Compte Rendu De "Chatroom" (Théâtre)
Mémoire : Compte Rendu De "Chatroom" (Théâtre). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireseer porte uneattention particulière au théâtre jeune public et au théâtre contemporain.Elle est est née en 1959 à Léopoldville (Congo ) . Edwige baily a assité sylvie .
INTERVIEW DE SYLVIE BREAKELEER par Lauranne Winant
Comment avez-vous découvert le texte de Chatroom ?
C’est Roland Mahauden qui me l’a fait découvrir, il avait vu la pièce à Londres.
J’ai tout de suite flashé sur la thématique. Dans l’écriture, j’ai aimé la brièveté des
scènes, très rythmées. J’aimais bien aussi le langage, qui n’est justement pas le
langage msn, mais un langage assez élaboré. L’auteur défend le fait que ce sont des
adolescents très intelligents, donc ils ont un langage structuré, pas abrutissant. Ce
qui me plaisait aussi dans le projet c’était la gageure de mettre en scène des
personnages qui chattent entre eux : j’ai voulu qu’ils ne se regardent jamais, sans
pour autant tomber dans le mime réaliste. Il y a donc une forme qui est intéressante aussi.
Avez-vous pensé à un public idéal pour cette pièce ?
Non, justement. Pour moi c’était très clair : je ne voulais pas que ce soit un
spectacle « ado ». C’est évident que ça va parler aux adolescents, mais moi j’ai été
interpellée en tant qu’adulte. Il y a plusieurs degrés de lecture possible. C’est ce qui
m’intéresse aussi quand je travaille dans le théâtre jeune public : j’essaie toujours
qu’il y ait plusieurs lectures et que chacun puisse s’y retrouver...
Qu’apprenons-nous du rapport au virtuel dans Chatroom ?
Ce que la pièce montre très bien c’est que dans le virtuel l’on transgresse plus
rapidement certaines barrières sans s’en rendre compte. Ce sont les adolescents
entre eux qui se rendent compte in fine qu’il y a eu dérapage. Aucun adulte ne vient
leur dire que les limites ont été ici dépassées.
Comment avez-vous travaillé sur le texte d’Enda Walsh ?
Je ne voulais pas que les adolescents se sentent singés sur scène mais qu’ils
puissent s’identifier avec les personnages. L’écriture d’Enda Walsh permet beaucoup
de choses : ses protagonistes n’existent que par leurs discours et ne sont pas du tout
typés. J’ai ainsi beaucoup travaillé sur les propositions des comédiens et j’ai pris les
possibilités qui me semblaient à la fois les plus nuancées, intéressantes et ambiguës.
Les comédiens
Six comédiens sont présents sur scène :
Julien Vargas interprète jim .Issu du Conservatoire royal de Bruxelles en 2006, Julien Vargas a déjà quelques rôles à son actif : La supplication de Svetlana Alexievitch, mise en scène de Jacques Neefs, jouée à Cracovie, Bruxelles et Metz, Moby Dick, mise en scène Daniel Scahaise au Théâtre des Martyrs, La ville dont le prince est un enfant de Henry de Montherlant, mise en scène de Michel De Warzée à la Comédie Voltaire, Jeux d’adultes dans une chambre d’enfants de et mis en scène par lui-même et Frédéric Clou au Théâtre de l’Arrière-Scène, Epiphanie 80 de Jacques De Decker, mise en scène d’Eric Lefèvre au Théâtre de la Valette, La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, mise en scène de Jean-Claude Idée , Amadeus de Peter Schaffer, mise en scène de Jean-Claude Idée, L’Aiglon de Edmond Rostand, mise en scène Yves Larec, au Théâtre royal du Parc,…
Deborah Rouach interprète Emily .Issue de l’Institut des Arts de Diffusion, Deborah a joué dans diverses pièces, dontLes Misérables de Victor Hugo, mise en scène Stephen Shank à Villers-la-Ville, L’anniversaire d’Eva, mise en scène Sylvie de Braekeleer (Coup de coeur de la presse au Festival de Huy 2004), Microsouft World, mise en scène Alexandre Drouet au Centre culturel Jacques Franck et en tournée, Le chevalier d’Eon de Thierry Debroux, Face de cuillère de Lee Hall (Prix du meilleur espoir féminin au Prix du Théâtre 2007), tous deux mis en scène par Catherine Brutout au Théâtre du Méridien, Robespierre de et mise en scène de Thierry Debroux au Théâtre Royal du Parc, L’adoptée de Joël Jouanneau, mise en scène Loris Liberale au Festival de Huy 2008 et en tournée, et récemment dans Kvetch de Steven Berkoff, mise en scène Sebastian Moradiellos au Théâtre Jardin Passion. Elle tourne également pour l’émission Ici Blabla de la RTBF.
Elsa Poisot intègre le personnage nomé Eva .Après une licence et agrégation au Conservatoire Royal de Liège et plusieurs ateliers à Glasgow (The art of acting, The Actor’s Lab,…) et au Théâtre National Dijon Bourgogne, Elsa Poisot participe à l’école des maîtres sous la direction de Rodrigo Garcia et joue dans plusieurs spectacles dont le Festival Premières Rencontres, Beautiful Thing de Jonathan Harvey, mise en scène Georges Lini, tous deux au Théâtre de Poche, La Beauté, mise en scène Pascal Binnert à la Maison de la création Bockstael,… Elle prête sa voix au doublage de séries, dessins animés, films et a travaillé en régie et en voix off sur le spectacle Minute Papillon au Public. Elsa est également opérateur culturel et organise des ateliers pour les écoles en collaboration avec le Théâtre de Poche et le Théâtre Océan Nord subventionnés par la Cocof et la Communauté française.
Cédric Lombard intègre le rôle de Jim .Cédric est sorti du Conservatoire de Bruxelles en 2007. Il a joué dans de nombreuses pièces : Elisabeth, femme presque par hasard et Knock tous deux mis en scène par Toni Cecchinato au Théâtre royal du Parc. Il est l'assistant de Jean-Claude Idée lors de la mise en scène de La double inconstance. Il est par ailleurs l'un des fondateurs de la compagnie Les abîmés. Au cinéma, il interprète quelques petits rôles dans Il n’y a pas d’ailleurs de Cédric, Bourgeois, Jeux d’enfants de Yann Samuell,…Enfin, il s’essaie également à la mise en scène dans 3 lits pour 8 d’Alan Ayckbourn au sein de la Compagnie la Crécelle.
Olivier Lenel interprète William .Olivier Lenel est issu de l’Institut des Arts de Diffusion. Il débute sa carrière de comédien dans le spectacle Chatroom au Théâtre de Poche.Il a effectué plusieurs stages d’observation à la mise en scène entre autres auprès de Philippe Sireuil au Théâtre National (Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis) et Dominique Serron à l’Infini Théâtre (La Princesse Turandot).
Andriana da Fonseca interprète Laura. Issue de l’INSAS, Adriana da Fonseca a déjà joué dans nombre de spectacles dont Croisades de Michel Azama, au Festival de Seraing et au Centre culturel d’Auderghem mis en scène par Nathalie Bazin, Exit de Urteza da Fonseca et Manu Mathieu aux Halles de Schaerbeek ou encore La Ronde de Schnitzler mise en scène de David Quertignez au Théâtre des Martyrs (pour lequel elle a remporté le Prix d’interprétation dans le cadre de Scène à deux).Elle participe aux Lundis de la Balsa dans des lectures sous la direction d’Olivier Coyette, René Georges, Christian Crahay et Magali Pinglaut.Après la création du collectif On voit ta culotte Madame Véro, elle met en scène et interprète Hollywood trippin’ joué aux festivals Namur en mai et Le plateau ivre (Vosges) ainsi que Les trublions de Marion Aubert, spectacle pour adolescents qui remporte le Prix de la presse à Huy en 2008.En 2009, elle reprend sa collaboration avec Les lundis de la Balsa et jouera dans Mars d’après Fritz Zorn, mise en scène Denis Laujol au Théâtre Océan Nord.
> Une oeuvre essentielle à la compréhension : Sa Majesté desMouches de William Golding
Chatroom peut évoquer le fameux Sa Majesté des Mouches, de WilliamGolding, source d’inspiration revendiquée par le dramaturge. L’auteur anglaisimaginait, dans les années 60, des enfants livrés à eux-mêmes dans une naturesauvage et paradisiaque. D’abord, ils tentent de s’organiser en reproduisant lesschémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais bien vite le groupe disparaît,supplanté par une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d’un chef
charismatique et d’archaïques pulsions. La civilisation s’estompe au profit d’un retour
à un état proche de l’animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables
paieront de leur vie. « J’aimais cette comparaison entre l’île et cette génération
cybernétique, souligne la metteure
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