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Les centres de profit

Fiche : Les centres de profit. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Mai 2016  •  Fiche  •  3 757 Mots (16 Pages)  •  1 347 Vues

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Chapitre7 : Les centres de profit

  1. Les divers types de centres de profit :

 Il n’y a de vrai centre de profit que là où on dispose de moyens d’agir sur les ventes et sur les coûts, ainsi sur les capitaux investis.

  1. Quand peut-on envisager la création de centre de profit ?

On distingue quatre conditions qui permettent de déléguer la responsabilité  des résultats ou de rentabilité.

Avant d’aborder ces critères, il faut examiner l’adéquation entre les facteurs de compétitivité c’est-à-dire apprécier l’ampleur du risque d’effets pervers qu’il faut prendre en compte pour l’unité la recherche d’une marge ou d’un taux de rentabilité.

  • 1er critère est la réalité économique du chiffre d’affaire obtenu pour l’unité.
  • 2ème critère est la maitrise par l’unité en cause des facteurs principaux déterminant le développement de ses ventes et pas seulement des facteurs de logistique commerciale
  • 3ème critère est la pertinence du rapprochement entre le chiffre d’affaire et les coûts rattachés à l’unité
  • 4ème critère est la possibilité pour l’unité de négocier ses ressources en relation avec ses ventes ou, pour la hiérarchie, celle d’évaluer le plus objectivement possible le niveau des ressources qui auraient dû convenir aux ventes réalisées.

  1. Trois types de centres de profit
  • Les centres de profit de type 1 qui disposent d’une réelle autonomie.
  • Les centres de profit de type 2 qui disposent d’une autonomie partielle dans la gestion de ses ressources.
  • Les centres de profit de type 3 qui posent des problèmes plus complexes au point qu’on les considère comme artificiels.

  1. La mesure de performance des centres de profit : Avantages et risques des indicateurs synthétiques :

A cause de la perte d’autonomie pour les unités, l’appréhension de leur profitabilité et de leur rentabilité qui perd sa pertinence en tant qu’indicateur du mérite de leur dirigeant et aussi un moyen de motivation.

  1. La rentabilité du capital investi :  

La rentabilité est mesurée par la mise en relation du capital investi et d’un surplus qu’il permet d’obtenir le ratio du bénéfice au chiffre d’affaire.

  1. La notion du capital investi : - Les capitaux investis sont ceux que les actionnaires apportent comme un moyen pour accroître leur richesse. Ce sont aussi l’ensemble de ressources financières dont l’entreprise dispose pour son activité qui comprend les apports des actionnaires et les ressources empruntés.
  • La rentabilité des capitaux propres est la somme de la rentabilité r des capitaux totaux et de l’incidence du levier financier (D/K)
  • Le modèle BCG repose sur le ROI associé à un comportement simplifié des actionnaires. Ce modèle suppose que le coût s’abaisse avec le volume cumulé. L’effet d’expérience accroit donc la compétitivité des coûts et augmente aussi le potentiel de croissance. La part du marché et le ROI sont donc des variables clés.
  1. Fixation d’une norme de rentabilité : le coût du capital

L’enjeu principal est l’identification du taux de rentabilité exigé par les actionnaires, une fois le taux de rentabilité attendu est connu on déterminera le coût moyen pondéré des capitaux dit aussi WACC. Si les actions sont cotées en bourse, on va identifier le taux de rentabilité a partir du MEDAF : E(Ri)=Rf+( E(Rm) – Rf ) * Cov(Ri,Rm)/Var(Rm) .

Ainsi calculé le risque de l’actif : Beta i = COV(Ri,Rm) / Var(Rm)

Pour une Entreprise, suivre une stratégie de diversification c’est donc prétendre faire mieux que les investisseurs des marchés financiers en termes de risque et de rentabilité.

  1. La sensibilité du ROE dans le business model financier
  • Impact de la variation du ROI

ROE = B/K = ROI + (ROI- i) * D/K = ROI+ (ROI-i)*L

ΔROE/ ΔROI = ΔROI/ROI * (1+L)/ (1+L.mf)

 L: levier financier qui permet de tester les sensibilités ROE aux impacts financiers des risques, la Hausse de L accroît la sensibilité du ROE au ROI, de manière décroissante toutefois à la marge.

  • Impact de la variation du taux d’intérêt :

ΔROE/ROE = - Δi/i * (i*L)/ ROI*(1+L) – i*L  

Cette analyse veut confirmer qu’il est d’autant plus dangereux d’utiliser le levier financier que l’écart entre le ROI et le taux d’intérêt est faible. S’il se réduit, cela peut être une tentative de compenser la marge perdue par un levier plus fort.

  • Impact de la variation du levier financier :  

Δ ROE/ROE = - ΔL/L * mfL/l+mfL

  1.  La sensibilité du ROI : Le ROI est le produit du taux de marge avant charges financières(m) et de la rotation des actifs (r) : ROI= r*m = r* (p-v) Q-F / p*Q avec v : volume des ventes, Q : quantité vendue et p : prix de vente.
  • Impact du volume des ventes : ΔROI/ROI = Δr/r + Δm/m + Δr/r * Δm/m

L’effet volume touche m par le biais de son lieu éventuel avec le prix de vente, et par l’impact qu’il a sur le coût fixe unitaire et il touche r par le biais des actifs fixes par l’effet du lien entre le prix et volume vendu.

  • Impact du prix de vente : Le prix peut toucher la rotation des actifs et affecte la marge.
  • Impact des coûts : Les coûts variables soumit à un écart Δv , impactent la marge m

ΔROI/ROI = -Δv/v * v/mp

 

  1. Les problèmes posés par la mesure de la rentabilité des centres de profit
  1. Les avantages du ROI : Le ROI est le principal chiffre financier utilisé par les pionniers du contrôle de gestion. Il est considéré comme le mètre étalon, mesure finale et fondamentale de la performance. Le ROI est une des données clés de toute organisation dont la survie dépend des performances financières. L’effet de levier montre que la rentabilité des fonds propres est la fonction du ROI, de la structure de financement et des taux d’intêret.
  2. Les effets pervers du recours au ratio du rendement des actifs : Le recours au ratio B/A (Bénéfice/Actif) est tentant puisqu’il synthétise les impératifs des choix financiers et industriels. Ses effets pervers s’avèrent nombreux et sont amplifiés par les difficultés de mesures. En premier lieu,  le système que représente le ratio B/A ne peut être déterminé que si B/A et g sont fixés, la rentabilité ne doit pas être maximisée mais seulement atteinte, sous réserve du respect des objectifs commerciaux. Ensuite le but recherché est d’inciter les unités à améliorer leurs marges et surveiller la rotation de leurs actifs.

Le constat est clair : le taux B/A n’est donc pas une bonne mesure de l’efficacité des investissements des unités parce qu’il les incite à privilégier les projets immédiatement rentables si on recourt à la valeur nette des actifs, il suffirait d’utiliser un amortissement progressif dont le calcul serait lié à la rentabilité actuarielle attendue du projet.

L’emploie d’un ratio amplifie les effets pervers d’où le recourt à l’évaluation d’un bénéfice résiduel.

  1. Le bénéfice résiduel (BR) et l’EVA : Cet indicateur mesure le bénéfice de l’unité comme la différence entre ses ventes et coûts propres, majorés de frais financiers internes calculés sur ses actifs : BR = CA- C – c*A. Le taux d’intérêt interne est en fait un prix de cession, coût de capital de l’entreprise représentant la rentabilité qu’elle désire obtenir de ses capitaux investis. La mesure par le bénéfice résiduel est cohérente avec celle du taux de rendement des actifs.

Le bénéfice résiduel est donc un critère de décision, il ne s’agit pas de maximiser le ROI mais d’obtenir le plus haut rendement compatible avec le volume des ventes réalisable en s’assurant que chaque quantité vendue dégage un profit au moins égale au coût du capital, cela équilibre entre le supplément de marge obtenu et le supplément de coût de capital qui revient à la recherche du bénéfice résiduel maximum.

  1. A la recherche de mesures différenciées :

Si le bénéfice résiduel élimine les plus évidents des effets pervers qu’induit le taux de rentabilités des actifs, il reste soumis aux incohérences techniques liées à la rotation pluriannuelle des investissements.

  1. Une mesure distincte des profits et des investissements :

Réunir dans un indicateur unique les résultats de la gestion courante et ceux de la gestion des actifs fixes ne peut conduire qu’à des insuffisances. Il existe deux types distincts de budgets, l’exploitation et l’investissement. Une approche pragmatique consiste alors à :

  • Evaluer la contribution avant amortissement (EBE) des unités en la comparant avec la contribution budgétée et en analysant les causes d’écart.
  • Suivre les investissements selon les hypothèses retenues lors de leur engagement à savoir les actifs fixes, les flux de fonds dégagés, la valeur de revente attribuée chaque année à l’investissement.

Cette mesure différenciée offre des avantages :

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