Chapitre Vii Micromégas, Voltaire
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- l. 1 à 7 : discours direct
- l. 9 à 12 : discours indirecte « …avoua de bonne foi que…. »
- l. 57 ; l.61 : récit
L’extrait se compose essentiellement de dialogue. L’alternance fait la vitalité de l’échange.
La progression du dialogue
Lignes 1 à 7 : Le Sirien exprime son ignorance concernant les hommes. Quel idéal voltairien (thèse concernant le bonheur, et reprise à la fin de l’extrait) est exprimé dans les propos de Micromégas ?
2) - Relevez le lexique mélioratif associé au savoir :
« intelligents », « adresse », « puissant », « joies », « pures », esprit », « aimer », « penser », « vie », « bonheur », « vrai »
Dans les propos du sirien, qui dissimule la voix de Voltaire, ces termes sont l’expression d’un véritable éloge du savoir.
3) - Relevez l’interjection initiale. Qu’exprime-t-elle si on l’associe à l’expression « Être éternel » ?
« Ô » ,interjection, qui ouvre le chapitre VII est l’expression d’une admiration pour l’intelligence des terriens mais également pour la perfection de la création divine. Il s’agit ici d’une allusion au déisme de Voltaire qui considère que dieu est le créateur de l’univers.
4) - Quelle expression reprend la signification du titre du conte ? Comment appelle-t-on cette figure de style ?
L’expression est la suivante, « atomes intelligents » qui a ici valeur d’oxymore. Cette figure, emblématique de la signification du conte (le relativisme) se retrouve à plusieurs reprises dans l’extrait : « atomes pensants », « barbares sédentaires », « assassins ridicules », « s’égorgent mutuellement »
Lignes 8 à 20 : Un terrien « philosophe » réfute la thèse du Sirien en exprimant un jugement très négatif sur ses semblables.
5) - Que déplore ce philosophe concernant « un petit nombre d’habitants fort peu considérés » ?
Le philosophe terrien déplore que tous les hommes soient des « fous » (« méchants et malheureux », mis à part quelque savants auxquels on ne s’intéresse pas suffisamment. Voltaire regrette ici le peu de pouvoir accordé aux philosophes et aux hommes de science à son époque.
6) - Pourquoi donne-t-il le sentiment que les hommes se trouvent dans une impasse concernant leur condition ? Citez le texte.
« Nous avons plus de matière qu’il nous en faut , dit-il, pour faire beaucoup de mal, si le mal vient de la matière, et trop d’esprit, si le mal vient de l’esprit. » Ainsi, quel que soit la vérité concernant les hommes, ceux-ci sont toujours disposés à faire le mal pour une raison ou pour une autre.
7) – A quoi compare-t-il les hommes pour dénoncer la guerre ?
Les hommes sont comparés à des « fous » et à de « chétifs animaux ». L’auteur donne ainsi une vision dévalorisée et rabaissée de la nature humaine. Le thème de la folie signifie que la guerre ne peut être considérée comme une activité raisonnable et logique.
Ligne 21 à 47 : Dans un troisième temps du dialogue, le Sirien interroge le philosophe sur les raisons de « ces horribles querelles entre de si chétifs animaux ». Le terrien évoque alors le désir de posséder la terre, dans une absurde opposition des chefs, « Sultan / César », et ainsi la pitoyable condition humaine.
8) – Relevez l’énumération qui résume ce à quoi sont soumis les hommes. Commentez.
Les hommes sont soumis à la guerre, la violence, à la faim, à la fatigue et à l’intempérance (l. 41). De fait, déjà soumis à des conditions de vie difficile, ceux-ci, par pure folie ajoute la guerre aux fléaux qui les accablent.
Lignes 47 à la fin : Synthèse et terme du dialogue, l’extrait s’achève sur une leçon de modération. Les terriens inspirent de la « pitié » à Micromégas qui découvre en eux d’ « étonnants contrastes ». Ce dernier se tourne alors vers les sages afin de savoir quelle voie ils ont choisie. Est alors décrit le bonheur auquel les hommes peuvent aspirer à défaut du « vrai bonheur » évoqué au début de l’extrait.
9) – Quels éléments représentent le bonheur ? Quel pronom est employé pour désigner les hommes ? Pourquoi ? Que peut-on dire de leurs occupations ?
l. 52 à 60 : Le bonheur est représenté par la recherche, la curiosité scientifique et le savoir.
Le pronom « nous » est employé pour désigner les hommes de science, soulignant ainsi la solidarité qui les réunit. Leurs occupations semblent futiles toutefois elles permettent de trouver certaines satisfactions et un certain bonheur, tout en donnant un sens à leur existence.
II) – Une satire de la guerre
Pour Voltaire, la guerre représente le mal absolu, l’image de la folie meurtrière et du comportement absurde des hommes. Aussi, comme dans le chapitre III de Candide, retrouvons nous une critique virulente de cette pratique cautionnée par les monarques et par l’Eglise.
En faisant allusion à la guerre entre l’Autriche, la Russie et la Turquie, qui dura de 1736 à 1739, Voltaire rappelle brutalement à son lecteur la réalité des guerres dans son récit imaginaire, renforçant ainsi son regard satirique. L’absurdité de ce mal absolu est tout d’abord évoqué dans un parallélisme de construction :
« …à l’heure que je vous parle, il y a cent mille fous de notre espèce, couverts de chapeaux, qui tuent cent mille autres animaux couverts d’un turban, ou qui sont massacrés par eux… »
Ce procédé place les belligérants sur un pied d’égalité, annulant ainsi les raisons éventuelles de leur affrontement, sinon que les uns portent des « chapeaux » et les autres des « turbans », ce qui ne peut être une raison pour se faire la guerre.
Cette absurdité est également soulignée par l’antithèse « horribles »/ « chétifs » et par un certain nombre de procédés récurrents (10) dont vous chercherez et noterez les définitions, accompagnées des citations qui correspondent et des interprétations que vous formulerez ci dessous :
Métaphores dévalorisantes (ironie) :
« fous de notre espèce », « chétifs animaux », « tas de boue »
Métaphore filée (désignant les hommes) :
« animaux, animal, fourmilière »
Emploi du démonstratif à valeur péjorative :
« ces millions d’hommes », « ce tas de boue », « ces misérables »
Emploi d’incises :
l. 28/ l. 44 45
Emploi d’antithèses et d’oxymores :
(relevées précédemment)
« nulle part / ici », « horribles / chétifs », « travaillent/ ruine »
Emploi du pronom « ils » pour désigner les hommes (par opposition au « nous » de la dernière partie :
« ils s’égorgent », «
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