Aprendre avoir l'architecture

availle au Département des Affaires Municipales, Le Caire.

1930-1946 Enseigne à l’Ecole des Beaux Arts du Caire.

1937 Expose ses premiers projets en terre : Maisons de la Basse Egypte.

1946-1953 Délégué du Département des antiquités pour superviser et dessiner le projet

de New Gourna à Louxor.

1949-1952 Directeur du Département de la construction des écoles au sein du Ministère

de l’Education.

1950 Délégué en tant que consultant aux Nations –Unies pour l’assistance

mondiale des réfugiés.

1953-1957 Enseigne à l’Ecole des Beaux Arts du Caire où il est nommé directeur de la

section d’Architecture en 1954.

Résumé :

Construire avec le peuple d’Hassan Fathy présente une expérience sur l’architecture rurale, et plus largement sur la place des connaissances traditionnelles, ancestrales dans des sociétés qui se modernisent. Modernité qui sert souvent à justifier des pratiques intéressées par ceux qui l’évoquent et la promeuvent. Hassan Fathy structure cette réflexion à partir de l’exemple du village de Gourna prés de Louxor, qu’il est chargé de concevoir et de construire afin d’accueillir une population déplacée qui vivait sur une ancienne nécropole.

Ce projet de construction en terre intègre la population dés la conception des plans puisque Hassan Fathy dessine les plans des maisons et la structure du village suivant l’avis et les dires de la population qu’il a consulté au préalable et durant les premières réalisations. En outre, il explique avec précision les différentes techniques de constructions et les choix architecturaux faits en fonction du climat (orientation suivant le soleil, le vent, etc.), de l’organisation sociale traditionnelle avec des espaces communautaires (places, marché, théâtre, hammam, etc.)et privatifs, ou encore en fonction de considérations socioéconomiques et sanitaires.

Dans une deuxième grande partie, il présente ce que pourrait être un programme national de reconstruction rurale, puisque en 1970 encor 90 pour cent de la population égyptienne est paysanne et vie dans des conditions de précarité extrêmes. Il critique notamment le mode de planification pour la modernisation des compagnes égyptienne qui repose sur la contractualisation entre promoteurs, industries souvent étrangères et décideurs nationaux. I l prône la constitution d’équipes de travail pluridisciplinaires afin d’intégrer les différentes composantes d’un projet de logement et d’urbanisme. Le souci de participation de la population est présent tout au long du récit.

Dans la dernière partie, qu’il nomme fugue ; il présente les différents obstacles minimes et plus conséquents qui ont finalement conduit à l’échec de la réalisation du projet de construction en terre de Gourna. Les desseins et la construction de ce village sont l’exemple d’une entreprise de construction peu coûteuse ; en brique de terre, adaptée au conditions locales et qui pourtant à échouer pour des raisons d’intérêts personnel, de blocage administratifs tant locaux que nationaux.

Citations :

-« Je devais donner à mes nouveaux plans l’apparence d’être issus du paysage, comme les arbres…Ses Habitats devaient y vivre aussi naturellement qu’ils porteraient leurs vêtements…Je devait façonner leurs maisons au rythme de leurs chants, tisser la trame du village sur ses activités…Il ne doit y avoir ni fausse tradition,ni modernisme factice,mais une ArchiTorture qui sera l’expression permanente et visible du caractère de la communauté. Mais ceci n’est pas autre chose qu’une ArchiTorture entièrement nouvelle. »

- Intégrer l’architecture et les projets dans le paysage locale : « Tout peuple qui a produit une ArchiTorture a dégagé des lignes préférées qui lui sont aussi spécifiques que sa langue, son costume ou son folklore ». p 55.

-De la tradition à la modernité : »La décadence culturelle commence au niveau de l’individu confronté à des choix pour lesquels il n’est pas préparé,et c’est à ce stade que nos devons intervenir ».

-Pour une participation accrue : « Il est dommage que les pouvoirs publics conçoivent les gens comme des objets inanimés, passifs et uniformes, toujours subissant et attendant toujours qu’on fasse les choses pour eux ;vous perdez la meilleure occasion jamais offerte d’économiser de l’argent. »p71.

Eléments et termes clés :

-La tradition : les frontières culturelles se sont écroulées et la tradition disparaît. Or les solutions « moderne » ne sont pas toujours les meilleurs. L’architecture traditionnelle en terre souffre des préjugés négatifs.

-Les paysans : le gouvernement est incapable de fournir des logements décents aux paysans pour des raisons de coût et de volonté ;or avec un peu d’aide ,les paysans sont tout à fait capable de construire leurs maisons aux mêmes. C’est le cas en Nubie, où les maisons sont belles et peu coûteuse.

-Le client ; l’architecte et l’artisan : Fathy entend rendre au paysan son rôle de client et va donc construire chaque maison en fonction de la famille qui l’occupera. Il donne au maçon le rôle d’artisan en lui laissant une large marge de manœuvre.

-Le vieux Gourna : les formes traditionnelles des bâtiments du vieux village serviront de base à la construction du nouveau village.

-Le climat : il détermine l’organisation des pièces de la maison, son orientation selon le soleil et les vents dominants. Les fenêtres sont dimensionnées de manière à ce que l’air frais circule.

-La nature : les maisons seront adaptées au désert environnant, notamment par la présence d’une cours intérieure, espace intime ouvert sur le ciel.

-L’organisation sociale : les quartiers regroupent les divers tribus selon leurs spécifiés et les îlots de maison regroupe les clans.

Considérations économiques : l’architecte souhaite que la population s’approprie les méthodes de construction. Il construit de plus une maison des métiers afin de développer les potentialités locales. En effet, le déplacement du village provoquera une baisse de revenu importante puisqu’ils ne tireront plus profit