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Les Régimes Totalitaires

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régime.

C’est que, pour Lénine, les libertés fondamentales sont tenues pour des libertés de pure forme, qui ne jouent qu’en faveur des plus riches. Fondamentalement toutefois, la dictature du prolétariat répond aux attentes de tous ceux qui contestent une société capitaliste accusée d’être responsable de l’horrible guerre que vient de connaître l’Europe.

La prise de pouvoir de Staline

A la mort de Lénine, en janvier 1924, Staline, qui est depuis 1922 secrétaire général du parti communiste, l’emporte sur les autres prétendants au pouvoir qu’il élimine de 1925 à 1929 par une série de « purges ». En 1927, il obtient l’exclusion du parti des opposants de « gauche » comme Trotski, qui préconisent le passage immédiat au socialisme. Puis, en 1929, il fait condamner les opposants «de droite» qui, suivant Boukharine, proposent de s’appuyer sur les paysans et d’envisager une transition lente vers une économie totalement socialiste. En 1929, Trotski est exilé à vie et Staline est seul maître du pouvoir.

Staline a développé une idée simple, facile à comprendre par la masse des militants peu éduqués politiquement : il faut avant toute chose construire «le socialisme dans un seul pays», il est inutile pour l’instant d’organiser la révolution internationale pour s’étendre dans le monde. Contrairement aux autres chefs du parti, Staline est l’un des très rares à être issu du peuple et à le comprendre.

B. Le fascisme en Italie.

La « victoire mutilée »

Au début du 20e siècle, la jeune démocratie italienne est fragile. Le suffrage universel masculin ne date que depuis 1913 et les partis politiques ressemblent plus à des clans groupés autour d’un homme qu’à de véritables partis d’idées. Les paysans souvent misérables manquent de terres. Les ouvriers du Nord connaissent des salaires bas et se heurtent au conservatisme des élites dirigeantes.

Cette situation est aggravée par les déceptions de la guerre. Contrairement aux promesses que les Alliés lui avaient faites pour obtenir son entrée en guerre à leurs cotés, l’Italie ne reçoit qu’une partie des terres irrédentes qu’elle revendiquait. Elle dénonce ce qu’elle appelle la « victoire mutilée ».

Enfin, les difficultés de l'après guerre, qui se traduisent surtout par une flambée des prix et des faillites, multiplient les tensions. Lassés d’attendre la réforme agraire, des paysans occupent de grands domaines dans le Centre et dans le Sud, comme en Russie en 1917. Dans les villes industrielles du Nord, des grèves s’accompagnent d’occupations d’usines et de formations de soviets . En Août 1920, l’Italie semble au bord de la révolution.

L’ascension de Benito Mussolini

Lorsque cesse la guerre, Benito Mussolini cherche un courant politique qui puisse servir ses ambitions. Le 23 mars 1919, il fonde les Fasci di combattimento, les Faisceaux de combat, composés surtout de jeunes anciens combattants et dotés d’un programme révolutionnaire.

Mais, à partir de 1920, le mouvement fasciste se met au service des possédants. Des «squadre» (escouades) de « Chemises noires », auxquelles adhèrent massivement des jeunes gens issus de petite et moyenne bourgeoisie, entretiennent un climat de violence, s’attaquant aux syndicats et aux organisations de gauche.

Une prise de pouvoir légale

En mai 1921, les élections envoient 35 députés fascistes au Parlement. En novembre 1921, Mussolini crée le parti national fasciste, dont le programme est bien différent de celui des Faisceaux de combat. A la fin de 1921, le parti compte plus de 300 000 membres, recrutés surtout dans les classes moyennes.

Au début d’août 1922, la grève générale lancée par l’ensemble des syndicats est brisée en quelques jours par les chemises noires. Le 24 octobre, les fascistes organisent un grand rassemblement à Naples et menacent de marcher sur Rome. Dans l’esprit de Mussolini, il s’agit seulement de faire pression sur ce qu’il reste d’autorité dans le pays, sans violer trop ouvertement la légalité. Dès que les fascistes entame leur marche, le roi fait appel à Mussolini pour former le gouvernement.

C. Le nazisme en Allemagne.

Une République de Weimar fragilisée

A la différence de l’Italie, l’Allemagne était avant la guerre une société fortement encadrée par les partis politiques, les syndicats et les associations. Mais la défaite militaire et le traumatisme provoqué par le diktat de Versailles ont profondément ébranlé les esprits. De 1918 à 1923, on assiste à des tentatives de révolution communiste à Berlin, à Hambourg, dans la Ruhr et en Bavière. S’appuyant sur les « Corps francs », des unités formées par des officiers nationalistes, l’extrême droite multiplie, quant à elle, les assassinats politiques. Enfin, l’hyperinflation qui atteint des sommets en 1923, ruine une partie de la population, surtout les classes moyennes.

L’ascension d’Adolf Hitler

En septembre 1919, Adolf Hitler adhère au parti allemand des ouvriers. Son extraordinaire talent d’orateur fait rapidement connaître le groupuscule qui prend en 1920 le nom de parti national-socialiste allemand des ouvriers (NSDAP). Son programme séduit les publics les plus divers. A la fois « nationaliste » et « socialiste », le parti « nazi » (abréviation de National-sozialist) dénonce la mainmise des étrangers et des Juifs sur l’Allemagne, la décadence bourgeoise et préconise l’établissement d’un régime d’ordre et d’autorité. Stimulé par la prise de pouvoir de Mussolini en Italie, Hitler tente un putsch à Munich le 8 novembre 1923. C’est un piteux échec. En prison, Hitler écrit Mein Kampf (Mon combat), publié en 1925. Il y développe sa vision d’un Etat qui aura pour mission de préserver la race aryenne de la race juive, dont la trahison explique seule, selon l’auteur, la défaite allemande de 1918.

Une prise de pouvoir légale

La crise de 1929, qui contraint au chômage 6 millions d’Allemands, et l’incapacité des partis traditionnels à la résoudre sont à l’origine de l’ascension fulgurante de Hitler. Son parti n’obtient que 2.6% des voix aux élections législatives de 1928 mais, aux élections de 1930, le NSDAP conquiert 107 sièges sur 577 et devient le deuxième groupe parlementaire derrière le parti socialiste. A l’élection présidentielle de mars 1932, Hitler qui se présente contre le vieux maréchal Hindenburg attire près d’un tiers du corps électoral, dont une large partie de la classe ouvrière qui votait jusqu’alors communiste. Aux élections législatives de juillet 1932, le NSDAP franchit la barre des 37%. Le 30 janvier 1933, le président de la république, Hindenburg, nomme Hitler chancelier. Les milieux conservateurs pensent alors, comme ils l’avouent, « mettre le caporal bohémien dans leur poche » et l’utiliser pour détourner du marxisme les milieux populaires.

Comme en Italie, c’est le ressentiment contre une classe politique jugée corrompue et inefficace et contre les capitalistes « profiteurs de guerre » qui a amené des milieux populaires à soutenir deux des leurs, Mussolini et Hitler.

II. Le fonctionnement des régimes totalitaires

A. Des dictatures.

En Union soviétique, une terreur de masse

Seul maître du pouvoir en 1929, Staline construit en quelques années un pouvoir absolu fondé sur la terreur. Certes, en novembre 1936, est adoptée par le congrès des Soviets une nouvelle Constitution, présentée comme « la plus démocratique du monde ». Elle prévoit un suffrage universel secret. Elle réaffirme la publicité des débats dans les tribunaux, le droit de défense pour les accusés, les libertés de parole, de presse, de réunion, l’inviolabilité de la personne, du domicile et de la correspondance.

Toutefois, à la même date, commencent les procès de Moscou qui frappent les anciens compagnons de Lénine mais aussi les cadres économiques, scientifiques et militaires : ils sont exécutés par milliers après avoir passé des « aveux complets » totalement extravagants, obtenus par la torture. Le parti généralise la pratique du candidat unique désigné par lui aux élections. La police politique, devenue le NKVD en 1934, fait régner une véritable terreur sur «les ennemis du peuple » qui sont envoyés par millions (15 millions entre 1930 et 1953) dans les camps gérés par le Goulag, l’administration pénitentiaire.

En Italie, l’installation d’une dictature

Arrivé légalement au pouvoir en octobre 1922, Mussolini transforme complètement la nature du régime. Le tournant date de l’assassinat par les fascistes, en juin 1924, du secrétaire général du parti socialiste, Giacomo Matteotti. Accusé d’avoir inspiré le meurtre, Mussolini déclare « assumer la responsabilité politique, morale et historique de tout ce qui s’est passé » et annonce la dictature. Certes, en apparence, le roi demeure le premier personnage de l’Etat et peut révoquer

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