Carre magique

tuation ainsi schématisée, sont loin d’être naturellement complémentaires ; ils peuvent même s’avérer incompatibles. Ainsi, un fort taux de croissance ravive souvent l’inflation, ne serait-ce que par les pressions d’une demande excessive sur les prix (cas des matières premières, pour lesquelles l’élasticité-prix est faible). De plus, une croissance élevée stimulée par des gains de productivité ne va pas nécessairement réduire le chômage. En tout état de cause, une conjoncture meilleure que dans le reste du monde va provoquer une dégradation naturelle du solde extérieur (plus d’importa-tions et moins d’exportations). Enfin, un faible taux de chômage peut contribuer à relancer l’inflation à travers les tensions sur les salaires et la demande.

En conclusion, nous pouvons dire que la recherche simultanée des objectifs décrits dans le carré magique doit être relativisée. Elle relève plus d’un exercice d’équilibre entre les coûts et les bénéfices d’une recherche d’optimisation de chacun d’entre eux que d’objectifs simultanés.