met en avant le rôle majeur des innovations dans l'impulsion, la mise en mouvement de l'économie sous l'action de l'entrepreneur. C'est par la fabrication de produits nouveaux, l'adoption de procédés et de techniques inédits, l'utilisation de nouvelles matières premières ou l'ouverture de nouveaux débouchés que les structures finissent par changer.
L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique[modifier]
Schumpeter met en évidence le rôle déterminant de l'innovation dans l'impulsion du système économique. Il prend comme point de départ la modélisation d'une économie stationnaire, nommé circuit économique, et dont les différents éléments structurels se reproduisent à l'identique.
Il s'agit d'une représentation simplifiée de la vie économique et des relations qui se nouent entre les agents économiques. La logique de ce circuit économique est celle de l'équilibre général : les mouvements adaptatifs des prix assurent l'adéquation entre les différentes variables économiques, et chaque facteur de production est rémunéré à son prix. Ce circuit économique
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