La Presse, 4 avril 1949
Fiche : La Presse, 4 avril 1949. Rechercher de 54 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lardap • 11 Mars 2025 • Fiche • 846 Mots (4 Pages) • 20 Vues
La Presse, 4 avril 1949, p.1 et 20
Un engagement de paix et de progrès
C’est ce que dit M. Pearson du pacte de l’Atlantique-Nord, tout en ajoutant qu’il est la promesse d’une plus grande sécurité et stabilité.
Avant d’apposer au pacte de l’Atlantique, sa signature au nom du Canada, l’honorable L.B. Pearson, secrétaire d’État pour les affaires extérieures du Canada, tira, au cours d’une brève allocution, la leçon qui découle de la signification profonde du pacte de l'Atlantique-Nord.
Voici le texte intégral du discours de M. Pearson:
“La semaine dernière, le Parlement du Canada, avec seulement deux voix contraires, approuva le pacte que nous signons ici aujourd'hui. Cette unanimité virtuelle exprimait les vues du peuple canadien qui est conscient, profondément et instinctivement de ce que ce traité ne vise pas à la guerre, mais constitue un engagement pour la paix et le progrès.
Le pacte de l'Atlantique-nord, naquit de la crainte et de la déception; la crainte des agissements agressifs et subversifs du communisme et des effets de ses agissements sur notre paix, notre sécurité et notre bien être; la déception à l'égard de l'obstruction opiniâtre des États communistes barrant la route à nos efforts visant à permettre aux Nations unies de fonctionner efficacement en tant que système universel de sécurité”.
“Ce traité, bien que né de la crainte et de la déception, doit cependant conduire, s'il doit durer, à des réalisations positives dans le domaine social, économique et politique. Ces réalisations devront s'étendre au-delà de l'époque troublée et dangereuse qui lui donnèrent naissance, et au-delà de la zone géographique qu'il inclut maintenant.
La promesse d'une plus grande sécurité
De lui-même, ce traité n'assure pas la paix. Il nous donne cependant la promesse d'une sécurité et d'une stabilité bien plus grande que celles que nous possédons aujourd'hui. Par nos efforts conjoints, nous devons transformer cette promesse en une réalisation, sinon ce traité ne restera dans l'histoire que comme une autre expression d'idéaux élevés mais non atteints. Cela ne se produira pas en ce qui concerne le pacte de l'Atlantique-nord, si chacun de nous accepte le devoir qu'il l'implique, si chacun de nous confiant dans la bonne volonté et la politique pacifique des autres, s'efforcera de faire de ce pacte plus que des mots. Nous savons que nous pouvons faire cela. Si cela n'était pas le cas,nous ne prendrions pas aujourd'hui cet engagement de nous unir en cas de danger et de travailler ensemble en paix”.
Exclusion de l'intérêt particulier
“Nous, dans cette communauté nord-atlantique, dont nous sommes en train de consolider la structure, devons garder jalousement le caractère défensif et progressiste de notre ligue. Il ne saurait y avoir de place dans ce groupe pour une politique de puissance ou des ambitions impérialistes de la part de l'un quelconque de ses membres. Cela est donc plus qu'un traité de défense. Nous devons, évidemment, nous défendre nous-mêmes et c'est là le but premier de notre pacte. Mais en ce faisant, nous ne devons jamais oublier que nous organisons maintenant une force pour la paix, de façon à ce que la paix puisse un jour être sauvegardée sans la force.
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