Etude de marché des produits de la mer.
Étude de cas : Etude de marché des produits de la mer.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Benoit D'Jackinou • 16 Novembre 2017 • Étude de cas • 1 896 Mots (8 Pages) • 1 383 Vues
Etude de marché : Les produits de la mer
Partie 1 : Taille et évolution du marché.
Le marché des produits alimentaires de la mer est un marché support au marché générique de l’alimentation. Ce marché support concerne environ 66 millions de Français. Il se compose des produits péchés et produits en mer par la France.
Les produits concernés par ce marché sont divers et variés. Le marché des produits alimentaires de la mer se compose en différents segments : Les produits frais, les produits traiteurs réfrigérés, les produits surgelés et les conserves.
D’après l’organisme certifié FranceAgrimer, en 2016, la consommation de produits aquatiques s’élève à 34,5 kg par habitant en France. La consommation a évolué de 15% depuis 2000 où les Français consommaient alors 30kg de produits aquatiques par an. Celle-ci s’élève donc à 8 milliards d’euros dont 7 milliards pour les produits aquatiques en foyer et 1 milliards d’euros en restauration. Il existe un peu plus de 7 000 navires Français qui pêchent dans le monde. Le marché est en pleine évolution, notamment depuis Mai 2016 car selon l’association WWF, la France aurait mangé la totalité du poisson pêché en une année dans ses eaux territoriales. C’est un marché en pleine évolution, porteur et dont la demande ne cesse de croître.
L’étude du macro-environnement repose sur l’utilisation de la méthode PESTEL. Cet acronyme liste les facteurs que l’entreprise doit analyser. C’est un outil de diagnostic qui analyse l’environnement en répartissant ses influences en six grandes catégories : Politique, Economique, Socioculturelle, Technologique, Ecologique, Légale. Elle a pour but d’établir une check-list qui permette d’identifier et de hiérarchiser les éléments de l’environnement susceptibles d’affecter de façon durable l’activité de l’entreprise. L’objectif est de déterminer les composantes qui représentent une réelle menace ou une vraie opportunité pour l’entreprise.
La première composante est la Politique. Elle regroupe les actions politiques de l’état qui affectent le marché des produits de la mer. Il est tout d’abord observable :
- Il existe une remise en cause de l’accès des Français à la pêche en eaux britanniques dû au BREXIT et au manque de réciprocité des droits d’accès aux eaux. C’est une menace du macro environnement.
- La politique commune de la pêche (PCP) impose, lors d’une réforme de 2013, une réglementation plus stricte en matière de pêche en eaux profondes. C’est une menace pour le marché des produits de la mer.
- Le Royaume-Uni peut demander à sortir du système de répartition des quotas au sein de l’Union Européenne et ainsi renégocier des quotas plus favorables. C’est une menace pour le macro environnement de la pêche française.
Le second facteur est le facteur Economique. Il regroupe les changements économiques qui influencent le marché des produits de la mer. Il est tout d’abord remarquable :
- Il y a une évolution de 15% de la consommation en KG de poissons par personne et par an en évoluant de 20 KG au début des années 2000 à 25,5 KG en 2016. C’est une opportunité.
- La balance commerciale française des produits de la mer est déséquilibrée. L’augmentation des importations en est la principale cause (Les importations s’élèvent à 4,8 milliards d’€ / Les exportations s’élèvent à 1,5 milliards d’€ en 2015). C’est une menace.
- L’aquaculture et la pisciculture sont en manque de développement car leur rythme économique est trop faible. C’est une menace.
- Les productions halieutiques sont en baisse de 25% sur la dernière décennie selon AgriMer.
- Le coût du carburant est en baisse depuis mi-2014 allégeant ainsi les charges d’exploitation des marins-pêcheurs.
- Les prix de vente en criées ont augmentés de 2014 et 2015 (la valeur des ventes a augmenté de 9% selon AgriMer)
- La grande distribution se tourne de plus en plus vers des sources européennes d’approvisionnement plus apte que les pêcheurs français à répondre aux besoins.
- Le prix moyen du poisson est en augmentation de 5% depuis 2016
La troisième composante est la composante Socioculturelle. Elle comprend notamment les évolutions visibles au niveau de la démographie du pays, et de sa vie sociale. Il est tout d’abord visible que :
- En 2014, une baisse à été remarqué de 18% des emplois des marins-pêcheurs sur la période 2007-2012 dû à la flotte française vieillissante et au manque de renouvellement de celle ci. C’est une menace pour le marché des produits de la mer.
- Les salaires des marins-pêcheurs sont en hausse depuis 2015 et atteignent environ 4 000€ par mois. C’est une opportunité pour le marché des produits alimentaires de la mer.
Le quatrième facteur est le facteur Technologique. Celui-ci est composé d’actions et d’investissements réalisés dans le but d’une amélioration du système du produit visé. Il est tout d’abord identifiable que :
- Il existe une forte baisse du nombre de navires français depuis les années 2000, les faisant évoluer du nombre de 6000 au nombre de 4500. Cette forte baisse est notamment due au vieillissement de la flotte française et à son manque de renouvellement. C’est une menace au marché des produits de la mer.
- Les entreprises EURONOR et Compagnies Des Pêches ont réalisées des nouveaux investissements dans la pêche française et surtout avec la construction d’un nouveau chalutier de fin 2015. C’est une opportunité pour le marché français des produits de la mer.
La cinquième composante est la composante Environnementale. Celle-ci est composée des action mis en place par l’état ou des entités diverses dans le but de protéger l’environnement du ou des produits concernés. Il est tout d’abord perceptible que :
- Une nouvelle réforme à été écrite provenant la politique commune de la pêche (ou PCP) en 2013 et qui traite sur les exigences environnementales en pêche avec la limitation de la flotte
- La nouvelle réforme traite aussi de la mise en place de TAC des stocks halieutiques afin d’atteindre le RMD (=Le RMD se définit comme la plus grande quantité de biomasse que l’on peut extraire en moyenne et à long terme d’un stock halieutique sans affecter le processus de reproduction)
- Cette réforme à également consisté à instaurer une nouvelle obligation de débarquement de l’ensemble des prises, y compris les prises accessoires, pour luter contre les rejets et encourager une meilleure sélectivité des techniques de pêche professionnelle.
Le sixième facteur est le facteur Légal. Il regroupe toutes les lois, réformes, législations, normes qui influent sur le marché du produit analysé. Il est tout d’abord contrôlable que :
- La nouvelle réforme de la PCP a conclu sur un nouvel instrument financier de soutien à la politique des pêches et de l’aquaculture qui doit faire l’objet d’une déclinaison nationale à travers un programme opérationnel : le FEAMP.
- En Juin 2016, après l’accord politique entre la Commission Européenne et le Conseil et le Parlement Européen, l’Union Européenne devrait parvenir à imposer une réglementation plus stricte en matière de pêche en eaux profondes, en interdisant la pêche au chalut à plus de 800 mètres de profondeur.
Les fournisseurs dans le marché des produits de la mer sont les marins-pêcheurs ainsi que les poissonneries. Nationalement, les fournisseurs sont peu fiables. Cela est notamment dû au manque d’offre de poissons pêché par la France. En effet, la balance commerciale française en consommation de poissons est déficitaire. De plus, les mécanismes stricts de la gestion des ressources halieutiques ne permettent pas assez de débarquements afin de préserver les stocks. Enfin, l’aquaculture et la pisciculture ne se développent pas assez et ne permet donc pas de répondre à la demande croissante.
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