Realisme Et Naturalisme
Note de Recherches : Realisme Et Naturalisme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresiste Corot (peintre de la nature humaine), Jean-François Millet (peintre de la vie paysanne), mais surtout Gustave Courbet (1819-1877).
Gustave Courbet, né à Ornans, s’illustre comme le chef de file des peintres réalistes. On lui reproche à l’époque de peindre le laid, de peindre comme un paysan. « Courbet peint comme un paysan laboure », dirent les critiques de l'époque. Ses œuvres les plus choquantes et critiquées furent même refusées à l’Exposition Universelle de 1855. Il finance donc sa propre exposition à proximité, dans une baraque de l’avenue Montaigne. Il expose entre autre « L’enterrement à Ornans », datant de 1849-1850, œuvre manifeste du Réalisme.
Ornans, ville natale de Courbet, localisée près de Besançon dans le Doubs, en Franche-Comté. On y dénombre alors 4000 habitants.
On retrouve en arrière-plan dans ce tableau les caractéristiques du paysage de la région : rivière (la Loue, affluent du Doubs et traversant Ornans), et falaises calcaires.
Cette scène d’enterrement se déroule hors du village, les cimetières ayant été « déplacés » hors des villages dès septembre 1848 suite aux nombres de morts croissants de la Révolution. Ce tableau représente le début de l’enterrement : le convoi vient de pénétrer dans le cimetière et se sépare en trois groupes distincts : les officiants (porteurs et hommes d’Eglise), les hommes, et les femmes.
Ces 27 personnages sont étalés sur toute la longueur de la toile. Ils ont tous une identité bien définie. On peut les séparer en « groupes sociaux » : notables, paysans/vignerons, hommes d’Eglise ou au service de l’Eglise (curé, sacristains, enfants de chœur, fossoyeurs, porteurs, bedeaux), ainsi que la famille du peintre (sa mère et ses trois sœurs) et ses amis.
Courbet représente ainsi la société dans tous ses aspects, notamment par la diversité des classes sociales (petits propriétaires, bourgeois aisés, paysans –majorité- ou rentiers), et des rapports entre les individus.
Ce tableau mêle les thèmes de la mort et de la religion à travers l’enterrement, rite funéraire qui occupe ici une place primordiale car il soude les villageois entre eux par leur chagrin, sans aucune distinction sociale. Des rapports à la peinture religieuse sont effectués : pestilescence de la mort, détail réaliste. Le rituel funéraire et les liens avec la religion et la mort (crâne, os croisés, seau d’eau bénite, allusion aux Evangiles, présence du chien –dans de nombreuses religions l’animal accompagne l’Homme dans l’au-delà - …) occupent donc une grande place dans ce tableau.
Sur le plan de la composition, les orientations des visages et des regards sont variées. Les blancs minoritaires, symboles de lumière s’opposent aux teintes de noir majoritaires du tableau, symbole des ténèbres. Quelques touches de couleurs vives ponctuent le tableau : rouge des bedeaux et des enfants de chœur, jaune cuivré, vert, bleu, etc… contrastant avec le triste événement qu’est l’enterrement. De plus, il y a une accumulation de petits détails exacts qui font vrai, donnant ainsi l’illusion de la réalité. Pour Courbet, « l’abstrait n’est pas du domaine de la peinture ».
La construction de la toile est très géométrique. De nombreuses lignes, diagonales, ou encore prolongements sont visibles et lient, ou au contraire séparent les corps, les objets, la nature.
Cependant l’identité du mort que Courbet enterre reste aujourd’hui inconnue. De nombreuses hypothèses sont envisageables, comme sa sœur Clarisse, morte lorsqu’il avait 15 ans, ou symboliquement, serait-ce l’enterrement de la République suite aux « sourdes menaces politiques de l’été 1848 » ? Peut-être même aussi l’enterrement du romantisme, et donc de Courbet lui-même au temps de sa jeunesse et de ses débuts ?
II- Le projet naturaliste
Le Naturalisme peut être comparé au Réalisme, mais il renforce ou développe certains caractères du Réalisme. L'écrivain naturaliste vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des facteurs sociaux et biologiques sur l'individu ou le groupe.
Ainsi, le romancier invente une situation, où il place le personnage chargé d'une hérédité définie, dans un milieu précis (ouvrier, mondain, etc.). Il observe ensuite la situation, et explique les comportements de son personnage par des théories scientifiques.
Le Naturalisme étudie l'hérédité et le milieu, le
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