Guernica, de Pablo Picasso

834 mots

Étienne Branchaud

g.00004

Pablo Picasso

(1881 à 1973)

Guernica

Travail présenté à

M. Jean-Pierre Desbiens

Pour le cours

Initiation à l’histoire de la Civilisation occidentale 

(330-910-RE)

Collège François-Xavier Garneau

31 octobre 2021

Pablo Picasso (1881 à 1973)

[pic 1]^[1]

Partie A – Pablo Picasso

Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno Maria de los Remedios Cipriano de la Santissima Trinidad Ruiz y Picasso, ou mieux connu sous le nom de «Pablo Picasso», est né le 25 octobre 1881 à Malaga, en Espagne.

Sa mère, Doña María Picasso Lopez, est la fille de propriétaires de vignobles andalous, alors que son père, José Ruiz Blasco, est peintre et professeur dans une académie locale d’art décoratif. ^[2][3] 

Ce dernier a très vite initié le jeune Pablo au dessin et ne tarda pas à réaliser l’immense potentiel que détenait son fils, l’inscrivant alors à l’École des Beaux-Arts de La Corogne lorsqu’il eut 11 ans.^[4] Plus tard, en 1895, Picasso fréquenta l’École des Beaux-Arts de la Lonja, à Barcelone, suivi, en 1897, de l’Académie Royale de San Fernando à Madrid.^[5]

 Son père ayant été son maitre et une grande influence pour lui durant sa jeunesse, Picasso se détacha peu à peu de l’emprise stylistique de son paternel en tentant, vers la fin de son adolescence, de copier les grands maitres espagnols, tel Diego Vélasquez, dont les œuvres sont exposées au Musée Prado de Madrid.^[6][7] 

Puis, la carrière de Picasso se propulsa peu à peu et proliféra plusieurs années à Barcelone et à Paris avant la montée des régimes fascistes européens de post-Grande Guerre. En janvier 1937, malgré la guerre civile faisant rage en Espagne, le gouvernement républicain tint à faire bonne figure lors de l’exposition universelle de Paris et engagea Picasso pour faire une composition dont le choix lui était libre.^[8] Alors, quelques mois plus tard, lorsque la Luftwaffe bombarda la petite ville basque de Guernica, Picasso avait un objectif en tête : dénoncer les atrocités provoquées par les conflits humains.^[9] La toile qu’il produisit, baptisée Guernica, deviendra l’une de ces plus connues et certainement celle dont l’influence politique reste la plus importante.

Picasso produira encore de nombreux chefs-d’œuvre et fera la création, en compagnie de son bon ami Georges Braque, du style artistique cubiste^[10]. Il mourra le 8 avril 1973 à Notre-Dame-de-Vie, au sud de la France, à l’âge de 91 ans^[11].

Partie B – Guernica et son héritage

Avec la Grande Dépression de 1929 et la montée des régimes totalitaires dans les années 30 en Europe, l’Espagne se divisa en deux extrêmes radicaux: le camp bolchévique et le camp fasciste. ^[12] Alors, ce fut sans grande surprise qu’une guerre civile se déclencha dans le pays en 1936. Celle-ci opposa le gouvernement républicain, favorable aux idées révolutionnaires gauchistes, aux nationaux du Général Franco, qui prônent les valeurs traditionnelles sans toutefois cacher leur penchant fasciste.^[13] Ces derniers, s’étant alliés à l’Allemagne nazie et au régime de droite de Mussolini, reçurent d’eux un énorme soutien matériel et logistique.^[14] C’est ainsi que, le 26 avril 1937, la légion Condor allemande largua des dizaines de tonnes de bombes sur la ville républicaine de Guernica, donnant inspiration à l’œuvre de Picasso.^[15]

Dès que les journaux publient les premières images de la ville détruite et aux prises par les flammes, Picasso commence à esquisser les croquis des éléments qu’on retrouvera dans son œuvre. Celle-ci, qui sera peinte en noir et blanc afin d’imiter les images que l’on retrouve dans les quotidiens de l’époque, aura des dimensions considérables (7,82 m x 3,51 m) et l’effet d’une bombe : «C’est un cri d’indignation et de révolte devant la barbarie». ^[16] En effet, mort, cris et douleur sont tous représentés dans Guernica à travers des personnages divers, tels le cheval, le taureau, ou bien simplement un enfant dans les bras de sa mère. ^[17] 

Après son passage à l’exposition universelle de Paris de 1937, Guernica ne retournera pas de sitôt dans son pays d’origine : l’Espagne ayant instauré un régime dictatorial depuis la victoire de Franco en 1939, Picasso tenait à ce que sa toile n’y mette pas les pieds tant et aussi longtemps que les libertés publiques n’y soient pas rétablies. ^[18][19] 

C’est donc à travers la dénonciation des horreurs de la guerre et la valorisation des droits et libertés humaines que Guernica deviendra un symbole majeur de pacifisme au XXe siècle.

Médiagraphie 

CALOSSE, Jp. A. Picasso, New York, Parkstone International, 2003, 81 p.,  

https://cyberlibris-garneau.proxy.collecto.ca/catalog/book/docid/88835521?searchterm=picasso (Page consultée le 7 novembre 2021)

CHARLES, Victoria. Picasso, New York, Parkstone International, 2005, 256 p., 

https://cyberlibris-garneau.proxy.collecto.ca/catalog/book/docid/88835431?searchterm=picasso

(Page consultée le 7 novembre 2021)

CHARLES, Victoria et Anatoli PODOKSIK. Pablo Picasso – Les Chefs-D’œuvre –

Volume 2, New York, Parkstone International, 2018, 256 p., https://cyberlibris-garneau.proxy.collecto.ca/catalog/book/docid/88855545?searchterm=picasso (Page consultée le 7 novembre 2021)