Le Vin Des Chiffonniers De BauDelaire

exagéré et caricatural de représenter la pénibilité du travail des chiffonniers, sont-ils malade , blafard par la dureté du travail ? Ou Est-ce le teint des hommes qui ont abusé des « futailles » ? Ces hommes qui ont « la moustache qui pend comme les vieux drapeaux », sont des hommes nostalgiques de leur situation.

« La moustache qui pend » connote le chagrin avec le verbe « pendre » qui peut être analysé de différentes façons : la condamnation, le suicide donc la tristesse, le chagrin et l’attachement, le fait d‘être accroché, donc le fait d’être resté accrocher aux anciennes valeurs politiques.

Et « les vieux drapeaux » font allusion aux drapeaux sous le régime de Louis Philippe. On remarque ici une critique du pouvoir et une contestation du régime de l’époque.

L‘énumération ternaire « les Bannières, Les fleurs,… » accentué par les articles définis, dénotent une sorte d’habitude dans ce genre de cérémonie. Une cérémonie militaire comme si on rendait un hommage à quelqu’un.

(Vers 2 partie 2)

Tout ceci perçu par les chiffonniers sous une « solennelle magie ». C’est l’alcool qui permet aux hommes un état second dans lequel ils se voient dans un monde plus heureux. Ils se croient sous un autre régime politique sous lequel la célébration est une vraie magie, comme quelque chose d’inconcevable, impensable. Ils rêvent de leur nouveau ou futur avenir.

"étourdissante » accentue l’idée d’abus l’alcool, effet second de l'abus de l'alcool

« lumineuse orgie » accentue sur l’idée philosophique et décadente du chiffonnier. L’abus d’alcool leur permet de s’évader et laisser libre leurs esprits, ainsi ils deviennent philosophes, prédicateurs. Ils sèment la pagaille dans l’esprit du peuple, Comme si lumineuse était synonyme d'idée/pensée et que toute les idées du peuple se trouvent confuses, tel une orgie citoyennne, qui ne sait plus quoi penser.

L'énumération "Des clairons, du soleil des cris et du tambour" renforce cette idée de magie, cérémonie inconcevable ou la musique des clairons et des tambours réveille le peuple endormie. Le peuple se sent, par le biais du vin, porté dans un autre ailleurs : celui du reve , utopique, ou ils réclament amour,bonheur et gloire.

(Vers 3 partie 2 :)

"L'humanité frivole"renvoie au la pensée du gouvernement, qui se moque du peuple, qu'il considère comme crédule. Ainsi, le vin est le seul remède pour pouvoir échapper à cette situation méprisante. Le vin est une richesse qui permet de supporter les rancoeurs. Il est mis en comparaison avec "Pactole", qui est une rivière légendaire de Lydie qui roulait des paillettes d'or et qui rendi Crésus si riche, ce qui symbolise l'importance du vin pour le peuple.

On relève le champ lexical de la richesse "roulant de l'or" "éblouissant Pactole" renforcé par "éblouissant" qui renvoit une image de reflet, de lumière importante qui trouble la vue.

Le peuple ivre "chante ses exploits" et reve de régner comme les rois. L'expression "par ses dons" symbolise la portée magique du vin, qui permet une surélévation de la personne.

Ici, on peut admettre, que le vin est une source de richesse qui trouble la vue "éblouissant" et qui permet de s'évader, de rever, de se révolter et d'échapper à un réel insoutenable.

(Vers4 partie 2)

Ce dernier quatrain est une critique du christianisme via le personnage chiffonnier, poète -prédicatuer du poète.

En effet, le vin est ici un moyen de "noyer la rancoeur et bercer l'indolence"c'est à dire, un moyen de s'échapper du réel.

Le champ lexical de la décadence dans ce dernier quatrain est flagrante ("noyer" "vieux maudits" "meurent" "remords") et connote une révolte du peuple qui es las de cette situation, ou les "vieux maudits meurent en silence". Les vieux maudits sont ici considérés implicitement comme les poètes prédicateurs, qui partage leurs idées et qui sont les seuls à dénoncer la situation de l'époque. Ils meurent "en silence" puisqu'ils sont tombés dans le dénit politique. Le second Empire se moque des poètes et de leurs idées.

Enfin, les deux derniers vers marquent une critique du christianisme : "Dieu .... fils sacré du soleil ! " A l'égal de Dieu qui invente le sommeil pour consoler l'huumain des souffrances qu'il endure, le fils sacré du soleil invente le vin pour illuminer les esprits du peuple et pour se projetter dans un autre ailleurs plus heureux. Critique de la religion, qui dénonce le fait que Dieu ne fait rien pour rendre heureux son peuple. C'est l'homme qui ajouta le vin. Le soleil est ici la métaphore du poète-prédicateur, qui illumine tel le soleil, les esprits du peuple. Le vin est alors le fils sacré du poète. on fait référence