La Crise

que, tout au long de la crise, les enfants puissent continuer d'aller à l'école, les dispensaires puissent rester ouverts et les femmes continuer d'obtenir des microcrédits. Ses engagements en faveur de filets de protection sociale pour les plus pauvres et les plus vulnérables — comme par exemple l'appui apporté à des programmes de cantines scolaires ou de transferts sociaux en espèces tels qu'Oportunidades au Mexique — ont dépassé les 9 milliards de dollars. Quelque 72 pays en ont bénéficié au cours des exercices 2009-2011. Ce chiffre est sept fois supérieur au niveau d'avant la crise (1,2 milliard de dollars).

Afin d'accroître la sécurité alimentaire, la Banque a porté à 6-8 milliards de dollars par an son aide aux investissements dans l'agriculture, contre 4,1 milliards en 2008. Activé en 2008 pour faire face à la crise alimentaire, son Programme d'intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale, doté de 2 milliards de dollars, vient aujourd'hui en aide à 40 millions de personnes. La Banque a également mis en place le Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) (a), à la demande du G-20. Six pays ainsi que la Fondation Bill et Melinda Gates se sont engagés à y contribuer à hauteur de 975 millions de dollars sur les trois prochaines années afin de dynamiser les programmes pour l'agriculture et la sécurité alimentaire conduits par les pays.

En juillet 2011, la Banque s'est engagée à apporter plus de 500 millions de dollars pour venir en aide aux victimes de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique. Un don de 30 millions de dollars visant à lutter contre la malnutrition et les maladies dans les camps de réfugiés proviendra d'un nouveau mécanisme de riposte aux crises mis en place pour réagir promptement aux situations d'urgence dans les pays à faible revenu. Quelque 250 millions de dollars de ce fonds sont spécialement réservés pour la Corne de l'Afrique.

Bien que la croissance ait repris dans de nombreux pays en développement, le Groupe de la Banque mondiale continue de recevoir beaucoup de demandes d'aide. Ses engagements pour l'exercice 2011 se montent à 57 milliards de dollars, dont 16,3 milliards destinés aux pays les plus pauvres (contre 14,5 milliards sur l'exercice 2010). Les engagements de la BIRD s'élèvent à 26,7 milliards de dollars, soit près du double de leur niveau d'avant la crise — 13,5 milliards de dollars pour l'exercice 2008. Ils font suite à des engagements record de 44,2 et 32,9 milliards respectivement sur les exercices 2010 et 2009, quand la crise était à son comble dans les pays en développement.