Valoriser Et Ménager Les Milieux
Mémoire : Valoriser Et Ménager Les Milieux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresfluence semi-continentale. Globalement, les températures et les précipitations sont modérées ce qui explique l’importance de la ressource en eau, suffisante pour la consommation des habitants et des activités économiques.
Cette trame des milieux constituée par la topographie et le climat a été complétée par l’importance des emprises humaines : la région parisienne réussit à créer son propre climat, plus chaud de 2 à 3° en moyenne que les campagnes environnantes.
Dans l’ensemble, tout le territoire français est exploitable et a été mis en valeur par les hommes. Aujourd’hui, si certains espaces sont faiblement habités, il est peu qui ne soient pas fréquentés à un moment au moins de l’année.
B) Des potentialités qui évoluent
Chaque type de milieu présente des atouts et des contraintes qui évoluent dans le temps. Ainsi, la montagne a longtemps été un milieu objectivement handicapé par l’importance des pentes en toutes saisons, du gel et de l’enneigement en hiver, qui empêchaient les déplacements et interrompaient l’activité agricole. La vogue des sports d’hiver a complètement changé son utilisation. De nos jours, la combinaison de la pente et de la neige est désormais création d’attractivité et de richesse, elle devient une aménité.
Pendant près de deux siècles, les gisements de charbon ont été des lieux de production de richesse, attirant populations, investissements et industries. En 2004, la dernière mine de charbon a fermé. Du fait de l’épuisement des gisements et de leur insuffisante compétitivité, une potentialité a disparu, obligeant les anciennes régions minières à de difficiles reconversions.
Au fur et à mesure que la population s’accroît et se concentre en milieu urbain, s’éloignant d’une confrontation quotidienne avec le « milieu naturel », ses besoins de nature augmentent. Les sorties de fin de semaine se multiplient dans les forêts et les campagnes périurbaines. Ce qui entraîne comme conséquences la protection accrue d’une partie des milieux naturels ainsi que leur patrimonialisation, comme l’illustre la forêt de Fontainebleau aux portes de la région parisienne.
La variété des milieux offre des perspectives pour l’exploitation des ressources renouvelables (éoliennes, solaires, carburants verts…).
C) L’originalité de la France ultramarine
Elle comprend des espaces originaux, du fait de leur situation principalement en dehors de la zone tempérée :
• la majorité de ces espaces, et surtout les plus peuplés, se composent de milieux tropicaux qui ignorent l’hiver, caractérisés par l’absence de froid hivernal et par l’existence de forêts humides inégalement dense et étendues.
• certains sont froids, avec des hivers très marqués (Saint-Pierre-et-Miquelon).
Dans l’ensemble, il s’agit de territoires moins transformés par l’homme, avec une biodiversité beaucoup plus forte, mais particulièrement fragiles, très sensibles à l’érosion torrentielle sur les pentes volcaniques (la Réunion, Antilles). Le milieu actuellement le plus menacé est la forêt de Guyane, vaste fragment de l’immense forêt amazonienne, trop étendue dans un espace sous-peuplé pour pouvoir être efficacement protégée des convoitises (en particulier, celles consécutives à la recherche illégale de l’or).
Grâce à ses territoires, la France dispose de la troisième Zone économique exclusive (ZEE), soit 10 millions de km 2 océaniques qui lui assurent des ressources, mais aussi des devoirs pour un usage raisonné des océans.
II - La valorisation des milieux : un territoire aménagé
A) Des potentialités prises en compte pour les aménagements
La situation du territoire et l’organisation du relief ont été valorisées, du fait de l’ancienneté des interventions humaines, il n’y a plus de milieux d’origine naturelle aujourd’hui en France. L’expression « milieu » est aujourd’hui synonyme d’environnement : on parle de milieux littoraux, montagnards, forestiers, urbains ; les comprendre pour mieux les gérer nécessite de prendre en compte le processus d’anthropisation largement avancé, responsable d’importantes dégradations (mitage des paysages par l’étalement urbain, artificialisation de certaines côtes sous l’effet de la littoralisation des populations et des activités, pollution atmosphérique). Ainsi des milieux que l’on considère souvent comme naturels ne le sont pas :
• les terres agricoles résultent de défrichements souvent très anciens et de pratiques culturales ayant de plus en plus d’impact sur leur composition comme sur leur structure (par exemple, tassement progressif sous le poids d’engins très lourds) ;
• le maquis et la garrigue, dans les régions méditerranéennes, sont le résultat d’un surpâturage ou d’un écobuage ; ils ont remplacé une forêt primaire (c’est-à-dire présente avant l’action de l’homme)
• les forêts actuelles ne sont pas sauvages, mais le plus souvent entretenues, en particulier par l’Office national des forêts (ONF) qui procède chaque année à des récoltes et replante en retour ; quelques-unes sont même totalement artificielles comme les Landes ; une partie des forêts des Alpes du Sud comme des Cévennes résultent de politiques de reboisement développés à la fin du XIX e siècle, afin de lutter contre le ravinement
• certains animaux sont réintroduits par l’homme qui les avait pourtant éliminés : le lynx, le loup, l’ours, le gypaète barbu …
La France est largement ouverte sur la mer du Nord, l’une des plus fréquentées du monde, sur la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée. Ce « Finisterre » de l’Europe peut donc utiliser ses vastes façades maritimes et profiter du processus de littoralisation des activités et des hommes.
La disposition du relief en fait un espace aisé à parcourir. Les grandes vallées constituent les axes structurants du territoire et ont permis anciennement d’installer des axes de circulation : voies d’eau puis routes et voies ferrées qui empruntent encore parfois les seuils. Les massifs alpin et pyrénéen n’ont jamais été des obstacles infranchissables grâce aux cols et aux vallées empruntés depuis très longtemps.
Grande puissance océanique, la France dispose de zones économiques exclusives (ZEE) sur tous les océans, ce qui lui permet d’intervenir dans les accords internationaux de pêche.
B) Des milieux et des paysages mis en valeur
Les sols souvent fertiles, la présence de l’eau (irrigation) contribuent au développement d’une importante agriculture et font de la France une grande puissance agricole. La forêt fournit du bois qui alimente la « filière bois », mais a aussi d’autres fonctions (loisirs).
Les potentialités énergétiques dépendent en partie de l’eau des fleuves et des montagnes. A côté de l’hydroélectricité, la France pourrait aussi s’équiper davantage en énergies renouvelables, éolienne et solaire, notamment en relais des énergies fossiles dont les gisements sont épuisés.
La bonne accessibilité et la diversité des paysages permettent à la France d’être un grand pays touristique.
Trois facteurs principaux expliquent l’accélération de la transformation des milieux :
• l’accroissement des moyens techniques
• la concentration de la population en milieu urbain et, dans le même temps, une dissémination de la présence humaine dans tous les milieux du territoire
• l’accroissement de la pression des hommes sur le territoire ; en un demi-siècle la population française a augmenté de 20 millions d’habitants qui se logent, consomment, produisent des déchets, se déplacent, etc.
C) Des contraintes et des risques à surmonter
Bien que située aux moyennes latitudes, la France métropolitaine est soumise à un certain nombre d’aléas naturels : violente averses (notamment dans le Sud), sécheresses, canicules, épisodes de froid ou de neige intense, tempêtes qui affectent population et aménagements. Les aléas sont beaucoup plus fréquents et de forte intensité dans les DROM, notamment dans les îles tropicales (cyclones, inondations, glissements de terrain). Les îles volcaniques subissent aussi des
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