Jacques-Louis David
Dissertation : Jacques-Louis David. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lolita143 • 22 Avril 2023 • Dissertation • 1 175 Mots (5 Pages) • 246 Vues
JACQUES-LOUIS DAVID, CHEF DU NÉO-CLASSICISME
Considéré comme le chef de file du néo-classicisme, Jacques-Louis David est un artiste-peintre, fortement engagé dans les affaires politiques et les faits d’actualités historiques. C’est un artiste de la Révolution, ainsi que le premier peintre de Napoléon Bonaparte, pendant son règne. Il naît en 1748 à Paris, dans une famille de la petite bourgeoisie. Ayant des prédispositions certaines pour le dessin, David suit une formation artistique près du peintre Joseph-Marie Vien, à l’Académie Royale. Là-bas, il reçoit un enseignement dit académique, c’est-à-dire centré sur l’étude du dessin, la perspective, l’anatomie et la copie des grands maîtres. Sa carrière artistique prend un tournant en 1774, lorsqu’il remporte pour la première fois le prix de Rome avec son tableau Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochius, après trois précédents échecs. Grâce à ce prix, David va partir faire le Grand Tour en Italie en 1775. Il passera 5 années à l’Académie de France à Rome, qui à l’époque, se trouvait au Palais Mancini. C’est un espace où les jeunes artistes viennent pour s’instruire, découvrir des artistes, et pour se former leur propre idéal artistique, en s’inspirant des plus grands et des chefs d’œuvre de l’Antiquité et de la Renaissance. Il étudiera les bas-reliefs, les statues, ainsi que les monuments, et il effectuera beaucoup de dessins, d’études et de nus classiques académiques.
David est un artiste engagé. Il est fortement marqué par le contexte historique dont il est témoin. Ainsi, il profite de son séjour en Italie pour se rendre à Naples et ainsi se rendre sur les sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum. Pour David, le fait d’avoir l’occasion de voir réellement tous ses vestiges va le rendre d’autant plus admiratif de l’Antiquité. Il attribue ainsi ce séjour à sa conversion au style antique. Pour le citer, « Il [lui] sembla qu’on venait de [lui] faire l’opération de la cataracte […]. Ce voyage riche en découvertes picturales et architecturales lui permit de comprendre « qu’il fallait divorcer avec tout ce qu’[il] avait cru d’abord être le beau et le vrai ».
De retour à Paris en 1780, David, ayant acquis une importante maturité artistique de son voyage à Rome, décide d’installer et d’ouvrir son atelier au Louvres, qu’il finance en partie grâce à la dote qu’il reçoit de son mariage avec Marguerite Charlotte Pécoul en 1782, avec qui il aura 5 enfants. Dans son atelier, il formera de grands artistes parmi lesquels Antoine-Jean Gros ou encore Jean-Auguste Dominique Ingres. En 1783, il intègre l’Académie Royale de peinture en tant que membre officiel.
David peint en 1874 une grande toile intitulée Le Serment des Horaces, qui sera exposée l’année suivante au Salon. Considérée comme une référence à la peinture historique et héroïque, cette toile vaut à David le titre de chef de file du néoclassicisme. Dans cette œuvre, qui illustre un épisode de l’histoire de la Rome antique, David met en lumière l’intensité dramatique de la scène, avec un fort jeu de ligne primant sur les couleurs et le mouvement. Il définit alors le concept de primauté du dessin dans la peinture, concept fortement appuyé par de grands peintres parmi lesquels Eugène Delacroix, ou encore Jean-Auguste Dominique Ingres, élève de David.
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Alors que la Royauté s’éteint peu à peu pour laisser place à une période révolutionnaire, David, qui est alors de plus en plus apprécié par l’aristocratie, s’engage politiquement au côté des Révolutionnaires dans les affaires de la France. Il est élu député à la Convention nationale en 1792, grâce à l’appui de Jean-Paul Marat. Là-bas, il s’occupe de la gestion et l’administration des arts. En tant qu’artiste engagé et personnellement touché par le contexte politique dont il est témoin, c’est pour lui l’occasion de se mettre au service de sa nation en peinture, de peindre les évènements historiques et héroïques, et d’implanter en France davantage de ses connaissances antiques dans ses peintures. Ainsi, son œuvre se voit davantage marquée par des portraits, des scènes d’actualité politique tragiques ou héroïque. C’est ainsi qu’il peint Marat assassiné en 1793, à la suite de l’assassinat de son ami révolutionnaire. Il entreprend également la représentation du Serment du jeu de Paume, mais ce projet ne sera jamais achevé. En 1794, quand la période révolutionnaire prend à la suite de l’assassinat de Maximilien Robespierre, David sera jugé coupable de haute trahison et sera donc emprisonné au palais du Luxembourg, manquant de peu d’être à son tour guillotiné. Pendant les quelques mois où il y resta incarcéré, il aura l’occasion de continuer de peindre, son matériel de peinture lui ayant été accordé. Il peindra notamment son Autoportrait.
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