City life Steve Reich hda
Commentaire d'oeuvre : City life Steve Reich hda. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Elie Vincent • 15 Avril 2017 • Commentaire d'oeuvre • 1 210 Mots (5 Pages) • 1 241 Vues
I- Identification de l’œuvre
1) Titre et nom :
City Life
2) Nature de l’œuvre :
Cette œuvre est une œuvre musicale contemporaine composée par Steve Reich.
3) Compositeur :
Steve Reich est né en 1936 à New-York. C'est un des plus grands musiciens compositeurs américains actuels. Enfant, il apprend le piano et découvre la musique du 20è siècle à travers Stravinsky et Bartok, tous deux grands compositeurs contemporains Russe et Hongrois ; il est lui même batteur de jazz.
Steve Reich a été l'un des initiateurs de la musique « minimaliste » c'est à dire répétitive, qui est un courant très important de la musique américaine à partir des années 60.
Ses œuvres se caractérisent par des répétitions de courtes phrases musicales et l'insertion d'enregistrements de sons non musicaux rencontrés dans la vie quotidienne (ex : bruit de train, klaxon…). Steve Reich utilise également les percussions qu'il a lui même étudiées au Ghana.
4) Date et lieu de création :
Steve Reich a composé City Life en 1995 à New-York.
Cette œuvre a été commandée par plusieurs institutions privées, intéressées par la création d’œuvres contemporaines.
5) Contexte historique, époque artistique :
Cette œuvre musicale appartenant à l'époque contemporaine a été réalisée peu après les attentats survenus dans les sous sols du World Trade Center en février 1993.
II- Analyse de l’œuvre
1) Orchestration :
Dans cette œuvre, Steve Reich veut évoquer l'ambiance de la ville de New-York et son évolution. Pour cela il utilise la structure simplifiée d'un orchestre symphonique et les enregistrements de sons urbains. Dans cette œuvre il expérimente l'échantillonneur, ce procédé permettant d'enregistrer les sons et de les restituer ensuite sur scène, grâce à un clavier.
L'orchestre sera ainsi composé des instruments suivants : deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux vibraphones, deux pianos, deux claviers, deux violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse, et quelques percussions.
2) Construction :
City Life est une œuvre en cinq mouvements, qui s’enchaînent sans interruption. Steve Reich utilise une forme en arche A / B / C / B’/ A’ (on retrouve l’influence de Bartok, qui utilisait aussi cette forme). Il alterne les tempos (vif, lent, vif, lent, vif) et utilise des échantillons de voix dans les mouvements 1, 3 et 5.
Mouvement n°1 : Check it out (A)
Ce mouvement de tempo vif évoque la vie trépidante de New-York. Les sons utilisés sont ceux que l'on entend dans la rue : intonation vocale d'un vendeur de pacotille, klaxon, moteur (donne le do), portière, crissements pneumatiques, alarme, carillon de métro.
L'ensemble du mouvement est construit autour du motif ascendant de trois notes (sol/sib/do). Steve Reich utilise la répétition et l'écriture en canon. [extrait du morceau]
[pic 1]
Mouvement n°2 : Pile driver (B)
Ce mouvement de tempo lent est rythmé par le son d'une machine à enfoncer des pieux auquel s'ajoute le son des sirènes de police. Ce mouvement évoque le côté sombre et laid de la ville. La sensation d'accélération du pile driver contribue à augmenter la tension.
[extrait du morceau].
Mouvement n°3 : It's been a honeymoon, can't take it no mo' (C)
C'est le mouvement central de l’œuvre. Ce mouvement vif, est rythmé grâce à des phrases découpées en syllabes retransmises par les deux échantillonneurs. Ces phrases ont été enregistrées lors d'une manifestation d’afro-américains dans les années 1960, mouvement américain visant à abolir les lois instaurant la ségrégation raciale. Steve Reich a voulu ici faire ressentir la colère des manifestants. Le sens des mots est ici secondaire, c'est l'intention qui s'en dégage.
[extrait du morceau]
Mouvement n°4 : Heartbeats (B')
Ce mouvement lent reprend le principe du second mouvement (pile driver). La pulsation est donnée ici par des battements cardiaques. Des sirènes de bateaux, enregistrées dans le port de New-York, viennent se rajouter, retranscrivant une sensation d'eau, de calme et de brouillard. Seul le cœur fait monter la tension par son accélération constante.
[extrait du morceau]
Mouvement n°5 : Heavy smoke (A')
On retrouve ici la composition du premier mouvement construit sur un enchaînement d'accords. Steve Reich évoque une situation d'urgence. Les enregistrements utilisés sont ceux fournis par le chef des pompiers, lorsque les équipes de secours arrivent au World Trade Center sur les lieux de l'attentat survenu en février 1993. Les pompiers découvrent alors les dégâts causés par l'explosion. Le mouvement s’achève sur des accords noyés par un bruit continu de sirènes.
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