Union Européenne Et Monétaire

ise de l’inflation

Pour commencer, l'UME propose des avantages avec la monnaie unique et la maîtrise de l'inflation. En effet, la BCE (Banque Centrale Européenne) recherche pour le mieux la stabilité des prix dans la zone euro et l'intégrité du système bancaire et financier. Pour arriver à ses fins, elle utilise un taux de financement ou taux directeur auxquels les banques doivent se soumettre pour pouvoir emprunter. Cette stabilité des prix permet à moyen terme (de 2 à 5 ans) d'obtenir une croissance économique plus élevée.

En ce qui concerne la monnaie unique, si l'euro est fort par rapport aux autres monnaies, alors les coûts des importations sont diminués et ceci est favorable au pouvoir d'achat (capacité d'achat en termes de biens et de services que permet le revenu) du consommateur. Ainsi le consommateur choisit soit d'acheter plus de biens et de services avec un même revenu, ou soit d'acheter la même quantité de biens et de services. Il utilise la monnaie restante pour l'achat d'autres biens ou alors pour l'épargne. Avec la monnaie unique, on a la fin de la dévaluation compétitive, c'est à dire que les pays ne cherchent plus d'avantages compétitivité-prix en dévaluant leur monnaie. C'est une mesure protectionniste ayant pour but de relancer l'économie par les exportations. Les exportations en monnaies étrangère sont moins chères, donc elles augmentent et parallèlement les importations sont beaucoup plus chères donc celles-ci diminuent. Au final, la dévaluation compétitive accroissait la concurrence entre les pays européens et donc nuisait à la compétitivité globale de la zone. L'établissement d'une monnaie unique en Europe permet de supprimer les coûts liés au change des monnaies européennes lors du commerce intra-européen. Cela se traduit par une forte diminution des coûts pour les entreprises qui peuvent alors bénéficier d'une compétitivité-prix beaucoup plus importante, c'est à dire que les entreprises peuvent conquérir des parts de marché en raison d'un niveau de prix plus faible que les concurrents. Ce type de compétitivité est à court terme car les concurrents vont être amener à réagir.

2- Les avantages du grand marché intégré

Aujourd'hui, la zone euro représente plus de 300 millions d'habitants. La mise en place d'un grand marché intégré (c'est à dire la libre circulation de marchandises, d'Hommes, de capitaux) et la monnaie unique permettent un fort développement des échanges entre les différents pays européens. Les échanges intra-européens représentent en effet pas moins de 65% des échanges des pays européens. Cette constitution de grand marché intégré permet à de nombreuses entreprises de réaliser des économies d'échelles, en d'autres termes de baisser le coût unitaire d'un produit tout en accroissant la quantité de sa production. La baisse des coûts permet une compétitivité-prix supérieur et donc des gains de parts de marché (indicateur permettant de préciser l’importance d’un produit, d’une marque ou d’une société sur son marché pour une période donnée). Le concept d'économie d'échelle remonte à Adam Smith (classique et partisan du libéralisme économique) dans la mesure où la division du travail est une importante source d'économies d'échelle. De plus, un grand marché accroît la concurrence entre les différentes firmes, ce qui favorise l'innovation et donc renforce la compétitivité (capacité à faire face à la concurrence sur les marchés). La constitution d'un grand marché intégré est très important pour les consommateurs car il permet de baisser les prix des différents biens et services proposés. Avec l'UEM, on donne une priorité au fonctionnement du marché et ces marchés doivent permettre une bonne allocation des ressources. Celui-ci doit aussi s'ajuster à l'offre et la demande par la variation des prix.

3- Le pacte de stabilité et de croissance

Le pacte de stabilité et de croissance conclue en 1997 au Conseil européen d 'Amsterdam pose des limitations de déficits publics. Ce déficit de doit pas représenter plus de 3% du PIB d'un pays. Mais encore, il pose des limitations de dette publique. Elle ne doit pas représenter plus de 60% du PIB d'un pays. La réduction de la dette amène une réduction des charges d'intérêts (intérêts courus). Les taux d'intérêts diminuent donc et alors il y a une reprise des investissements privés qui sont essentiels à la croissance économique. La réduction des charges de dettes libère des ressources et donc il y a la possibilité de financer d'autres priorités.

Ainsi donc, l'UEM est un atout pour la zone euro car il donne des avantages notamment grâce à la monnaie unique et la constitution d'un grand marché intégré mais comme dans tout système, on trouve malheureusement des limites.

II- Les limites de l’UEM à la croissance économique et sociale de la zone euro

1- Une croissance économique faible et un chômage élevé

Il apparaît que la zone euro possède un faible taux de croissance par rapport aux Etats-Unis ou bien alors la Chine. Par exemple, le taux de croissance des Etats-Unis depuis 1992 est de 3,45% alors que celui de la France est de 1,88%. Ce taux reste pourtant très faible, que se soit aux Etats-Unis ou en France par rapport à la Chine qui garde un taux de croissance d'environ 10% par an. Au final, le taux de croissance dans la zone euro est inférieur à 2 %. En outre, le chômage est élevé dans la zone euro. En octobre 2008, celui-ci est par exemple de 8,2% en France, de 12,8% en Espagne ou encore de 10% en Slovaquie. Quelque soit le pays dans la zone euro, le chômage tourne autour de 6 ou 7%. Le chômage s'accroît dans toute la zone euro en 2008 suite à la crise financière qui secoue le monde.

2- Politiques