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Comment lutter contre le chômage ?

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Par   •  26 Décembre 2022  •  Cours  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  267 Vues

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Le chômage est aujourd’hui au cœur des préoccupations des économies modernes et contraint les États à mobiliser les instruments les plus divers pour l’enrayer. Bien que sa définition varie en fonction des pays, le chômage représente généralement l’état de l’ensemble des personnes en âge de travailler, sans emploi et recherchant un emploi. Il s’oppose donc à l’emploi et à l’inactivité. Le chômage est un phénomène économique structurant, qui touche à la fois les ménages, ce sont les personnes physiques qui sont au chômage, les entreprises, qui parviennent ou non à recruter, et l’État qui prend en charge l’indemnisation des chômeurs. Notre problème est donc le suivant : Comment lutter contre le chômage ?  Afin d’étudier la façon dont les économies luttent contre le chômage, nous analyserons dans un premier temps quelles sont les solutions proposées par les classiques qui prônent notamment un allègement du coût du travail ; puis nous examinerons, dans un deuxième temps, les réponses apportées par les keynésiens, favorables à une politique de relance de la demande pour enrayer le chômage. Enfin, nous verrons comment la flexibilisation apparaît aujourd’hui comme la solution privilégiée pour réduire une partie du chômage structurel.

Au préalable pour les chômeurs classiques, le chômage trouve sa principale cause dans le coût du travail, qu’ils jugent trop élevé : de fait, les travailleurs les moins qualifié (dont la productivité marginale est moins élevée que le coût du travail) seront jugé trop cher et auront du mal à se faire embaucher. De même, le salaire minimum ou les cotisations sociales trop élevées, en alourdissant le coût du travail, seraient de nature à dissuader les entreprises de recruter. Les classiques estiment que, en France notamment, le salaire minimum (Smic) est supérieur au niveau de salaire d’équilibre : dès lors, le coût du travail étant trop élevé, les employeurs n’ont plus suffisamment d’avantage à produire (puisque leurs bénéfices décroissent) et préfèrent ne plus embaucher.

De manière à lutter contre ce chômage de type classique, l’État peut mettre en place des politiques de l’emploi notamment destinées à lutter contre le coût du travail et à encourager les entreprises à recruter les travailleurs les moins qualifiés. Ces mesures peuvent être actives (les politiques actives cherchent à accroître le niveau de l’emploi dans l’économie) ou passives (les politiques passives apportent une aide financière aux sans-emplois) :

- les aides sociales ; les dispositifs censés favoriser le retour à l’emploi ; les allocations chômage.

- les allègements généraux de cotisations sociales ou d’impôts en faveur des bas salaires ou des heures supplémentaires ; les incitations financières à l’emploi (exonération de certaines charges)

Parmi toutes ces mesures, la plus significative reste celle consistant à alléger le coût du travail des moins qualifiés pour favoriser leur embauche : des dispositifs généraux sont mis en place visant à réduire le coût du travail pour certains secteurs ou certaines catégories de salariés, avec des allégements de cotisations patronales sur les bas salaires.

En outre, ccontrairement à ce que soutiennent les classiques, un salaire trop élevé n’est pas pour Keynes à l’origine d’une hausse du chômage, puisque le salaire versé aux travailleurs leur permet de consommer, entraînant une production plus élevée (puisque la demande croît) de la part des entreprises qui doivent, de fait, embaucher pour assurer cette production.

De ce fait, en analysant le chômage de masse survenu dans les années 1930, Keynes a montré que le marché du travail ne parvenait pas automatiquement à l’équilibre : pour ce faire, il est nécessaire que l’État intervienne au travers de politiques pour l’emploi. C’est-à-dire l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics dont l'objectif est d'inciter à la création d'emplois et de sauvegarder les emplois existants, tout en favorisant la rencontre entre les offres et les demandes d'emploi.

Pour Keynes, c’est à l’État qu’il revient de relancer l’économie. Pour ce faire, il dispose de plusieurs leviers d’action

-relancer l’investissement en augmentant de manière significative les investissements publics ;

-relancer la consommation en procédant à une redistribution des revenus avantageant les ménages les plus modestes (notamment au travers des aides sociales) qui présentent une propension à consommer plus importante ;

-créer des emplois (publics notamment) ; et opter pour une politique de relance budgétaire, en baissant par exemple les taux d’intérêt.

Ces différentes mesures en faveur de l’emploi vont se traduire par des embauches supplémentaires, du fait à la fois des mesures économiques mises en œuvre et des anticipations optimistes des agents (pouvoir de consommation accru, accès aux aides sociales). De plus, il est à noter que bon nombre de pays de l’OCDE ont opté, afin de pallier les effets de la crise économique de 2008, pour des plans de relance avec des résultats divers : tout d’abord parce que ces politiques pour l’emploi représentent un coût important et que leur financement s’avère problématique, mais surtout parce qu’en période de récession, les recettes de l’État s’amenuisent en même temps que ses dépenses augmentent, contribuant à creuser un peu plus encore le déficit.

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