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Le mystère à l’œuvre de Debussy

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Par   •  11 Décembre 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 606 Mots (11 Pages)  •  1 213 Vues

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Le mystère à l’œuvre de Debussy

La passion musicale

Au 19ème siècle le mouvement dominant était l’impressionnisme. Debussy né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris était un de ses représentants principaux au nom duquel a été incarné le mouvement à toutes ses couleurs esthétiques et splendeur au point que de nouveaux chemins ont été ouverts pour l’indiscipline étudiée de ses recherches théorétiques. Il a douté des principes de base de tonalité, de la polymorphie de rythme, de l’asymétrie de la forme  (p.ex. Prélude à l’après midi d’un faune), de l’équilibre entre la forme ouverte et l’utilisation même de ses proportions mathématiques, de polychromie et de délice de sons et de couleurs de tour qui en dérive au souffle esthétique et à la hérésie technique de son époque. L’achèvement de sa physionomie esthétique a été réussi via ses relations avec les impressionnistes français. Mais plus avec les auteurs et poètes symbolistes de l’époque comme  Mallarmé. Pour André Boucourechliev, Debussy incarnerait la véritable révolution musicale du vingtième siècle. Il aimait tant la littérature que comme Elizabeth McCombie dit « la saturation de Debussy dans la littérature était si profonde et diversifiée qu'il doit affecter la manière dont nous entendons et apprécient sa musique » De plus, il conteste les conventions musicales en faisant d’un effort sans fin pour souder ses éléments moteurs de façon transparente dans un flux horizontal de sorte que les articulations bien que audibles, ne secouent l’auditeur. Créateur de plusieurs œuvres, quelques de le plus connus comme la mer, Pélleas et Mélisande, la clair de la lune, l’après-midi d’un faune, le mystère de Saint-Sébastien, Debussy a devenu un de les plus importants musiciens de 20ème siècle.

Pour lui, un œuvre musical n’est pas juste un moyen d’avertissement mais toute la vie ; la joie, les souffrances, le stress, la tristesse, tous les sentiments de l’homme, c’est-à-dire le mystère de la vie. Donc, qu’est-ce que le mystère chez Debussy ? Jankelevitch dit que Debussy est mystérieux, mais il est clair. Tel est le mystère de la vie et de la mort, qui est un mystère de transparence sans profondeur, un mystère ineffable et diaphane sur lequel il n’y a presque rien à dire. Il n’est pas compliqué mais simple, vrai sans choses artificiels juste pour évoquer la curiosité et attirer le public. Son mystère est comme la souffrance du Christ, clair mais en même temps profonde et ésotérique. Ainsi, la musique est un art du « faire ». Les symbolistes essayaient de créer de poèmes qui parlent à l’âme d’humain, qui créent de sentiments juste avec les sons de mots et sans d’être oblige de comprendre, d’expliquer tous ces qu’il lit. Elle peut avoir en même temps un sens littéral  et un sens spirituel, pneumatique. Avec l’aide du silence, Debussy crée une ambiance mystérieuse.  Pour lui le silence n’est pas une pause générale de toutes les voix mais il utilise le type « horizontal » ou les voix jouent avec le temps, ils changent le timbre, ils ne suivent pas les règles en créant d’une atmosphère unique et des sentiments plus profondes, plus spéciaux. Silences timbriques, polyphoniques, d’accent, silences agogiques, impératifs, tous créent une ambiance de liturgie. La remédie pour les souffrances d’âme est la musique comme les psalmodies pour ceux qui pleurent pour le mort du Christ.  

 Le mystère debussyste est plus évident à deux de ses œuvres. Premièrement, à Pélleas et Mélisande de Maurice Maeterlinck et puis au Mystère de Saint-Sébastien de Gabrielle d’Annunzio. Il y a trois catégories de mystère chez Debussy, le mystère d’angoisse, le mystère de volupté et enfin le mystère de mort. Nous venons d’examiner ceux deux œuvres de Debussy selon ces catégories. Nous commençons avec Pélleas et Mélisande.

Pélleas et Mélisande

L’auteur d’œuvre est Maurice Maeterlinck née le 29 août 1862 à Gand (Belgique) et mort le 6 mai 1949 à Nice (France), il est un écrivain francophone belge, qui a gagné de prix de Nobel de littérature en 1911. Il a écrit de poèmes, des essais, des traductions et de pièces de théâtre. Les principaux sujets de son œuvre sont la mort et le sens de la vie. Ses pièces forment une partie importante du mouvement symboliste.

Pelléas et Mélisande, 1892, est un des sommets du symbolisme. Il a devenu un œuvre d’opéra le 1902 avec la collaboration de Debussy qui a écrit la musique. C’est un œuvre de 5 actes. Le plot est le suivante : L'intrigue concerne un triangle amoureux. Le prince Golaud trouve Mélisande, une jeune femme mystérieuse, perdue dans une forêt. Il l'épouse et la ramène au château de son grand-père, le roi Arkel de Allemonde. Mélisande devient de plus en plus attachée au jeune Pelléas, le demi-frère de Golaud, suscitant sa jalousie.  Ensuite, Golaud va aux longueurs excessives pour découvrir la vérité sur Pelléas et Mélisande quand il force même si son propre enfant, Yniold, pour espionner le couple. Pelléas décide de quitter le château, mais il rencontre Mélisande une dernière fois et les deux enfin avouer leur amour pour l'autre. Golaud, qui les écoutait, se précipite et tue Pelléas. Après d’un peu de temps, Mélisande meurt après avoir donné naissance à une fille, avec Golaud encore la suppliant de lui dire «la vérité».

Au début, la souffrance de Mélisande est une angoisse qui enfin se termine à son mort. Pélleas et elle, veulent rencontrer entre eux pour une dernière fois mais en même temps est la dernière fois pour toujours vu que leur mort est suivi. Le moment de la rencontre est très intense, plein d'événements qui ajoutent du stress aux protagonistes. Par exemple, ils étendent des sons derrière les arbres. La phrase de Jankélévitch  représente parfaitement le sentiment du moment «C’est la présence absente qui tourne et rôde derrière les arbres et qui fait craquer les feuilles mortes dans les ténèbres ; les amants entendent au fond de la nuit son pas dérobé et sa respiration ».5.11 Ici, on peut distinguer la magnificence de la collaboration du texte de  Maeterlinck avec la musique de Debussy. Tous les deux choisissent des mots qui sont les plus appropriés pour transmettre le sentiment d’angoisse et de la peur pour le futur des protagonistes. Maeterlinck utilise des mots qui représentent de sons naturels dans un environnement obscur qui fonctionne comme présage pour le résultat de leur rencontre. Parallèlement, la musique à l’acte quatre évoque les mêmes sentiments vu que au début la musique est vite avec beaucoup de poses et d’interruptions soudaines en utilisant en même temps des notes graves. Ensuite elle devient plus mélodique, plus triste et calme et de nouveau vite, forte, intense en évoquant d’inquiétude. Debussy nous garde à une attente de l’événement qui nous tient en suspens. 7.38-8.06

De plus, en ce qui concerne le mystère de volupté l’ambiance est une encore fois mystérieuse. La musique en deuxième acte et surtout en troisième acte déroule l’amour en devenant l’accompagnement des émotions, des gestes, des mots. Le mystère d’amour est profonde, obscure avec obstacles. Il n’est pas un amour facile, heureux mais il se crée dans le silence de l’orchestre et dans l’obscurité de la nuit. C’est le moment où les deux amants déclarent leur amour avec ces mots qui sont tant simples mais tant fortes que la voix balbutiante chuchote, comme un message d’outre-monde. « Je t’aime. – Je t’aime aussi. » L’orchestre est celui-ci qui donne au moment une essence spirituel. C’est comme l’amour du Christ pour l’humain. Ils peuvent sacrifier tous pour sauvegarder leur amour. Ils existent entre le ciel et la terre.  

Et voilà le mystère de mort. Ici le mort est toujours lieu à l’amour. Nous comprenons que Golaud ne puisse pas laisser les deux amants vivre car il est misérable et blessé sans Mélisande. Au lieu que la désolation romantique appelle presque nécessairement la « consolation », le désespoir debussyste paraît au premier abord statique et inconsolable. Il y a la souffrance provoqué de la mort que l’écriture ne peut pas la décrire mais la musique utilise la mélodie des violons avec leur thrène et elle crée la mélancolie. « L’ombre de la mort s’étend peu à peu sur Claude Debussy et l’enveloppe dans sa nuit » souligne Jankélévitch. C’est le mort qui est protagoniste maintenant. Pourtant, Mélisande avant son mort, donne naissance à une fille. Ce le signe de résurrection. La naissance après le mort. La vie continue et une âme nouvelle existe.

Le martyre de Saint-Sébastien

Œuvre de Debussy créé au début des années 1910, Le Martyre est une superproduction dramatique à la française dans la pleine conception de l'art total. Ecrit par D'Annunzio, commande par la ballerine Ida Rubinstein qui était assez riche pour se le permettre, il combine le théâtre, la musique, la danse (chorégraphie de Michel Fokine avec Ida Rubinstein en interprète principale), et la scène. D'Annunzio a été associé avec le mouvement décadent dans ses œuvres littéraires et il était influencé par le symbolisme français et l’esthétisme britannique. Ces œuvres ont représenté un tour contre le naturalisme des romantiques précédentes et ils étaient à la fois sensuels et mystiques.

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