Vincent Von Gogh

II/Courte biographie de Von Gogh

En ce qui concerne son auteur, Von Gogh est né en 1853 aux Pays-Bas. En 1879, il est chargé d’une mission d’évangéliste en Belgique, et le contact avec la misère humaine fait naitre en lui l’envie de peindre. Alors, il part à Paris afin de perfectionner son art, c’est là qu’il rencontre des artistes comme Picasso et Gauguin. En 1888, il se rend à Arles où tout l’émerveille, il assimile là-bas les techniques des impressionnistes et des pointillistes pour parvenir à un style plus personnel. Ensuite, Gauguin le rejoint, en dépit de leur amitié, leurs disputes incessantes mènent Van Gogh à une automutilation de l’oreille. Il est alors interné dans un hôpital psychiatrique à Saint-Rémy, où il a confectionné plus de 150 toiles dont cet autoportrait. Par la suite, il quitte l’hôpital et se rend à Auvers sur Oise, où il tente de se faire soigner par un psychologue. Il a réalisé dans ce petit village 70 toiles, parmi celles-ci il a peint un champ de blé en 1890, dans lequel il se suicida quelques jours plus tard.

III/Contexte

Quant à son autoportrait, il a été réalisé durant la période décrite comme étant « la plus féconde de sa carrière », en d’autres termes vers la fin de sa vie, lors de son internement dans un asile psychiatrique pendant qu’il était poursuivie par des envies de suicide, qu’il a d’ailleurs peint. C’est alors dans cette période de renouveau et dans cette envie de découvrir sa véritable identité qu’il va créer cet autoportrait . D’un point de vue artistique, son œuvre a été réalisée lors du mouvement postimpressionnisme, il s’agit du mouvement entre l’impressionnisme qui privilégie l’expression des sentiments plutôt que la réalité et l’expressionisme dont il a été le précurseur, qui consiste à déformer la réalité afin de créer une émotion chez le spectateur.

III/Description et analyse

Par ailleurs, Vincent a peint 35 autoportraits, qui nous permettent de suivre l’évolution de son style et de son état psychologique. Dans celui-ci, il se montre moins tragique que dans les précédents. Cadré en buste, l’artiste se présente en veston, l’attention repose sur son visage ravagé par la maladie, plutôt sa souffrance psychologique et autour de couleurs tourbillonnantes. Effectivement, au premier plan, on peut voir Von Gogh avec un air très sérieux et à l’arrière plan on voit un fond dominé par des courbes. Par ailleurs, Von Gogh croyait à l’importance des couleurs pour traduire un état d’âme, il a donc choisit des couleurs froides dans le but de donner plus d’intensité à sa toile. En effet les tonalités de verts et de bleus qu’il utilise, sont normalement des couleurs calmes, mais quand ils sont mis en contraste avec ses cheveux rouge vif et à sa barbe ils frappent une note discordante (manque d’harmonie) qui définit parfaitement le ton psychologique de son autoportrait. En outre, s’il n’y a pas vraiment de traces d’angoisse dans ce tableau, on sent néanmoins Vincent tendu, son regard interrogateur est en effet troublant. L’énergie de cette image se construit à partir de ses yeux qui sont la caractéristique la plus stricte de son autoportrait. En effet, ses yeux perçants nous plongent à l’intérieur de son esprit, son regard qui fixe le spectateur semble exprimer une profonde inquiétude et un noir pressentiment, il ferrait peut-être référence à son envie de suicide. Aussi, on constate que l’artiste s’est peint avec une touche vigoureuse, c’est-à-dire forte et nerveuse. D’une part, on peut voir un contraste entre ses cheveux, sa veste et le fond du tableau qui semblent pris dans une danse folle, une énergie qui s’oppose au calme apparent du personnage. Effectivement, les rythmes des coups de pinceaux se répandent à travers les plans de son visage et gagnent de plus en plus d’énergie car ils persécutent sur sa veste et ses cheveux et enfin font irruption dans la turbulence du fond du tableau. A ce propos, les courbes sont le symbole de sa démence mentale qui cherche à l’envahir, comme on peut le voir ces dernières se propagent partout dans son tableau, seul son visage est épargné parce qu’il essaye malgré tout de garder la tête haute, il essaye aussi de se battre, cela est appuyé par son regard qui semble nous appeler à l’aide, il cherche à éviter son suicide. De plus, comme je l’avais dit lors de sa biographie, il se rendit chez un médecin pour se faire soigner. Ainsi, l’artiste essaye de faire bonne figure mais n’arrive pas à cacher cette folie, qui menace de l’engloutir. D’autres parts, ici, Von Gogh a utilisé la technique de l’expressionnisme. Enfin, comme nous pouvons le voir la singularité, la force et la puissance de cet autoportrait favorisée par les traces de pinceau et les courbes omniprésentes nous font ressentir la souffrance et la solitude que peut éprouver Von Gogh.

IV/Problématiques et interprétation

Pour répondre à ma problématique, on constate que Van Gogh peignit plusieurs autoportraits surtout lors de son internement dans l’asile psychiatrique, on peut