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Le Curé Peiper Xix Pages 162-164 Le Rapport De Brodeck

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age argotique, ''vider son sac'', qui I'oppose plaisamment au curé : ''Peiper m'avait écouté en remplissant../ Moi, j'avais vidé mon

sac. J'avais parlé, longuement.'' Insistance sur la longueur, I'importance de la confidence avec

I'adverbe détaché par la virgule et I' anaphore de ''j'avais dit''.

Le résultat ligne l0 est sobrement exprimé : ''Parler m'avait fait du bien.''

2-La peur de Brodeck. On connaît ses ''doutes'', ses < effrois > (gradation) ; il exprime,

dans une phrase plus longue, ''ce curieux sentiment d'être tombé dans un piège...'', avec les 4

interrogatives indirectes manifestant son incompréhension et son inquiétude. Des images se

superposent à celle du piège : I'expression ''tissait les fils'' évoque la toile d'araignée, mais aussi la

marionnette manipulée. On peut rappeler la double interprétation possible : Brodeck est-il vraiment

menacé par le village ou est-il devenu fou ?

I1 a parlé et attend des paroles réconfortantes du prêtre... La question de ce dernier I'embarrasse

évidemment : il n'a pas prémédité de se confesser, ils ne sont pas dans l'église, il ne croit plus en

Dieu... Cependant c'est probablement parce que Peiper est prêtre qu'il a pu se confier à lui.

II Le désespoir du prêtre

:

1-La perte de la foi

annonce d'abord nuancée : ''moi non plus je ne crois plus guère en Dieu'' qui reste cependant

étonnante de la part d'un prêtre ! La majuscule subsiste, habitude ou marque de respect, malgré tout.

L'évocation nostalgique du sentiment religieux disparu.Une façon de vivre sa foi très vivante,

familière, avec un Dieu proche, à l'écoute : ''Je Lui ai parlé pendant longtemps, des années et des

années, et pendant des années il me semblait bien qu' Il m'écoutait > à nouveau un chiasme

évoquant la réciprocité de la relation, des répétitions insistant sur cette obstination dans la foi ou

simplement la longue durée de cette pratique religieuse, de cette religion du quotidien, de ce secours

au jour le jour.

La perte ''Et puis, tout cela s'est arrêté'' le passé composé exprime I'achèvement . Peiper

ne précise pas le moment ni les circonstances, mais on s'en doute... Peut-on croire en Dieu

après la guerre, après les camps ? le constat, au présent, est terrible : ''nous sommes seuls,

voilà tout'' Misère de I'homme sans Dieu, CF Pascal. (manuel p 39a)

2-Le mensonge avoué.

Il faut tout de même ''entretenir la boutique'' ou assurer la

''représentation'': le prêtre avec un léger cynisme, sars culpabilité, a recours à des images

connues : la religion est souvent montrée comme une entreprise économique ( les

transactions argent/indulgences, ou prières/ voeux exaucés, ou souffrances/paradis) ; elle est

aussi comparée au monde du théâtre, la messe et la représentation ayant en commun la

cérémonie et le rituel : la connotation d'artifice, de mensonge est évidente.

Que fait d'ordinaire un prêtre qui ne croit plus en Dieu ? Peiper devrait défroquer, mais la

justification de sa lâcheté, toutefois, est humaine : les vieilies âmes, ''seules et

abandonnées'' à qui cette illusion donne ''la force de continuer''.

Peut-être que le prêtre est d'autant plus sensible à la solitude qu'il la ressent lui-

même fortement.

3-Le vide, la solitude

Un prêtre reste un prêtre. Célibataire. Quelqu'un qui connaît tout le monde, vers qui on se

tourne, mais que son statut isole d'une certaine manière des autres hommes : le fait d'être un

guide spirituel, un confesseur qui connaît tout sur tout le monde, tient finalement à distance..

Le parallélisme souligne cette communauté passagère avec Brodeck : ''tu te sens seul de

devoir dire le pire, je me sens seul de devoir I'absoudre''.

L'alcool remplace ces affections manquantes : tremblement, anxiété à I'idée de manque . Et

plus explicite, à propos de la bouteille : ''il la prit dans ses bras en souriant, comms on

enlace un être cher qu'on est heureux de retrouver'' et plus loin : ''vois-tu ce vin ? Eh bien

c'est mon seul ami''.

III Je suis l'égout

1-La confession : un sacrement bien pratique

La raison pour laquelle le prêtre restera en dehors de I'histoire : ''je sais tout Brodeck. Tout.''

Et tu ne peux même pas imaginer ce que Tout veut dire.'' sachant ce que Brodeck sait déjà...

Noirceur de l'âme humaine. Le pluriel ''les hommes sont bizarres'', le présent de généralité,

ou d'habitude...Effroidu prêtre devant la méchanceté des hommes, et peut-être i'espèce de

responsabilité du confesseur

...

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