Baudelaire, le serpent qui danse
Commentaire de texte : Baudelaire, le serpent qui danse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Oldschool • 11 Février 2018 • Commentaire de texte • 949 Mots (4 Pages) • 1 947 Vues
Lecture analytique du poème Le serpent qui danse de Baudelaire
Problématique : En quoi ce poème révèle-t-il l'ambivalence de la femme ?
I. Eloge lyrique de la femme / portrait mélioratif de la femme | ||
1) Le poète propose d'abord le portrait mélioratif d'une femme - Intimité poète-femme = je (le poète se met en scène) + temps présent d'énonciation pour s'adresser à un « TU/ton/tes » ►femme au coeur du poème (9pp + dét.poss) Cette intimité se marque par : - lexique affectif « que j'aime voir » ►expression d'extase, de bonheur qui ouvre le poème + « ! », « chère v1, si beau v2, Belle v18 »+ « coeur v36 » = intensité amoureuse (beauté magnifiée, notée par l'intensif « si »)marquée aussi par les « ! » qui ouvrent et ferment le poème v4-36 - la description de la femme est guidée par le regard du poète qui semble assister à un spectacle : verbe « voir »v1 et 17 : le corps v2, puis la chevelure,les yeux, la démarche, la tête, puis à nouveau le corps ►effet de zoom avant puis arrière / va-et-vient qui évoque la démarche du serpent qui ondule pour avancer. + rythme du poème construit sur une alternance d'octo- et de pentasyllabes : lyrisme et modernité de Baudelaire (cf Verlaine « de la musique avant toute chose et pour cela l'impair ! ») = disposition du poème qui mimi le mouvement du serpent + allitérations en « s » : le fond rejoint la forme La femme est magnifiée grâce à des comparaisons et métaphores qui font d'elle une source d'évasion | 2) qui est pour lui source d'évasion. Poème dédié à Jeanne Duval, son univers est évoqué par : ►un univers exotique (serpent v19 /éléphant v24 / âcres parfums v6), la paresse indolente v1, abandon v18, paresse v21, mollesse v23…) ►un univers maritime aux couleurs changeantes v7-8 (synesthésies) …………………………………….. ►un univers luxueux, précieux …………………… ………………………………………………………. ►un univers animal ……………………………….. ►la sensualité de la femme qui « ondule » se dégage de l'évocation de son « corps si beau » …………………… ………………………………………………………….. ►quatrain n°5 : reprend le titre « A te voir marcher en cadence / on dirait un serpent qui danse » :les allitérations en « s » + assonances en « en » font entendre le glissement de la danse alors que les dentales « d » et « t » battent la mesure, la cadence. ►caractère hypnotique de la femme : qui permet le voyage de l'âme du poète. (à vous de remplir les ….. par les citations!) | 3) et qui lui permet d'accéder à un ailleurs rêvé Le point de départ du voyage de l'âme du poète est la chevelure de la femme v5, « mon âme » est mise en relief v11 et est sujet du verbe d'action : ►comparaison de l'âme avec un navire v9 (symbole de voyage et d'évasion) /correspondances entre la chevelure, la mer, le voyage v7 ►personnification de ce navire qui semble sortir de sa torpeur nocturne v10 Eveiller + matin : idée de re-nouveau de re-naissance ; le voyage du poète est un voyage de l'âme, un rêve qui permet l'accès à un «ailleurs « lointain » indéfini, « un ciel ». Désir de fuite, « anywhere out of the world » pour fuir le Spleen. Le Voyage immobile procure l'enivrement « je crois boire » / « boire un vin de bohème/ciel liquide qui parsème /d'étoiles mon coeur »v33-36 : l'enivrement provoqué par la figure féminine qui danse procure l'évasion à l'âme du poète qui ainsi s'évade de l'aspect morbide de la terre. |
II. Une femme néanmoins ambigüe | ||
1) Elle apparaît comme sensuelle et dangereuse. ►comparaison évidente avec le serpent de la Genèse, le serpent tentateur ►elle est donc dangereuse et il faut donc la garder à distance v20 …………………………………………… ►car elle charme et envoûte le poète par sa beauté sulfureuse et sa danse hypnotique …………………….. …………………………………………………………. ………………………………………………………….. ………………………………………………………….. ►dès le v25, nouvelles sonorités + gutturales qui annoncent la fin du poème …………………………….. ………………………………………………………….. ………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………….. Le désir du poète s'emballe jq à l'éclat final « vainqueur, étoile /coeur » : accès à l'extase absolue, et pourtant la femme reste un mystère. | 2) car elle est insaisissable car ambigue ; en effet ►elle est sensuelle, se pâme avec « abandon », elle est « vagabonde », fascinante avec sa « chevelure » et ses « âcres parfums » / mais elle est aussi « enfant » v22, donc innocente. ►la femme -serpent marche mais semble un « serpent qui danse », animal insaisissable, fuyant, froid et hypnotique. ►et ce regard semble dépourvu d'humanité( 4ème quatrain )……………………………………………….. …………………………………………………………. ………………………………………………………… : allitération en « r » + termes privatifs « rien » / »ni » qui enlèvent l'humanité. + métaphore des bijoux qui insiste sur le caractère précieux …………………………………………….. mais hautain de la femme « froids » / « fer » Donc caractère ambivalent souligné par les termes « révèle /mêle »v13-15 | 3) mais nécessaire au poète ►la femme lui permet le « voyage » vers un » ailleurs rêvé ». Ici le voyage de l 'âme se double du voyage des sens v30-31 ►le poète semble s'effacer derrière son âme, mais le « je » désignant le poète est sujet de 2 verbes « aime /crois boire » montre la relation charnelle que mime le poème. Un certain nombre d'images montre la dimension charnelle : « ta salive » v31 + le liquide « ciel liquide », l'univers marin et paisible de la femme s'est transformé en une substance envoûtante, addictive, « vin de Bohême ». ►Le poète se sent pénétré par cette onde liquide magique qui lui apporte le bonheur, « Un ciel liquide qui parsème / D'étoiles mon coeur ».►étoiles = source de lumière, métaphore du bonheur, plénitude. Fin à tonalité positive. Le poème qui s'ouvrait sur le GV « que j'aime » se termine sur le substantif « coeur » associé au « ! » : lyrisme et unité renforc |
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