Les facteurs travail et capital sont-ils les seuls sources de la croissance économique?

Pendant les Trentes glorieuses, c'est à dire de 1945 à 1973, le monde et plus particulièrement les pays industrialisés ont connu une croissance économique soutenue,régulière, jamais vu jusqu’à nos jours sur une période aussi longue. En effet le produit national brut mondial est passé de l’indice 100 en 1950 à l’indice 170 en 1960, et 270 en 1970.

La croissance économique est un phénomène récent. En effet celle-ci est arrivé au cours du XVIII ème siècle, date de la naissance de la première révolution industrielle qui repose essentiellement sur le charbon, la métallurgie, le textile et la machine à vapeur. La croissance économique est un processus quantitatif qui se traduit par l'augmentation, au cours d'une longue période, d'un indicateur de la production de richesse d'un pays, le produit intérieur brut en volume. Outre le PIB nominal qui est constitué de l'évolution des deux éléments quantités et prix, on utilise plus souvent le PIB en volume par an pour éviter que la hausse des prix fausse la valeur réel du PIB on supprime donc l'effet prix ce qui s’appelle déflater. Celle ci peut être extensive ou intensive. Pendant un moment les économistes pensait que la croissance économique résultait seulement d'une augmentation des quantités de facteurs production. C'est à dire le facteur capital qui regroupe les biens ou services qui peuvent être utilisés lors de plusieurs cycles de production car ils ne sont pas détruits au cours d'un de ces cycles. Il s'agit des machines comme un ordinateur, des outils, des matériels de transport etc.. Le capital physique ou technique regroupe le capital fixe et l'ensemble des consommations intermédiaires. Puis le facteur travail qui désigne l’ensemble des activités humaines permettant la production de biens et/ou de services..La contribution du facteur travail à la production dépend de la quantité de travail utilisée mais aussi de sa qualité (niveau de formation) et de sa productivité. Les économistes ont ensuite rapidement identifier d'autres facteurs. Nous pouvons donc nous demander si les facteurs travail et capital sont réellement les seuls acteurs de la croissance économique. Tout d'abord nous allons nous intéressé au fait que la croissance résulte de la mobilisation des facteurs travail-capital puis nous nous intéresseront sur le fait que d'autres éléments permettent d'expliquer la croissance économique tel que le progrès technique et les institutions tels que les droits de propriété, l’État de droits etc..

Les facteurs travail et capital sont à l'origine de la croissance économique, qui ensemble vont crée de la richesse. Lorsqu'il augmente tout les deux cela entraîne une croissance extensive.

Pour commencer, l'augmentation de la quantité de travail c'est à dire la population active occupée et la durée annuelle du travail, explique en partie la croissance économique. En effet lorsque la quantité de travail augmente cela va entraîner une hausse de la production, ce qui va engendrer une hausse du PIB (produit intérieur brut) et par la suite une progression de la croissance économique. C'est ce que nous montre le document 1, selon B. Keizer et L. Kenigswald dans la triade économique et financière actualisé en 2012 on peut remarquer qu'au États-Unis la population active occupée est passée de 40% en 1913 à 141,4% en 2011. De plus la durée annuelle du travail en heure a diminuer de 910 heures entre 1913 et 2011. La multiplication de ces deux données nous donne la quantité de travail en milliards d'heure et on nous pouvons constater que celle-ci s'élevait à 104 en 1913 et a atteint 239 en 2011. Le taux de croissance annuel moyen à augmenter de 0,85%. Plusieurs évolutions peuvent favoriser ou défavoriser l'augmentation de la quantité de travail et donc par la suite la croissance économique. Par exemple la baisse de la fécondité, la baisse de l'immigration, la hausse de la durée moyenne de scolarisation, la réduction de la durée hebdomadaire du travail et la hausse de la part des 65 ans et plus dans la population totale dans un pays va défavoriser la croissance économique. Tandis que que le recul de l'âge de départ à la retraite et la réduction du nombres de jours férié dans un pays va favoriser la croissance économique.

Le second facteur de production, le capital fixe ou physique, si son stock augmente, contribue aussi à la croissance. Il faut savoir que lorsque la croissance est extensive les rendements d'échelles sont constant. Les rendements d'échelle mesure l'effet d'une augmentation dans la même proportions du facteur travail et du facteur capital sur la production. Comme on peut le voir dans le document 2, entre 1985 et 2010 le taux de croissance annuel moyen du PIB en France est de 1,8% et la facteur capital contribue de 0,7 points de pourcentage à cette croissance contrairement au facteur travail qui contribue seulement de 0,1 point de pourcentage. L'accroissement du stock de capital physique grâce a l'investissement peut être source de croissance économique. Toutefois cela n'explique pas toute la croissance car si un seul des facteurs change et que l'autre reste fixe on ne parle plus de rendement d'échelle mais de rendement factoriel. La loi des rendements factoriels décroissant en est la preuve. En effet si les rendements factoriels sont décroissant la production va augmenter de moins en moins vite voir par la suite ne plus augmenter du tout, dans ce cas la croissance ne peut continuer que si les facteurs de production augmente dans la même proportion. Ce qui nous permet d'affirmer que la croissance économique s'explique aussi par d'autres facteurs.

De ce fait d'autres éléments permettent d'expliquer la croissance économique tel que le progrès technique et les institutions.

En effet le progrès technique est une réelle source de la croissance économique, celui-ci dans une conception néoclassiques est l'ensemble des éléments qui permettent d'augmenter la production dans un pays, avec un volume de facteurs de production inchangés on le nomme d'ailleurs le résidu. C'est la part de la croissance que la hausse du travail et du capital ne