Le langage de l’architecture - John Summerson
Fiche de lecture : Le langage de l’architecture - John Summerson. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anaïs Prévost • 16 Avril 2016 • Fiche de lecture • 1 719 Mots (7 Pages) • 2 091 Vues
Le langage de l’architecture
de John Summerson
Résumés des chapitres 1 à 5
« Où est la frontière entre ce qui est classique et ce qui ne l’est pas ? » L’auteur se base sur cette différenciation stylistique élémentaire indépendante des propriétés architecturales importantes pour construire sa réflexion. Cette « classification » est celle sur laquelle le lecteur peu se baser pour analyser plus facilement l’architecture. Il s’agit des 5 ordres : le toscan, le dorique, l’ionique, le corinthien, et le composite. Le langage classique de l’architecture fait référence à l’Antiquité romaine. En se basant sur les travaux de Vitruve et de Selio, et l’observation de monument antique, Summerson décrit la symbolique de ces ordres.
« Que peut-on faire avec ces colonnes ? » Autrement dit quelles utilités peut-on trouver à ces ordres ? En prenant entre autre l’exemple du Colisée (qui comprend à lui seul 4 ordres : dorique, ionique, corinthien et composite, qui est propre à cet édifice), Summerson nous explique comment y intégrer l’arc. Cette réflexion l’amène à nous parler de l’arc de triomphe, percée de trois ouvertures et de quatre colonnes, qui lui même à inspiré sa conversion en église chrétienne par Leon Battista Albertini. Ces différents exemples nous montre que l’utilisation des ordres et leur association à d’autres formes nécessite une rigueur et des règles à suivre. La recherche de l’originalité est inutile car l’assimilation des cinq ordres nous ramène à leur essences : la création est issue de la maitrise des ordres.
Dans le chapitre trois, John Summerson introduit sa réflexion sur les réalisations issue du mécanisme des cinq ordres qu’il à étudier dans les deux premiers chapitres. Outre Albertini, précédemment cité, et Brunelleschi, il s’intéresse surtout à Bramante (XVIe siècle) et à son Tiempetto (petit temple). Cette œuvre serait celle qui rétablit le mieux la grammaire architecturale classique à son époque, la menant au paroxysme de sa maitrise : c’est la Haute Renaissance. Bramante inspire la génération qui le suit, dont Raphaël fait parti, ainsi que Palladio. Celui ci atteindra la maitrise de son maitre pour donner plus d’éloquence à son art et propagera jusqu’en Angleterre le langage de Rome. Summerson est ainsi amené à parler de Jules Romain puis de Michel-Ange, qui par sa réinterprétation de l’homme de Vitruve et, bien que ne se proclamant pas architecte mais sculpteur, apporte à l’architecture des éléments d’une telle fougue que la vision de l’époque en est bouleversée.
Dans rhétorique du Baroque, Summerson introduit le maniérisme par le double impact que représente Michel-Ange et Jules Romain entre 1530 et 1540, un siècle avant l’essor du Baroque. Le palais Farnèse à Caprarola et l’église de Gésu de Vignole sont les principaux monuments exprimant l’ « humeur » du maniérisme. Les rythmes qui ne sont pas clairement répétitif diffèrent de ce que l’on peut observer dans la haute Renaissance. Ce thème du maniérisme inspira notamment les premiers Victoriens. Par ailleurs, cette réflexion qui nous amène à parler du baroque nous fait comprendre comme l’indique le titre que le Baroque n’existe pas sous la forme d’essence, il est rhétorique. Il caractérise selon Summerson les édifices grandiloquents, d’une éloquence persuasive. Il prend pour exemple et examine la place Saint- Pierre à Rome du Bernin, la façade Est du palais du Louvre à Paris de Le Vau, Perrault et Le Brun, et le Blenheim Palace, près d’oxford de Vanbrugh et Hawksmoor. Ceci dans le but de nous montrer que cette rhétorique à pour but du magnifier la suprématie ou l’honneur d’un peuple, d’un roi ou d’une religion.
« Pourquoi ? Pourquoi Rome serait elle la source de toutes architecture ? » est la question fondamentale soulever le chapitre cinq. Elle est posée au XVIIe siècle par les français. Si elle se pose avant le siècle des Lumières, elle tient pourtant d’une remise en cause des fondements : l’architecture ne serait-elle pas issue de l’Homme primitif et de sa hutte ? C’est ce que l’abbé Laugier pensait. Loin d’être contre les ordres, il voulait qu’ils soient perçus comme les poteaux et les poutres de la tente. Les théories de Laugier sont lues à travers l’Europe et les recherches archéologiques mènent à la renaissance de l’Antiquité grecque qui nait en Angleterre (Greek Revival). Cette remise en cause du langage architectural permet de faire apparaître les révolutions architecturales du XXe siècle.
Résumé du chapitre 6
Le chapitre six nous présente les changements architecturaux qui ce sont déroulés au cours du XXe siècle. On peut penser que ces changements ne sont pas sans corrélations avec les guerres mondiales sans précédents qui se sont déroulées à l’époque.Pour commencer, c’est le Mouvement Moderne, avec son paroxysme dans les années 20 qui vint penser les blessures laisser par la première guerre mondiale. Cette révolution est décrite par Summerson comme étant la plus radicale et la plus universelle de l’Histoire de l’Architecture.
La question de la forme et de la plastique ont été laissés de coté pour répondre aux besoins sociaux urgents. Ainsi on peut se demandé où est alors le langage architectural ? Il faut remonter à la racine du mouvement, dans la succession de l’ère des Lumières. Summerson soutient alors que la réflexion fantasque de l’abbé Laugier illustrait en réalité un principe, « un schéma symbolique » qui dépassait Rome et la Grèce. La hutte primitive renferme les termes minimaux du langage architectural qui s’inscrivent aussi dans le langage classique. Mais elle renfermait pourtant l’idée de Rationalité, de simplification de la forme dans sa plus singulière représentation.Ce type d’architecture prend forme à la fin du XVIIIe siècle, donnant lieu à des utopies comme la ville idéale de Ledoux publiée en 1804. C’est l’idée d’un jeux géométrique naissant, définit ainsi par Le Corbusier : « l’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » (1921). Le Corbusier qui propose d’ailleurs sa vision de cette utopie dans son projet La Ville Radieuse, le verra rapproché de celui de Ledoux par Emile Kaufmann.
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