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Postambule d'Olympe de Gouges

Commentaire de texte : Postambule d'Olympe de Gouges. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Septembre 2024  •  Commentaire de texte  •  990 Mots (4 Pages)  •  146 Vues

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Objet d’étude : Écrire et combattre pour l’égalité.

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) Olympe de Gouges

Analyse linéaire 8 : postambule

INTRODUCTION:

Je vais vous présenter un extrait de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne d’olympe de Gouges, pseudonyme de Marie Gouzes. C’est une femme de lettres d’origine bourgeoise de la fin 18eme siècle. Ses combats contre les injustices l’inscrit dans le courant des Lumières. Ce sont des philosophes qui combattent l’intolérance religieuse, les oppressions politiques et véhiculent des idées de tolérance, liberté et égalité. Sa déclaration a été écrite en 1791 juste après la proclamation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789), cette déclaration garantit l’égalité pour tous devant la loi.
La DDFC un texte protéiforme, c’est-à-dire qu’il s’adresse à différents destinataires, à différentes formes ( articles, écrits juridiques, lettres) et différents tons ( ironie, provocation) .
Olympe de Gouges se bat pour obtenir l’égalité entre les hommes et les femmes (accès au vote, accès à la liberté d’expression, à l’héritage…)

Elle est considérée comme l’une des pionnières française du féminisme moderne. Mais, elle meurt guillotinée en 1793, pour avoir critiqué la Révolution. Elle a laissé de nombreux écrits et pamphlets en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs.  

LECTURE A VOIX HAUTE

Ce texte suit  le postambule de la Déclaration, c’est un extrait du  «contrat social de l’homme et de la femme » . OdG est scandalisée et horrifiée par le sort réservé aux esclaves et elle a espoir, grâce à la Révolution, que la liberté triomphe.

PROBLEMATIQUE: Comment Olympe de Gouges dénonce-t-elle l’esclavage ?

Nous pouvons découper cet extrait en 3 mouvements :

1/Dénonciation des responsables des troubles.(L1à6 « l’Amérique »)

2/ La condamnation des colons. (De la L6 « les colons » à L13« L’Amérique »)

3/ Le pouvoir de la loi pour la liberté et l’égalité. (De la L13 « une main » à la fin)

1/OdG dénonce directement les responsables des troubles en Amériques : les colons. L’emploi de la 1ere personne du subjonctif «  Il était bien nécessaire que je dise quelques mots… » (l.1) insiste sur la nécessité  à réagir face au «  décret » ( l.1) de  L’abbé Grégoire ( mai 1791), accordant  l’égalité des droits entre les hommes de couleurs et les hommes blancs.
Elle dramatise la situation effroyable des esclaves face aux esclavagistes grâce à la personnification « la nature frémit d’horreur »(l .2) et le registre pathétique «  touché les âmes endurcies »(l.3) qui traduit la résistance des colons face aux idées de la Révolution.

Elle met en scène deux camps qui s’opposent  «  raison et humanité » (l.3), «  la division et la discorde » (l.3) et la métaphore filée (l.4 à6) sur l’incendie «  fermentations incendiaires », « allument le feu », « embraser »  met l’accent sur le caractère criminel des colons.

Ainsi, Olympe de gouges commente l’actualité en dénonçant les effets néfastes de la  résistance des colons face au décret favorable aux noirs.  Cela fait écho aux dénonciations d’OdG  des inégalités la DDHC favorable aux hommes.

2/ Olympe de Gouges utilise un vocabulaire dépréciatif  pour désigner les colons et donc de la monarchie de l’Ancien Régime « despotes » l.6, « cupidité » l.10, « aveugle ambition » l.10. Ils sont considérés comme inhumains ( l.8). Les nombreux verbes « poursuivre», « répandront », « assouvit », « étouffe »…. ( l.8à10 ) dénoncent leurs agissements et condamnent les persécutions sur les esclaves.
La répétition du mot sang  « la plus petite teinte de leur sang »(l.8), notre sang circule dans leurs veines »(l.9), « sourd aux cris du sang »(l.11) dénonce les colons qui persécutent leur famille. Le lien du sang entre esclaves et colons est renforcé par un champ lexical de la famille « sang », « père » (2 fois), « frère » et « fils » (l7, 9 , 11). La connotation auditive «  sourd au cri du sang », « étouffe »est un appel à l'aide en faveur des esclaves.
La question rhétorique «  que peut-on espérer de la résistance qu’on lui oppose ? »et les verbes d’actions violents «  contraindre », « laisser dans les fers »  donne un avertissement : la violence  face aux soulèvements des esclaves fera qu’aggraver la situation.

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