Whole World on Fire : Organizations, Knowledge, and Nuclear Weapons Devastation
Commentaire de texte : Whole World on Fire : Organizations, Knowledge, and Nuclear Weapons Devastation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar evar29 • 26 Mai 2019 • Commentaire de texte • 638 Mots (3 Pages) • 737 Vues
Lynn Eden, Whole World on Fire : Organizations, Knowledge, and Nuclear Weapons Devastation, Cornell University Press, (Ithaca, NY), 2004, pp. 1-11 et 37-60
Lynn Eden, ayant obtenu son PhD de sociologie, est désormais directrice associée pour la recherche, au Centre pour la sécurité internationale et la coopération, de l’Université de Stanford ainsi que chercheur senior, pour ce même centre depuis 1990. L’intérêt de ses recherches porte majoritairement sur la Guerre froide et l’histoire nucléaire, les approches organisationnelles de sécurité, l’Etat américain et la politique sécuritaire ainsi que les études scientifiques et technologiques. Whole World on Fire a gagné le prix professionnel Robert K. Merton en 2004.
L’auteur analyse ici pourquoi et comment le gouvernement des Etats-Unis s’est uniquement concentré sur la prédiction de dégâts provoqués par les armes nucléaires provenant d’une explosion (blast damage) en faisant abstraction des dommages de feu (fire damage). La réponse dominante des scientifiques est la suivante : les dégâts du feu étaient moins prévisible que ceux d’explosion.
L’auteure adopte une position différente qui ne se fonde pas sur le monde physique mais sur l’histoire en utilisant deux concepts clés : les routines d’organisation chargées de connaissance (ensemble banal d’opérations faites de façon répétitives) et les cadres d’organisation (approches à la résolution de problèmes utilisées dans les organisations) (Eden; 2004, 3). Sa thèse consiste à démontrer comment la compréhension (organisationnelle) antérieure développée dans laquelle les dégâts causés par une explosion semblaient plus importants, a pu entrainé le développement de routines organisationnelles de connaissances dans lesquelles ils sont devenus plus prévisibles que les dommages causés par le feu. (Eden, 2004, 51)
Le problème posé est analysé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale donc près de 50 ans de recherche militaire sont pris en compte. On peut douter que l’entièreté du sujet ait été traité, la période étant très vaste (Eden, 2004, 1). De plus, les interviews (Eden, 2004, 10) ne comportent pas celles des décideurs politiques, ce qui aurait pu être intéressant pour connaître leur point de vue sur le sujet, bien qu’ils ne soient pas part à la prédiction des dégâts.
L’auteure fait alors référence aux explications de la non prédiction des dégâts du feu qu’elle écarte, tout en expliquant pourquoi (Eden, 2004, 38), elle fait donc preuve de rigueur scientifique. Toutefois, alors qu’elle se base sur des exemples plutôt concrets pour expliquer et rejeter ces éléments, lorsqu’elle en vient à son argument, l’approche reste trop théorique, aucun élément matériel de preuve n’est avancé à l’appui.
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