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DCG 5 Economie

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Par   •  8 Janvier 2019  •  Chronologie  •  5 921 Mots (24 Pages)  •  684 Vues

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Chapitre 7

Croissance
et développement économique

  1.  Les interactions entre croissance et développement

Sens et portée de l’étude

Le développement se distingue de la croissance par sa nature qualitative et suppose une adaptation des structures et institutions de la société. Toutefois, la croissance entretient une relation d’interdépendance avec le développement.

  1. Les transformations de longue période de la croissance
    et du développement (doc 1)
  • La croissance et le développement : deux indicateurs du progrès économique et social des nations.

Le concept de croissance a été adopté par les systèmes de comptabilité nationale des pays industrialisés à partir de la fin de la Seconde guerre mondiale. Ces systèmes sont notamment influencés par les idées keynésiennes et le planisme indicatif. La reconstruction de l’économie nécessite un interventionnisme fort de l’État qui ne peut être guidé que par des informations précises sur l’état de l’économie et les progrès accomplis. De nombreux agrégats vont donc être créés pour renseigner les Gouvernements. Très rapidement, le PIB s’est imposé parce qu’il correspond bien aux priorités du moment : mesurer l’évolution de la production et surtout porter les résultats obtenus à la connaissance de tous. Dans une économie marquée à l’époque par les pénuries et le rationnement, le PIB est l’indicateur idéel de mesure des progrès réalisés.

La notion de développement apparaît quant à elle quelques années plus tard dans le contexte de la guerre froide. Le président des États-Unis, Harry Truman, l’utilise pour la première fois dans un discours tenu le 20 janvier 1949 pour justifier l’aide aux « pays sous développés ». L’objectif est avant tout politique, endiguer la progression des idées communistes dans le monde en diffusant les technologies et en accordant une assistance au développement aux pays sous développées afin qu’ils se rapprochent du mode vie occidental. Dans l’optique proposée, le sous-développement est conçu comme un retard de développement.

  • La croissance n’est pas le développement

La croissance est généralement définie depuis François Perroux comme l'augmentation soutenue, pendant une ou plusieurs périodes, d'un indicateur de dimension : le produit global en termes réels. Nous verrons dans la seconde partie l’apport de Sen à la notion de développement.

A titre de rappel des aspects vus dans le chapitre précédent, il convient de rappeler que la croissance permet en principe une amélioration du niveau de vie et permet un accès à une consommation de masse de produits plus diversifiés.

L'indicateur le plus traditionnel de la croissance est le PIB dont on peut mesurer l'évolution dans le temps (PIB en volume) et dans l'espace (PIB estimé en parités des pouvoirs d'achat).

Rapporté à la population, il permet une estimation immédiate du niveau de vie moyen d’un groupe de population par le PIB par habitant.

Le développement est un processus de long terme qui fait qu'une économie devient plus productive et capable d'assurer les besoins élémentaires de sa population (alimentation, santé, éducation, logement). François Perroux définissait le développement comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ». De cette définition, se dégagent deux conceptions des liens que peuvent entretenir croissance et développement.

1er lien : le développement a besoin de la croissance Dans la conception de Perroux, le développement désigne en effet d’abord l’ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui accompagnent la croissance. Le premier concept intègre une dimension quantitative, tandis que le second, d’ordre qualitatif, a une dimension plus large et qualitative. Le développement se distingue de la croissance par des indicateurs sociaux, économiques et démographiques par lesquels on peut mesurer les transformations de la société sur une longue durée.

2e lien : le développement sert de base à la croissance Par ailleurs, la définition de Perroux insiste sur un autre point important : le développement désigne l'ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui rendent possible la croissance.

  • Les indicateurs du développement économique (doc 1)

Les indicateurs du niveau de développement économique sont très nombreux. Il convient d’en choisir néanmoins quelques-uns afin de créer des points de repère et de comparaison.

La pauvreté et la difficulté à satisfaire des besoins fondamentaux

Les besoins de base sont ceux qui concernent la survie et la sécurité des personnes contre les aléas de l’existence : il s’agit donc bien entendu de mettre l’accent sur l’alimentation de la population, l’existence de carences alimentaires (malnutrition), la qualité de l’habitat (le logement et son équipement), mais également des besoins collectifs de base tels que l’alimentation en eau potable, en énergie, en services d’éducation, en moyens de transport, de télécommunication (lignes téléphoniques) et de santé (dispensaires), etc.

L’absence d’un État Providence et de système de redistribution des revenus

Les économies en développement rapide ne disposent pas encore d’un système unifié de protection sociale. Cela crée un facteur d’incertitude pour la population et d’instabilité en cas de choc économique majeur. Une crise économique est d’autant plus gravement ressentie qu’il n’existe pas d’amortisseur social (allocation-chômage par exemple).

La répartition des secteurs de l’économie et des emplois

On note le poids encore important de l’agriculture dans l’économie et un déversement rapide des emplois

Le dualisme de l’économie

Deux secteurs coexistent souvent : une économie tournée vers l’extérieur généralement moderne et productive (agriculture d’exportation ou secteurs d’accueil des investissements étrangers) coexiste avec une économie de subsistance plus traditionnelle (artisanat local, cultures vivrières). Ces deux secteurs entretiennent très peu de liens.

Le poids de l’économie informelle est encore très développé. Dans des zones entières et pour une part importante de la population le troc et l’autoconsommation dominent les relations entre les individus. Ce qui n’empêche pas l’émergence d’une économie monétaire dans des zones du pays. Mais là encore, les relations sont très limitées.

Une population souvent jeune et fortement croissante

Les pays en développement conservent une croissance démographique dynamique en raison d’une natalité qui diminue moins vite que n’augmente l’espérance de vie. La transition démographique est certes rapide, mais n’est pas achevée. La croissance de la population nécessite de lourds investissements et la forte proportion de jeunes suscite des attentes légitimes en termes d’emploi et de perspective d’amélioration de sa situation.

Complément

Les objectifs de développement pour le millénaire (OMD) constituent une bonne entrée en matière si l’on veut décrire la situation des pays en développement.

Consulter le site des nations unies éliminer la pauvreté dans le monde en 2015, objectifs de développement pour le millénaire www.un.org/french/millenniumgoals/.

  1. Le couple indissociable de la croissance et du développement
  1. La croissance économique : une condition nécessaire du développement

La croissance est le moyen de l'amélioration des conditions d’existence, de la lutte contre la pauvreté et permet de dégager des ressources en faveur de la santé, de l'éducation ou de l’équipement du territoire en grandes infrastructures.

  • La croissance correspond à l’augmentation du PIB et donc du revenu distribuable.

La croissance de la richesse est le résultat d'un apport en facteurs de production combiné de la façon la plus efficiente possible par l'entrepreneur.

L'amélioration de la combinaison productive permet de produire davantage de biens et services, donc d'accroître le niveau des revenus distribués.

Toutes choses étant égales par ailleurs (à croissance démographique inchangée), l’augmentation du PIB permet d’accroître le PIB par habitant. Ces revenus supplémentaires sont des conditions  de la lutte contre la pauvreté, d’une amélioration du niveau de vie global et d’une accumulation (investissement) plus importante.

  • Des résultats empiriques probants : lien entre croissance et développement

Des résultats empiriques probants prouvent le lien entre croissance et développement.

De nombreuses expériences historiques suffisent à démontrer l’existence d’un lien puissant entre la croissance et le développement économique. Empiriquement, on ne peut que constater à quel point, la croissance économique des « Trente Glorieuses » a contribué à améliorer sans précédent historique certains indicateurs de développement : nutrition (augmentation des rations caloriques), baisse de la mortalité infantile, amélioration de l'espérance de vie en bonne santé, alphabétisation, etc. On peut noter aussi deux lois économiques qui caractérisent bien le développement d’un pays : les lois d’Engel (la structure de la consommation évolue avec l’accroissement du revenu) et la loi de tendance de Clark et Fourastié (la répartition des secteurs et des emplois évolue avec la croissance).

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