Vin Jura / Savoie
Rapports de Stage : Vin Jura / Savoie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresncipalement sur le département de la Savoie (1.100 ha), mais aussi en Haute-Savoie (160 ha), et sur deux communes de l'Isère (90 ha), et deux de l'Ain (80 ha).
Tranquille ou mousseux, le blanc remplit deux bouteilles sur trois, et la Savoie produit 70.000 hl de blancs sous diverses AOC.
Depuis 1991, les vins de la région sont mis en valeur par la bouteille Savoyarde : plus courte que la Véronique employée autrefois, mais plus haute que la Bourguignonne, elle porte à l'épaule la Croix de Savoie.
La diversité des vins savoyards leur permet d'accompagner tout un repas.
Issus des gamays, Jacquère, pinot noir, chasselas, roussanne (ou bergeron), les vins de Savoie enchantent par leurs arômes. Ils sont d’une grande fraicheur, souvent originaux et quelques fois nerveux. Ils accompagnent merveilleusement les mets typique de la région.
I/ Historique des vignobles du Jura et de Savoie
C’est Pline le jeune qui le premier atteste de la présence des vignes dans le Jura au Ier s. En ce qui concerne la Savoie, les populations connaissaient le travail viticole avant l’arrivée des Romains 100 ans avant JC. Développés grâce à l’appui du clergé à partir du Vème s, les 2 vignobles ont une histoire très similaire.
Après la chute de l’empire romain, la viticulture continue de se développer grâce aux moines, dont les abbayes possèdent des vignobles. La vigne s’étend rapidement dans les différentes vallées. En Savoie, celle-ci est cultivée jusque dans la vallée de la Maurienne, à près de 1000 mètres d’altitude. Ces vins peu exportés étaient servis aux évêques de Grenoble et à la cour pontificale d’Avignon.
A partir de VIII ème s, nobles et bourgeois s’intéressent également au vignoble. Ils acquièrent des parcelles et développent le commerce.
Le terroir savoyard a longtemps produit des vins de qualité moyenne peu alcoolisé Au cours des siècles suivants, l’état savoyard (le Duc Emmanuel-Philibert) prit des mesures pour améliorer la qualité de ses vins : il créa des réglementations (vendanges réglementées à partir de 1559) et un impôt sur le vin afin de contrôler la surproduction (1567). Le terroir gagnera en vertus au fil du temps.
De son côté, le vignoble jurassien vit cette même évolution qualitative. En 1732, un décret délimite le nombre de cépages autorisés et variétés interdites disparaissent. A cette époque, le vin jaune tel que nous le connaissons aujourd’hui existe déjà. Certaines bouteilles du XVIII ème s peuvent encore être bues.
Jusqu’à la création de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille ces 2 vignobles connaissent un développement régulier. Malheureusement, l’importation à Paris et à Lyon de vins méridionaux a eu raison de ces crus légers et peu alcoolisés
La crise du phylloxéra entre 1879 et 1895, précédée de l’oïdium et suivie du mildiou a également joué un rôle déterminant dans le déclin de ces vignobles. Le vignoble du Jura s’étendait alors à 20 000 hectares. (C’est Alexis Millardet qui relancera ce vignoble au début du XXème s avec la plantation de 2000 nouveaux hectares. Ce jurassien fut le 1er à exécuter les greffes de greffons français sur des bois américains pour contrer l’invasion du phylloxéra).
Réimplantés à la fin du XIXème et au début du XXème s, les cépages du terroir savoyard seront non plus exploités par l’aristocratie ni le clergé, mais par des producteurs indépendants qui souffriront des 2 guerres, obligés de laisser de nombreux vignobles à l’abandon. Cependant en 1942, les vignerons de Seyssel obtiennent une appellation d’origine contrôlée, leur permettant de relancer leur activité. En 1973, c’est le vignoble complet qui obtiendra l’appellation.
A cette même époque, Henri Maire, le plus grand exploitant du vignoble jurassien, lui donna une nouvelle impulsion. En effet, il permit l’implantation de nouveaux cépages AOC et participa à la création de contrôles plus stricts. (Arbois étant la première AOC française) Il élabora aussi une formation à l’usage des jeunes jurassiens et aida les nouveaux vignerons à obtenir des prêts.
Aujourd’hui le vignoble jurassien représente 0.2% du vignoble français : environ 60 000 hectolitres de vins d’excellente qualité y sont produits chaque années, notamment les très réputés vins blancs du jura et le vin jaune.
De son côté, la production savoyarde, composée aux trois quarts de vins blancs, est en constante augmentation. Avec 120 000 hectolitres par an, la grande majorité des vins de Savoie est élaborée dans le département du même nom, où la viticulture représente 1/5ème du CA agricole. 23 grands crus sont reconnus sur tout le vignoble.
II/ Terroirs et climats jurassien et savoyard
Les sols jurassiens sont le résultat de plusieurs siècles de glissement de la montagne de l’est vers l’ouest. Les différentes couches se sont brisées et recomposées en lamelles inclinées vers l’ouest. On observe les conséquences de l’érosion sur ces lamelles de terrain, formant des collines souvent surmontées de masses calcaires qui s’usent moins rapidement que les sols marneux.
Deux types de sols propices à la viticulture se sont dégagés : les argiles à chailles et les éboulis calcaires.
Argile à chaille : résultante de la désagrégation des calcaires, formant des argiles contenant de nombreux fragment de calcaire et de silice.
Eboulis calcaire : très fréquent aux pieds des corniches calcaires des collines, ce sont des résidus d’éboulis englobés dans un sol brun argileux.
La Savoie possède une multitude de sols différents, en raison de son caractère montagneux. Les glaciers du quaternaire on déchirés la montagne en de grandes vallées, abandonnant aux sommets ou aux versant des roches appelées Moraines.
Ces moraines combinées aux alluvions des torrents, aux résidus d’effondrements, à l’altitude et au bon ensoleillement constitue des lieux parfaitement adaptés à la culture viticole.
Le Jura connait un climat semi-continental rigoureux, entre faible ensoleillement (moyenne de 1700 heures par an), fortes précipitations (entre 1100 et 1500 mm par an), hivers froids, gelées printanières tardives et altitude. Les cépages ne se situent presque jamais au-dessus de 500m, mais les zones basses sujettes aux brouillards humides et givrants sont tout autant évitées. Les vignobles sont installés sur les coteaux les plus orientés vers le sud et le sud-ouest afin de profiter d’un ensoleillement maximal. Les années sèches et ensoleillées permettent des vendanges précoces, ce qui favorise des récoltes de meilleure qualité. Les cépages sont pour leur part adaptés aux conditions difficiles ayant cours dans la région.
Le climat savoyard, continental à influence océanique, n’est absolument pas uniforme : il est composé d’une multitude de microclimats, depuis les monts arides et froids aux vallées douces. Les changements de temps sont imprévisibles et rapides, l’amplitude des températures est grande : les hivers froids succèdent aux étés chauds. La Savoie du sud est la plus chaude et ensoleillée, bénéficiant d’influence méditerranéennes. C’est de plus ici que l’on trouve les adrets, versants regardant le Midi, dont l’exposition est presque parfaite. L’ensoleillement moyen est de 1800 à 2000 heures par an et les précipitations peuvent être abondantes pour les vignobles exposés sud et sud-ouest. La déclivité du terrain souvent forte permet de drainer les pluies. Le printemps connait des gelées parfois très fortes et déplorables pour la vigne, en raison de la bise noir venue du nord. Malgré toutes ces conditions parfois difficiles, les températures sont bonnes. Ici aussi, les cépages sont parfaitement adaptés au climat rigoureux.
III/ Les cépages du Jura et de la Savoie
* Les cépages du jura
Le pinot noir (10 % de l’encépagement total du vignoble) et le chardonnay (50 % de l’encépagement total), originaires de la bourgogne voisine, sont cultivés depuis des siècles dans le jura. Le chardonnay est également appelé melon, moular ou gamay blanc dans le vignoble jurassien. L’originalité de ce vignoble est le cépage le savagnin qui se révèle exceptionnel, riche en alcool naturel et en acidité, et susceptible de prendre le voile. Entendez par là que les bactéries locales forment un voile bénéfique dans la barrique, qui va protéger le vin pendant six longues années et lui permettre d'approfondir lentement sa saveur. Ailleurs, on obtiendrait du vinaigre, ici on élabore le vin jaune, à la saveur inimitable de noix et de morilles. Les barriques ayant fait un vin jaune sont réutilisées pour apporter un peu de ce goût prestigieux à d'autres vins blancs, plus simples. Le poulsard est typiquement jurassien. Bien qu’en régression, il est toujours le deuxième cépage le plus répandu dans ce vignoble et représente 80 % de l’encépagement en rouge. Le trousseau est quant à lui un cépage rouge très exigeant à cultiver. Cultivé sur 5 % du vignoble jurassien, il donne des vins puissants et tanniques, très colorés.
* Les cépages de Savoie
La Savoie compte plus d’une vingtaine de cépages différents et produit une infinité de petits crus, essentiellement des blancs faibles en alcool,
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