Médecines Traditionnelles Africaines
Rapports de Stage : Médecines Traditionnelles Africaines. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresle a pour dessein de maintenir la symbiose entre le corps physique et le mental. D’ailleurs, plusieurs personnages s’inscrivent dans cette quête d’équilibre. Il y a les marabouts, les nyangaws, les féticheurs, les guérisseurs et les tradipraticiens. Considérant que le but de leur travail est de mettre en accord corps et esprit, ces aidants tentent par le dialogue de réconcilier le malade avec son milieu social . Ils peuvent donc jouer à la fois le rôle du médecin et du psychologue. Cependant, leurs rôles et leurs pratiques diffèrent grandement.
Considérons d’abord les tradipraticiens ou guérisseurs. Selon l’OMS, « Le tradipraticien est une personne reconnue par la collectivité où elle vit, comme compétente pour dispenser les soins de santé, grâce à l’emploi de substances végétales, animales et minérales, et d’autres méthodes basées sur le fondement socioculturel et religieux aussi bien que sur les connaissances, compétences et croyances, liées au bien-être physique, mental et social ainsi qu’à l’étiologie des maladies et invalidités prévalant dans la collectivité. » D’ailleurs, il existe plusieurs types de guérisseurs. Il y a l’herboriste qui est le spécialiste des plantes. L’anti-sorcier ou le nyangaw qui a le pouvoir de reconnaître les sorciers et d’utiliser ses pouvoirs occultes afin de s’opposer à leur sort. Il y a aussi les accoucheuses traditionnelles, les marabouts et les féticheurs. Cependant, les marabouts et les féticheurs ont des rôles différents des tradipraticiens.
Les marabouts sont considérés comme des sages ayant une grande autorité morale et une grande connaissance de la religion musulmane. Ils basent leurs techniques sur une lecture ésotérique du Coran . Ils agissent souvent comme conseiller auprès des villageois et leur vie d’ascète leur permet d’obtenir des faveurs divines pour leurs fidèles. En Afrique subsaharienne, on peut aussi les considérer comme des sortes de shamans qui utilisent des talismans pour rétablir l’ordre social et la santé. On leur prête différents pouvoirs et ils utilisent des pratiques magiques qui sont d’ailleurs assez critiquées par les musulmans orthodoxes. Par conséquent, on utilise le terme « marabout » pour faire référence aux animistes traditionnels ou aux vaudous malgré que les pratiques de ces derniers n’aient aucun lien avec l’islam .
On retrouve donc trois sortes de marabouts. Le marabout religieux, le marabout ficelle et le marabout animiste. Le premier a des pratiques qui sont en accord avec les préceptes du Coran. Le second prétend avoir des pouvoirs magico-religieux qui permettent de résoudre les problèmes terrestres. En fait, c’est le marabout qui semble le plus contesté. Il peut être un charlatan qui profite du titre respecté de marabout pour gagner rapidement et aisément de l'argent. Finalement, le marabout animiste, qui auparavant était nommé fétichiste, sorcier ou jeteur de sorts, est celui qui « entre en contact avec les divers éléments de la nature pour tenter de capter l'unité de ce monde. » En fait, il se sert des fétiches et des vertus des plantes afin de faire du bien ou du mal. Contrairement à ce que l’on croit généralement, « les fétiches ne sont pas uniquement utilisés à des fins de nuisance ; s'ils provoquent une maladie, ils peuvent la guérir ; s'ils jettent des sorts, ils peuvent assurer une protection contre eux. » Cela explique en partie pourquoi les Africains sont si attachés à leur médecine et à leur fétiche. Ils sont significatifs et nécessaires.
Les parallèles entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne
De nos jours, la médecine traditionnelle et la médecine moderne sont toutes deux très présentes dans toutes les sociétés, malgré qu’elles soient basées sur des méthodes très différentes pour guérir les maladies.
La médecine traditionnelle est pour sa part une discipline où les connaissances et les pratiques varient selon les pays et elle se transmet généralement par observation des parents. Cette première étape peut commencer dès l’enfance, dans d’autres cas, ce sont les esprits qui interviennent. Pour preuve, il existe un village hôpital au Congo-Zaïre dans lequel vivent deux guérisseurs. Ces guérisseurs le sont devenus, car les esprits leur ont dit qu’une fois leur maladie, leur folie passée, ils auraient de meilleures aptitudes à soigner les autres.
Dans ce village-hôpital, si on le compare aux hôpitaux, il existe différents départements par exemple, celui des esprits de l’Eau et de la Forêt. Cet endroit aide à guérir les troubles d’anxiétés. Il existe par ailleurs un endroit de rencontre avec les esprits des ancêtres, question d’aller chercher leur gratification ou simplement de se réconcilier avec eux .
Dans les pays plus riches, c’est vers la médecine conventionnelle ou moderne que l’on se tourne le plus souvent. Cette médecine est considérée comme étant plus développée que la médecine traditionnelle puisqu’elle est pratiquée suite à de longues études universitaires. Cependant, depuis quelques années, on remarque une montée de la médecine traditionnelle ou dite parallèle au sein des populations occidentales. Par exemple, une personne atteinte du cancer peut consulter des naturopathes en plus de se tourner vers un médecin traditionnel. Est-ce pour garder espoir, se donner des chances, se soulager efficacement ou pour cesser l’utilisation de médicaments dits chimiques?
Les deux types de médecines ont des bases très solides. L’une est au niveau scientifique tandis que l’autre est basée sur des croyances et des pratiques holistiques, ce qui signifie que l’on considère comme un tout, le corps et l’esprit. Cependant, malgré leurs différences, les deux reposent sur le même principe de base, guérir le patient. La guérison traditionnelle est issue de diverses disciplines occidentales, notamment l’anthropologie, la sociologie, les études autochtones, le travail social, la psychologie, l’histoire, la biomédecine occidentale, la religion et la philosophie.
Alors concrètement, un rendez-vous avec un guérisseur est-il si différent d’une consultation avec un médecin? Une personne malade allant voir un guérisseur explique ses symptômes comme à un médecin occidental. Cependant, le guérisseur posera au patient des questions plus personnelles. Il essayera de comprendre d’où provient ce mal, mais pas uniquement à partir des symptômes physiques comme le ferait un médecin occidental. Selon leurs croyances, les Africains sont persuadés que les maladies sont causées par un malaise plus profond comme par exemple, un conflit. Cette discorde peut avoir eu lieu avec une autre personne ou même avec l’esprit d’un ancêtre. Les guérisseurs combinent le rôle de médecin à psychologue, car si le problème intérieur n’est pas réglé, les symptômes physiques réapparaîtront tôt ou tard. Ils supposent aussi que les maladies sont de mauvais sorts qui leur ont été jetés par d’autres. Dans d’autres cas, ce sont des esprits qui prennent possession de leur corps sous forme de maladies pour les protéger des mauvais esprits. Pour régler le problème, il doit y avoir une renaissance spirituelle, se réconcilier avec ceux qui lui ont jeté le sort. Dans le documentaire « le message des guérisseurs africains », pour renaître, la personne se couche sur le sol et on la recouvre de feuille pour bien simuler la renaissance de l’esprit .
Conclusion
On a tendance à oublier que la médecine traditionnelle peut être intimement liée à la médecine moderne. D'ailleurs, beaucoup ne considèrent toujours pas la médecine traditionnelle comme un moyen efficace de guérison. Les méthodes traditionnelles sont souvent sous-estimées dû au manque de références scientifiques. Cependant, l’OMS affirme que « 25 % des médicaments modernes sont préparés à base de plantes qui ont au départ été utilisées traditionnellement » . De nos jours, lorsque la médecine moderne ne répond pas aux attentes des patients, on se tourne vers les médecines alternatives telles que les pratiques d’ostéopathies, de physiothérapies,
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