Le Rat qui s'est retiré du monde, Jean de la Fontaine
Analyse sectorielle : Le Rat qui s'est retiré du monde, Jean de la Fontaine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Maelysh42 • 12 Décembre 2019 • Analyse sectorielle • 1 181 Mots (5 Pages) • 1 723 Vues
Dans la fable » Le Rat qui s'est retiré du monde » de Jean de La Fontaine, nous retrouvons un rat replié dans la solitude pour méditer. En réalité, c'est un glouton qui s'empiffre de fromage et refuse d'aider les siens. Cette fable s’inscrit dans la satire sociale.
C'est une écriture ironique car La Fontaine invite à la compréhension de la fable par l'ironie. Le champ lexical de la vie religieuse montre l'impiété et l'égoïste gloutonnerie du rat (un dévot : ermite nouveau). D'ailleurs, les motivations de l'animal pour se retirer ne sont pas d'ordre spirituel, mais il veut être seul, avoir la paix « se retire... solitude... profonde ».
Les « biens » vers 11/12 sont à double sens puisqu'ils désignent autant les biens matériels que le spirituel (ce terme au pluriel fait référence au langage biblique) : un fromage vaut mieux que l'éternité. Ainsi la moralité ne peut être prise au pied de la lettre et l'histoire du rat dévot montre bien l'inverse « d'un moine charitable ». Par le jeu d'antiphrases, le conteur stigmatise les vices du clergé. C'est une critique du clergé régulier (obéit aux règles monastiques). Cette fable n'est présentée comme un conte oriental que pour critiquer des coutumes françaises de l'époque. La Fontaine dénonce en réalité la position adoptée par l'église au cours d'un conflit pour financer une partie de la guerre menée en Hollande prétextant que l'église ne devait que ses prières à l'état : le fromage de Hollande est le symbole de l'égoïsme avaricieux dans lequel se complaît le clergé de ce siècle. C'est aussi une satire envers l'hypocrisie, le fabuliste dénonce, comme Rabelais avant lui, la gourmandise des moines, retirés du monde seulement pour assouvir leurs désirs. Le dévot de la fable abuse de la crédulité de ses congénères et se comporte en Tartuffe.
Dans la fable Le Singe et le Léopard, le poète met en scène deux animaux qui veulent attirer les spectateurs à leur théâtre, à travers le discours des deux animaux, se dégage une morale.
Cette fable présente toutes les caractéristiques de l'apologue et se présente comme une scène vivante et théâtrale qui met en opposition deux stratégies argumentatives. Ce poème s’inscrit dans le thème de la satire sociale. Le lieu est une scène, une foire, 2 animaux qui font du commerce concurrence entre le singe et le léopard. Le singe et le léopard sont 2 animaux qui remplacent les hommes {amusant}. Le léopard représente la force, le pouvoir, le noble. Il se représente comme un héros cornélien en utilisant les termes seigneuriaux " mérite " et " gloire ". Le singe représente l'homme du peuple " Monsieur Gille, cousin de Bertrand " { personnage du valet}
Le maître et le valet sont deux personnage théâtral du XVIIème siècle
Ici la moral est exploitée par La Fontaine " le singe avait raison…n'ont que l'habit pour talent "
Par une morale explicite, La Fontaine veut justifier sa thèse.
C'est une morale intemporelle.
Il critique de son époque : les seigneurs
Le chat le belette et le petit lapin s’inscrit dans le thème de l’engagement politique
Cette réflexion sur la justice commence à partir de la constatation d'un délit. Il y a un délit, des menaces puis une partie argumentative. Le lecteur devient peu à peu spectateur de cette audience. C'est la remise en cause d'une loi. Il y a incontestablement un vide juridique que le lapin n'arrive pas à combler. "leur loi", laquelle ? Il ne peut pas répondre d'une manière précise. Remise en cause de la justice il n'a donc pas su traduire la demande. Cette justice va se révéler d'une rare violence, une violence stupéfiante. Ils ont eu tort, ils ont fait confiance à la justice, ils ont montré qu'il y avait un vide juridique dans la propriété privée et ils sont donc punis.
Dans la fable Les obsèques de la lionne La Fontaine a accordé une grande place à la satire de la cour et du roi, tout en hésitant pas à prendre la parole lui-même et à railler le "peuple singe du maître" et le maître aussi. La moralité dénonce l'hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois :
"Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,
Quelque indignation dont leur coeur soit remplis. Ils goberont l'appât ; vous serez leur ami" >> du moment que le mensonge plaît au roi, ce dernier y croira. La Fontaine s'adresse à nous, il donne des impératifs, il remet en cause avec beaucoup d'audace la toute puissance royale, les rois sont esclaves de la flatterie.
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