Acteurs autour de l'avion
Cours : Acteurs autour de l'avion. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Faiza Tebaoui • 2 Mai 2020 • Cours • 2 250 Mots (9 Pages) • 856 Vues
LES ACTEURS AUTOUR D'UN AVION
Les intervenants obligatoires à chaque escale d’un avion
L’Assistant piste :
Quand un avion arrive prêt de son point de parking, l’assistant piste guide le pilote pour parquer l’avion sur les marquages adéquats. Au sol, une ligne est dessinée sur laquelle l’avion doit être aligné pour éviter de toucher un autre avion sur les parkings adjacents et différents marquages de type avion sont dessinés au sol aussi. Ils servent à éviter que l’arrière de l’avion ne dépasse sur le taxiway. L’assistant met ensuite les cales. L’avion, une fois arrivé, met son ‘frein à main’ (frein de parc) puis une fois caler, l’assistant fait signe au pilote pour lui dire qu’il est calé et ce dernier retire le frein de parc. Sur certaines compagnies, les pilotes laissent le frein. L’assistant autorise ensuite les autres intervenants à approcher de l’avion confirmant qu’il n’y a plus de risque (moteurs arrêtés, avion bien calé, etc.). L’assistant branche aussi un groupe électrique, soit intégré dans la passerelle, soit amène un groupe appelé GPU (Ground Power Unit) tracté par une barre. Il fournit de la puissance quand les moteurs sont éteints notamment pour avoir la lumière dans l’avion, pour le fonctionnement des portes de soute, etc. Cela évite à l’avion de laisser son APU (Air Power Unit) tourner qui consomme du kérosène et fait beaucoup de bruit.
Pendant l’embarquement des passagers, si le refuelling est toujours en cours, l’assistant reste branché au casque avec le cockpit pour les prévenir en cas de fuite de kérosène ou de début d’incendie par exemple. Il fait aussi le tour de l’avion, comme le pilote, afin de vérifier qu’il n’aperçoit pas quelque chose d’anormale sur la carlingue.
Parfois, l’APU de l’avion est en panne. Pendant son escale, il a donc besoin d’un GPU. Mais pour lancer ses moteurs, il a aussi besoin de puissance que ne peut fournir le GPU. L’assistant avion doit donc brancher un Airstart appelé ASU (Air Starter Unit). Ce dernier, très gros, très bruyant, fournit assez de puissance à l’avion pour démarrer le premier moteur de l’avion.
Les Bagagistes :
Les bagagistes sont indispensables sur tous les avions, petit, gros, vrac ou conteneurisé. Ils déchargent et chargent les bagages et le fret en fonction du plan de chargement édité par le chef avion. Ils s’occupent aussi de l’escabeau si l’avion est au large, d’amener le GPU ou autres.
Anecdote : Quand un bagagiste trouve un bagage suspect, il le signale. L’un des cas fréquents est celui du bagage qui vibre… Le passager doit alors ouvrir son sac, parfois dans la passerelle devant les autres passagers qui continuent d’embarquer pour arrêter l’objet… objets déjà vus : brosse à dent électrique, rasoir, ou même jouet sexuel.
Le Chef avion :
Le chef avion (ou coordinateur/coordo) est chargé de veiller au bon déroulement des opérations autour de l’avion pour qu’il parte à l’heure et en toute sécurité. Avant l’arrivée de l’avion, il établit le plan de chargement de l’avion en fonction du nombre de passagers et du fret prévus en devant respecter l’équilibre de l’avion. Une fois l’avion arrivé, c’est lui qui met la passerelle. Il fait le point sur le vol avec l’équipage qui va ensuite lui communiquer les éléments de carburants. Le chef avion va coordonner tout ce qui se passe autour de l’avion, notamment en gardant en tête le timing, tout le monde doit être à l’heure, régler les problèmes rencontrés par les intervenants, tout en restant en contact avec l’équipage dont il est interlocuteur principal. Il va ensuite établir un état des charges de l’avion et de son centrage (masses de l’avion et centrage à différents moments du vol, détails de tout ce qui se trouve dans l’avion avec leur position). Ce document officiel et obligatoire pour pouvoir partir (appelé loadsheet), sera remis au pilote qui rentrera certaines de ces données dans l’ordinateur de l’avion. Après avoir été présent dans l’avion, à l’embarquement, sous l’avion, en soute parfois, il peut retirer la passerelle et laisser partir l’avion. Ce document est réalisé sur ordinateur mais peut aussi être fait manuellement, notamment par l’équipage lui-même et est différent pour chaque type avion voire même 2 avions du même type peuvent avoir des variantes. Chaque avion (cargos, commerciaux, vides, privés, en essai) doit avoir cet état de charge réalisé avant de pouvoir décoller.
Parfois il n’y a pas de chef avion sur un vol. Il est remplacé par un Responsable Zone Avion (RZA) qui gère tout ce qui se passe sous l’avion (dont le chargement) et c’est un technicien, en back office, qui s’occupe d’établir le plan de chargement et d’éditer l’état de charge (certaines compagnies ont expatrié leur ‘back office’ dans un autre pays).
Le service Passage :
Le service aux passagers débute dans l’aérogare au comptoir, à l’enregistrement des passagers. De plus en plus, il est possible de s’enregistrer directement sur internet et de ne passer à l’enregistrement que pour déposer ses bagages. Ces mêmes agents sont aussi en place à l’embarquement. A part Air France et Corsair, le service passage est géré par des sociétés d’assistance externe à la compagnie. Chaque compagnie a ses propres procédures et exigences. Les décisions commerciales sont prises par la compagnie et les agents ne font que les exécuter. Sur certaines ayant un gros volume de vols ou passagers sur Roissy CDG, il existe des brigades dédiées et seuls les agents de la brigade de la compagnie peuvent enregistrer ou embarquement leurs vols.
Les optionnels très fréquents :
Le service d'aide aux passagers à mobilité réduite :
Tous les passagers ne peuvent se déplacer tout seul, soit parce qu'ils ont besoin d'une chaise roulante, qu'ils sont aveugles ou sourds/muets. Un service est donc disponible dans tous les aéroports pour les amener à l'avion pour les départs et venir les chercher à l'avion sur les arrivées. Quand l'avion est au large, sans passerelle connectée à l'aérogare, il arrive que ce service soit obligé de venir cherche le passager à l'aide de camion élévateur (appelé dans le milieu, le 'help') si ce dernier ne peut pas descendre les marches de l'escabeau.
La règle veut que les passagers en chaise roulante soient embarqués en premier (voire en dernier), leurs installations étant plus longues que pour un passager valide. Parfois, les agents de ce service les embarquent au milieu de l'embarquement. Quand la chaise roulante est assise vers le fond de l'appareil, l'agent ne peut pas ressortir de l'avion avant la fin de l'embarquement. Il est déjà arrivé que la porte avant de l'avion soit fermée avant que tous les passagers soient tous assis et que l'agent, bloqué au fond de l'appareil, soit 'oublié' par le personnel au sol et la chef de cabine qui ferme la porte. Soit il a juste fallu repositionner la passerelle, soit il a fallu faire revenir l'avion au parking car il était déjà sur le taxiway.
Le Catering :
Le service catering (matériel hôtelier) confectionne les plateaux repas des passagers et des équipages. Il amène aussi les produits de vente à bord sur certaines compagnies. Le catering n’intervient pas toujours sur les avions en escale. Par exemple pour un vol court courrier, le catering est chargé pour 2/3 rotations que fera l’avion. Les plateaux repas sont chargés dans des trolleys (25/50 plateaux par trolleys) ainsi que le matériel/vaisselle et aussi dans des armoires métalliques (3/4 étagères). Il faut savoir que le capitaine et le copilote n’ont pas le droit de manger la même chose par sécurité et éviter une double intoxication alimentaire.
L’Eau potable :
Un camion avec une citerne remplie d’eau potable vient remplir les cuves de l’avion si besoin.
Anecdote : En hiver, sur les avions qui dorment sur ROISSY CDG l’eau doit être retirée de l’avion pour ne pas geler et risquer de boucher ou de casser les tuyauteries de l’avion. Ne pouvant pas vider l’eau directement sur le sol et risquer une plaque de verglas, les sociétés utilisent une tonne à eau, sorte de bidon avec un très gros entonnoir au-dessus dans lequel l’eau de l’avion coule.
Les mécaniciens :
Ils ne viennent que si besoin. Cela peut aller pour un problème moteur jusqu’au changement d’une ampoule, en passant par la vérification d’un impact sur un pneu, etc.
Certains défauts de l’avion permettent à l’avion de continuer à voler normalement ou avec contrainte. Un exemple : une winglet manquante sur une aile. Il faudra mettre un peu plus de carburant pour compenser l’augmentation de consommation de carburant durant le vol. Il faut aussi parfois l’accord du constructeur comme par exemple lors d’un impact sur le fuselage.
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