Analyse du poème correspondance de Charles Baudelaire
Analyse sectorielle : Analyse du poème correspondance de Charles Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar TS12 • 27 Décembre 2022 • Analyse sectorielle • 1 029 Mots (5 Pages) • 400 Vues
Double réseaux de correspondances de B.
Strophe1 : Approche littérale du poème « élévation » : éthers = fluide subtile qui, selon les Anciens, emplissaient les espaces situés au-delà de l’atmosphère ; sphères étoilées = les 26 ou 33 régions entre lesquelles les Grecs partagés l’espace céleste
Strophe2 : se pâmer = être sur le point de tomber de défaillir/être sous l’effet d’un sentiment(la joie) ; indicible = qui ne peut être exprimer ou décrire ; Mal = volupté vigoureuse énergique féconde ; volupté = plaisir satisfaction intense qui peut aussi être d’ordre moral ou intellectuel ; miasme = émanation dangereuse de matière putride dégageant une odeur désagréable ; morbide = lié à la maladie malsain et pervers ; liqueur = fiole au liquide médicamenteuse ; choses muettes = misthissisme de B. ( attitude religieuse ou philosophique qui affirme la possibilité d’une union parfaite avec Dieu où l’absolue l’idéal est dans la contemplation ou l’extase) ce sont tous les éléments de la nature qui font signe aux hommes en leur proposant tout une série d’énigme.
3° poème de « Sleep et Idéal », « Elevation » qui travaille savamment les symboles et donnent aux lecteurs l’impression d’un mouvement ascensionnel, oppose le réel et l’Idéal. Les 2 premières strophes expriment l’élan spirituel, le quatrain central son envol exaltant vers les régions sublimes du monde céleste tandis que les strophes 4 et 5 décrivent ce désir d’ascension comme une aspiration déçue.
Problématique : Comment B. exprime-t-il dans ce poème son désir d’élévation puis son aspiration déçue ?
Mouvement du poème :
mouvement 1 : Ascension de l’esprit du poète
mouvement 2 : Envol exaltant vers l’Idéal
mouvement 3 : Aspiration déçue du poète
Mouvement 1 : Les 4 premiers alexandrin dépeignent le mouvement ascensionnel de l’esprit du poète. Ce mouvement ce traduit par la répétition des locution pré-positivent « au-dessus » « par-delà » ainsi que par la gradation qui fait s’élever l’esprit du sol terrestre, « des étangs » jusqu’au-delà « des sphères étoilées ». A la fin du 2° vers, l’esprit du poète c’est suffisamment éloigné de la Terre pour voir d’elle ses principaux constituant : les « mers » et les océans. A l’issue des vers 3 et 4, il atteint les régions sublimes de l’Idéal : tout d’abord « les éthers », décrit par les anciens comme la partie supérieur de l’atmosphère formée d’un air rarifié et enflammé, ce qui éclaire le futur oxymore « feu clair de verdouze », « les espaces limpides » des « sphères étoilées », espaces d’une très grande pureté. Le mouvement ascensionnel sans suit d’un déplacement souple et coulé, d’une évolution agréable de l’esprit dans l’espace céleste. Le ciel semble une mer comme le confirme le réseaux lexicale de l’eau présent dans le 2° quatrain : « tu te meus », « nageur », « onde », « sillonne », « l’immensité profonde », « espace liquide » dans lequel l’esprit évolue aisément à en croire le complément circonstanciel de manière « avec agilité », sans trouver d’obstacles et dans un bien-être qui touche à l’extase comme en attestent les termes suivants : « ce pâme », « gaîment », « indicible » et « mal volupté ».
Le titre du poème de même que les 2 premières strophes orientent ainsi le lecteur vers une interprétation mythique du texte. L’élévation fait pensée à la théorie platonicienne de l’ascension des âmes vers le pur séjour supraterrestre. Elle évoque aussi, dans le catholicisme, le moment où le prêtre élève l’hostie et le calice après leur consécration. De même, la joie extatique décrite dans la 2° strophe ainsi que l’adresse solanelle à l’esprit via l’apostrophe du début du 5° vers renforcent le mysthissisme du poème.
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