Stade Du Jeu

pas une quinte. L’endroit est peu fréquenté, deux filles discutent au bar, quelques clients disséminés, chacun à leur table. Ils mattent. Tout commence par le regard dans ce genre de bar. Il faut bien choisir.

Ils cherchent au détour d’un sein qui sort ce que leurs mères leur ont enlevés trop tôt. Ils se projettent contre, n’ont qu’une envie, sucer ce téton qui ne pointe même plus usés comme leurs yeux par l’heure tardive et alcoolisée. Il revit de voir ces frustrations de leurs premières excitations d’enfant. Il sait ce que c’est, il a une photo à faire aujourd’hui. Il note tout ce qu’il voit, cet homme qui attend le regard désapprobateur, après son geste déplacé. Ce client qui s’est vomis dessus sans que l’alcool en soit responsable, une fille vient le réprimander, elles ont l’habitude, ils aiment ça. Ça semble simple. Elle s’assoit, va prendre quelques cocktails et puis après on verra.

Il a toujours voulu travailler avec les putes, les habiller en blanc dans un métro avec une perruque genre Marilyn Monroe. Le seul problème c’est qu’il ne parle pas le même langage.

C’est bon il en a assez, il va pour se casser, évidemment il a pas de quoi payer. Un mec lui a gentiment commandé une bouteille qu’il n a pas pu goûter, qu’il n’a même pas vue. Ça devait partir d’un bon sentiment. Un mec, quel mec ? Lui demande la masse qui garde la porte. Il lui propose gentiment de lui couper les deux mains puisqu’il a l’air d’aimer écrire. Il lui répond qu’il n’aime pas ça et que ces mains ne valent pas de l’or.

Il est de nouveau dans la rue après de multiples explications et un coup de main d’un ami.

Il voit de l’eau qui suinte sur le trottoir. il fait très froid, elle commence à glacer. Le sol est devenu brillant et glissant. Voilà une très jolie couleur, nuancée de macadam, quelque chose d’apaisant. Plus loin, une tache de sang.

Il plonge dans cette mare, visqueuse à souhait, s’enfonce, une pièce dans une fontaine.