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Comment Olympe de Gouges utilise-t-elle le modèle de la nature pour combattre l’inégalité des sexes ?

Commentaire de texte : Comment Olympe de Gouges utilise-t-elle le modèle de la nature pour combattre l’inégalité des sexes ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 170 Mots (5 Pages)  •  683 Vues

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        « Homme es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ». Olympe de Gouges, femme de lettres révolutionnaire, dramaturge et pionnière du féminisme ose et dit ce qu’elle pense publiquement. Son ton provocateur et engagé ne passe pas inaperçu lorsqu’elle publie le livre dont provient cet extrait. Ces deux phrases sont les premières du texte nommé « Les droits de la femme » issu de son livre « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » écrit en 1791 et qui l’a rendue célèbre. Texte revendicateur qui dénonce les inégalités entre les hommes et les femmes. C’est un postiche de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » où elle rétablie l’égalité des droits.

Nous verrons donc comment OdG utilise le modèle de la nature pour combattre l’inégalité des sexes. (LECTURE TEXTE)

Nous avons pu identifier 3 mouvements. Tout d’abord ODG provoque les hommes en les interrogeant , puis elle utilise l’argument de nature pour les inviter à se comparer avec elle et comprendre qu’ils ont tort, et enfin elle dresse un portrait péjoratif de l’homme pour après s’opposer à lui et demander ses droits.

        Nous allons commencer par observer comment ODG interroge les hommes de manière provocatrice dans le paragraphe 1 qui est (LECTURE PARAGRAPHE 1)

-Dès le premier mot du texte, ODG interpelle l’homme et lui pose une question rhétorique qui le rend ridicule en sous-entendant qu’il n’a aucune justice et morale.

-Dans la deuxième phrase, le mot « femme » est mis en valeur grâce à l’opposition avec le mot « homme » du début. Cette phrase emphatique accentue l’injustice et marque l’indignation d’ODG.

-L’autrice emploie le tutoiement ainsi que des phrases affirmatives et déclaratives qui montrent qu’elle se place au même niveau et montre sa volonté d’égalité. La phrase négative au futur est un ordre et également une défense, cela accuse l’homme et montre l’autorité d’ODG en la plaçant à un rang supérieur.

-Ensuite, on remarque 4 phrases interrogatives qui sont rhétoriques et tournées à l’ironie, ce qui révèle une marque d’irrespect. Ces phrases, très brèves rendent le passage dynamique et peut faire penser à une série de coups métaphoriques.

-La première question « Dis moi ?» est une phrase impérative et explicite la provocation. Elle oblige l’homme à se questionner sur sa légitimité à opprimer.

-Le champ lexical de la tyrannie justifie l’injustice citée dans la première phrase.

-ODG remet en question l’origine du droit de dominer les femmes grâce à l’ironie et l’antiphrase entre « force » et « talent ». Cela rend le début du texte très percutant.

-Tous les verbes à l’impératif indiquent qu’ODG continue de se mettre à égalité de l’homme et de le tutoyer mais indiquent également ce qu’il doit faire pour comprendre ses erreurs.

-L’autrice utilise ensuite l’argument de nature, en effet la science est très exploitée par les philosophes des lumières à cette époque là.

-On remarque une opposition franche entre les mots valorisants qu’elle utilise pour décrire le « Créateur » comme « sagesse » et « grandeur » et l’expression « empire tyrannique » exercée par les hommes. Elle les met d’ailleurs au défi avec la phrase « si tu l’oses ».

        Après avoir énoncé sa thèse selon laquelle la nature ne montre aucun exemple d’oppression d’un sexe sur l’autre, ODG la justifie en s’appuyant sur différents éléments naturels. Elle invite l’homme à se comparer à la nature pour prouver qu’il a tort dans le paragraphe 2 (LECTURE PARAGRAPHE 2)

-On retrouve à nouveau l’impératif et les énumérations qui indique la démarche que l’homme doit suivre, (celle d’un scientifique et d’un être raisonnable)

-Elle s’appuie sur des exemples de la nature, visible comme les « végétaux », et les « animaux » ou invisible comme « les éléments » et « la matière organisée ». L’anaphore de l’adverbe « partout » et le pronom défini « les » accentue l’idée que sa thèse s’applique à la nature dans son entier.

-Elle renforce son propos avec le champ lexical de l’harmonie comme « l’ensemble harmonieux » et « coopère » qui dit que la nature est bien faite, sans supériorité d’un sexe sur l’autre.

Elle ridiculise encore l’homme en laissant penser que cette réflexion est trop poussée pour lui comme le prouve les phrases « rends-toi à l’évidence quand … » et « si tu le peux ».

-Le verbe au futur de l’indicatif dans la dernière phrase qui annonce une action à venir laisse penser qu’ODG détient la vérité et peut prévoir ce qu’il se passera ensuite. Son argumentation paraît donc irréfutable.

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