Turquie Et Union Europeenne

tions qui y adhèrent. Dans le cas de la Turquie, vu l’énorme potentiel de ce pays, les partisans de l’adhésion à l’Union estiment que celle-ci générerait une croissance économique bénéfique à la Turquie. Le PIB turc enregistrait un taux de croissance parmi les plus élevés du monde et les partisans estiment que le taux de croissance des principaux indicateurs fait de la Turquie un miracle économique. Sans oublier les situations espagnole et grecque dont les lacunes tant économiques que démocratiques sont souvent rappelées comme argument par ceux qui soutiennent la candidature turque. La Turquie aussi constituerait également une opportunité pour les autres États membres: une Turquie européenne, libérale et démocratique garantirait une confiance renforcée pour les marchés et les investisseurs (7.3% part du PIB turc en cas d’élargissement du PIB de l’Union – base 2009 –). Carl Bildt, ministre des affaires étrangères suédois, l’a toujours répété : « Dans les décennies à venir, nous - l’Europe - aurons besoin du dynamisme économique et démographique de la Turquie ». La Turquie compte 73 millions d’habitants et connaît une croissance démographique supérieure à celle de tous les autres pays membres de l’Union. Ils représenteront 15% des habitants de L’Union en cas d’élargissement ce qui ajoutera à son poids politique plus tard. L’ouverture des frontières suite à l’adhésion turque pourrait entraîner une émigration massive vers les autres pays de l’Union. Les flux migratoires représentent 6.5% hors UE. vers la Turquie mais 2.3% dans l’autre sens faisant de la Turquie le 1er provenance communautaire. Un tel facteur démographique ne sera pas bien sûr négligeable.

De plus, des intérêts politiques et des bénéfices stratégiques seront le fruit bien attendu d’une telle adhésion. La Turquie, sera le seul état d’héritage culturel musulman dans L’UE., pourrait devenir la porte parole de l’UE dans les pays musulmans. Ces pays écouteront davantage un message délivré par un pays dit frère. De plus, quel formidable message de tolérance vis à vis de la religion musulmane si malmenée de nos jours. « Si nous fermions la porte à la Turquie, nous encouragerions les tendances nationalistes dans une autre direction et nous enverrions un signal très négatif au reste du monde » comme le dit Carl Bildt, pas accepter la Turquie dans ce cas là ne sera pas un bénéfice perdu, mais un message négatif, donc une perte diplomatique en plus. L’adhésion de la Turquie ne pourrait que faciliter les contacts entre l’Union européenne et l’Iran et permettrait de démontrer aux intégristes musulmans que la religion islamique est de facto compatible avec la démocratie telle que pratiquée en Occident. Comme souligné par Steven Everts dans son analyse sur les avantages stratégiques d’une Turquie européenne, « si l’élargissement a jusqu’à présent été l’instrument le plus efficace de la politique étrangère européenne, la Turquie risque d’être le plus grand succès de la politique étrangère de l’Union ». Renforcer le lien signifierait avoir accès à une voie préférentielle d’influence non seulement sur les pays arabes, et Iran mais aussi sur la question israélo-palestinienne dans laquelle l’Union cherche depuis longtemps à jouer un rôle. Peut-être comme le dit les défenseurs de l’identité européenne : Une Turquie dans l’Union, elle sera le pays le plus peuplé, donc aura un poids politique considérable ! Comme le montre le Tableau, sa population représentera 15% des habitants de l’Union, Mais Carl Bildt confirme que même si La France et l’Allemagne vont perdre un part de leur influence, L’Union s’est transformé à chaque élargissement, que avant lesquels des craintes et des oppositions étaient toujours présentes, mais aujourd’hui L’Europe est globalement plus efficace que jamais. Ainsi, L’extension européenne aux frontières iraniennes, irakiennes et caucasiennes aurait