L’Homme Contrôleur de l’Univers / Diego Rivera

L’Homme Contrôleur de l’Univers est une fresque réalisée par Diego Rivera en 1933 initialement sur un mur du Centre Rockefeller à New York. Elle est énorme : 4,85 sur 11,45 mètres.

Diego Rivera est un peintre, connu surtout pour ses peintures murales et pour être le mari de Frida Kahlo, qu’il va d’ailleurs tromper avec sa sœur. Il est né le 8 décembre 1886 à Guanajuato et meurt le 24 novembre 1957 à Mexico. Il a toujours voulu être artiste, il rentre à l’École Nationale des Beaux-Arts de San Carlos à l’âge de 10 ans, contre l’avis de son père qui lui voulait une carrière militaire pour son fils. Il va continuer son éducation avec le peintre impressionniste Octave Guillonnet à Paris. Il va alors voyager en Europe, notamment en Espagne, où il découvre les peintures murales. Il reste en Europe car la guerre civile fait rage au Mexique. Il préfère ne pas y retourner car le régime de Porfirio Díaz lui avait octroyé une bourse, Diego Rivera lui avait même vendu des tableaux. Nous sommes donc en 1921. La révolution mexicaine étant terminé, il retourne au Mexique ou, par le biais du Sindicato Revolucionario de Trabajadores Técnicos, Pintores y Escultores, il commence à s’intéresser sérieusement à l’idéologie communiste grâce à certains membres. Il avait déjà entendu parler du communisme puisqu’il a eu plusieurs aventures avec des femmes russes (Angelina Beloff) et qu’il a vécu en URSS pendant un an. Mais c’est cette organisation, dont il est l’un des fondateurs, qui sera l’élément déclencheur car Diego Rivera rejoint le parti communiste mexicain en 1922. A partir de ce moment, la quasi-totalité de ses œuvres auront un message politique ou social. Frida Kahlo, une de ses femmes, est aussi communiste. Tout cela nous mène en 1933, l’année de réalisation de cette fresque, aux États-Unis.

C’est la richissime famille Rockefeller à New York (donc une famille extrêmement aisée, qui construit sa fortune grâce au monde capitalisme américain) qui commande cette fresque à Diego Rivera. Sauf qu’au moment de la révélation : surprise, cette peinture est clairement militante pour le communisme. Les Rockefeller, choqués par cette apologie au communisme, l’on fait détruire. Et oui, une révérence au communisme dans un temple capitalisme, ça ne passe pas. (Diego Rivera va la reproduire au Palais des Beaux-Arts de Mexico).

Maintenant, voyons pourquoi cette œuvre fait elle clairement une référence, un éloge au monde communiste. La famille Rockefeller voulait que l’œuvre traduise l’idée d’un homme à la croisée des chemins qui cherche, dans l’incertitude mais avec espérance et ambition, le chemin qui mène vers un futur meilleur. On retrouve cette instruction au centre. Ici, on peut voir un homme qui tient une manette. Il est donc en contrôle de la situation. Autour et avec lui, on retrouve les sciences, la connaissance, qui est l’outil utilisé par l’homme pour avancer vers un monde meilleur. En effet, dans cette boule, on retrouve les atomes les plus présents sur notre terre : l’oxygène, l’azote, l’hydrogène et le carbone, c’est le pouvoir atomique. Juste en dessous, il y a un tube de cristal, qui symbolise l’énergie. Deux autres éléments symbolisent l’énergie, l’énergie électrique. Il y a une dynamo juste au-dessus de l’homme aux commandes et on peut apercevoir un alternateur derrière l’homme. Sur ces espèces d’ailes de papillon, on retrouve l’infiniment petit, avec des cellules et le microscope, et l’infiniment grand, avec notre système solaire. Tout en bas, on peut noter la présence de la biologie, avec toutes ces plantes. Tous les éléments que je viens de citer sont directement ou indirectement reliés à l’homme au joystick, par conséquent, on en déduit qu’il les possède et les utilise. Pour l’instant, Diego Rivera glorifie l’humanité, il n’y a pas de problème avec les Rockefeller.

Intéressons-nous maintenant aux