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Fiche Poly Socio « La première école de Chicago »

Fiche : Fiche Poly Socio « La première école de Chicago ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Avril 2023  •  Fiche  •  6 291 Mots (26 Pages)  •  264 Vues

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Fiche Poly Socio « La première école de Chicago »

La première école de Chicago 1910-1940 (Pages 1 à 5)

  • Ensemble de chercheurs ayant travaillé entre 1915 et 1940 au sein du département de sociologie de l’université de Chicago
  • Marque la naissance de la sociologie urbaine
  • Rassemble les premiers sociologues américains
  1. La naissance de la sociologie américaine
  1. Contexte historique 
  • 1876 : Sumner, 1er professeur de sociologie à l’université de Yale.
  • 1892 : Création du département de sociologie et d’anthropologie à l’université de Chicago par Albion W. Small  voit la socio comme une discipline centrée sur l’étude des formes concrètes de la vie sociale ( philo).
  • Socio nait aux USA car urbanisation, industrialisation, immigration massive. 
  • Archétype de la ville en pleine croissance à l’époque = Chicago : 5000 hab en 1840 contre 1,1 million en 1890 et 1,7 millions en 1900 (1/2 nait en dehors des USA)
  • Rapidité urbanisation et industrialisation = nombreux problèmes sociaux : alcoolisme, délinquance juvénile, prostitution, misère, criminalité, conflits raciaux = capital du crime organisé dans les années 20
  • Ex : entre 1917-1921 = succession d’émeutes (été 1919 « l’été rouge »), attentats …
  • Vision de la société dominée par le darwinisme social ou le libéralisme de Spencer.
  1. Une sociologie au service du progrès social
  • Conviction que sociologie = discipline au service de la société comme l’écrit des années après Hugues « la sociologie était un mouvement social avant qu’elle ne devienne une discipline universitaire »
  •  Durkheim, sociologie  science mais socio doit participer au progrès social
  • Le Hobo, sociologie du sans abri (1923) – Anderson
  • The City (1925) – Park, Burgess, McKenzie
  • Le paysan polonais en Europe et en Amérique (1918-1920) – Thomas et Znaniecki 
  • Street Corner Society (1943) – White
  • Le Ghetto (1928) – Wirth 
  1. Une sociologie pragmatique (= le savoir est utile à l’action social)

Influencée par la socio europ la moins reconnue institutionnellement (Simmel, Tarde, …)

  1. Une sociologie empirique

  • Le paysan polonais en Europe et en Amérique (1918-1920) – Thomas et Znaniecki = considéré à l’époque comme le modèle de la recherche en sociologie car marque une rupture par rapport aux travaux précédents
  • Sociologue vont au contact direct de leurs sujets d’observation (à l’image de l’anthropologue)  avant 1920
  • Utilisent un nombre varié de matériaux (récits, biographies, doc institutionnels)
  1. Les fondements d’une sociologie urbaine
  • The City = une des enquêtes les + connues : constat = la ville moderne est l’antithèse de la communauté locale rurale et tradi (forte ressemblance).
  • Existence de processus de compétition et de sélection entre les individus = engendre répartition inégalitaire et ségrégative de l’espace urbain :

   Le loop (le centre, milieux des affaires) ; zone de transition et des bas quartiers (migrants) ; zone de seconde installation (migrants ayant fui zone précédente) ; zone résidentielle (les plus riches)

  1. Une conceptualisation inachevée
  • Pas d’unité sur le plan théorique = remise en cause de l’expression « Ecole » par J-M Chapoulie
  • Certains concepts sont devenus des références : contrôle et désorganisation sociale.
  • Procédés d’investigation novateurs.
  • Grands thèmes = délinquance, immigration, travail, dvp urbain, déviance.
  • Années 60 et 70 = « deuxième école de Chicago » ou l’interactionnisme symbolique.

Références de l’école de Chicago (Pages 6 à 7)

  1. Les thèmes majeurs de l’école de Chicago

  1. Les migrants
  • Le Paysan polonais, de Thomas et Znaniecki :
  • Démarre une longue série d’études sur les processus de migration et d’assimilation.
  • Monographie décrivant la migration Pologne-USA comme une suite de désorganisations et de réorganisations successives.
  • Distingue la désorganisation sociale (déclin collectif des valeurs) de la « démoralisation » qui carac la déviance individuelle.
  • Approche opposée aux conceptions racistes de l’époque.
  • D’autres monographies alimenteront la description de Robert Park sur le « cycle des relations ethniques » dont l’aboutissement est l’assimilation.
  • 1922, William Ogburn  notion de « distance culturelle » : décalage entre la culture matérielle et les attitudes des migrants.
  • 1924, Emory Bogardus, propose une échelle de distances sociales et développe l’existence de pb chez les migrants de deuxième génération.
  1. Les minorités raciales et ethniques
  • Le problème des Noirs et des migrants selon ces socio : groupes marqués par une différence, qui doivent s’acculturer et s’assimiler à la sté américaine. C’est ce que montre différentes enquêtes, mettant en avant le racisme :
  • Charles Johnson : enquête sur les relations interraciales + conditions des Noirs, à la suite des émeutes raciales de 1919.
  • William Brown : préjugés racistes.
  • Franklin Frazier : famille noire. Il conteste la prédiction de Park qui veut que l’assimilation prochaine des noirs soit irréversible. Pour lui les motifs de conflits demeurent.
  • Bertram Doyle : relations blancs-noirs dans le Sud.
  1. L’homme marginal
  • Thème emprunté à Simmel, abordé par Louis Wirth (enquête de 1928 sur le ghetto juif de Chicago), et théorisé par Park.
  • L’homme marginal est typiquement le migrant de 2è génération ou le métis, qui vit une double appartenance.
  • Everett Stonequist ajoutera à cette notion en 1930 le fait que cet individu soit souvent rejeté bien qu’il constitue un lien entre différentes communautés.
  1. La ville
  • Ouvrage très important : The City, 1925, d’E. Burgess, R. McKenzie et Robert Park :
  • Chicago = « laboratoire social » où sont étudiés les communautés et classes sociales.
  • Espace modifié par les vagues successives de migrants qui s’y adaptent.
  • L’instabilité de l’équilibre urbain illustre pr eux la « désorganisation » que vivent certains groupes.
  • La ville est l’antithèse de la communauté locale rurale et traditionnelle.
  • Chacun poussera l’analyse un peu plus loin :
  • Burgess   typologie des zones urbaines en fct° des structures familiales.
  • Park  anonymat, impersonnalité et superficialité des contacts de la vie urbaine.
  • Wirth  ville = mode de vie « éclaté » : chacun ne s’engage qu’en partie ds les relations. L’individualisme mène à une différenciation sociale accrue  perte de contacts primaires (famille…).
  1. La déviance
  • Thème des comportements s’écartant de la norme  intéresse bcp les chercheurs de Chicago :
  • Nels Anderson (ancien hobo) : The hoboes  grde enquête de 1923 sur les sans-abris (figure emblématique des USA), qui forment une micro-société : lois non-écrites… Ex : « université hobo » : lieu où ils peuvent échanger leurs idées sociales !
  • Ruth Cavan étudie le suicide en 1928.
  • Faris et Dunham étudient les maladies mentales dans les quartiers pauvres en 1939.
  • Howard Becker, Outsiders, 1963 : théorie de « l’étiquetage » à propos de la déviance.
  1. Crime et délinquance
  • Enquête de Frederic Thrasher, après la guerre des gangs de 1924, sur les « gangs de quartiers ».
  • John Landesco, 1929 : étude descriptive sur le grand banditisme.
  • Clifford Shaw, 1930-1933 : analyse de la carrière de deux jeunes délinquants  un « détrousseur d’ivrognes » (Standley) et un « violeur » (Sydney). Il introduit les récits de vie dans le champ de la criminologie. Il montre que certaines constantes apparaissent : quartiers pauvres, familles brisées, scolarité inexistantes.
  1. La notion d’interaction symbolique
  • A partir de 1930 une nouvelle génération de chercheurs, réunis autour de Blumer et Hughes rompent avec le réformisme social et s’occupent de préciser les cadres théoriques des analyses existentes.
  • Notion d’interaction symbolique développée par Blumer pour qui l’ensemble de la réalité sociale peut se ramener à la somme d’actions individuelles élaborées par les acteurs.
  • Ses élèves (Becker, Goffman et Garfinkel) feront surtout de la microsociologie.
  • 1935 : Scission  certains membres sont entés par la socio quantitative et le fonctionnalisme de Parsons (Harvard)  création d’une nouvelle revue : l’American Sociological Review.
  • L’ensemble de la socio américaine évolue alors vers de nouvelles orientations.
  1. Mots clés
  • Darwinisme social (fin 19è) : ensemble des doctrines qui empruntaient à Darwin le principe de la sélection naturelle pour l’appliquer à la description des rapports sociaux.  Herbet Spencer.
  • Interactionnisme symbolique (seconde période de l’école de Chicago 1930s) : les individus ne subissent pas les faits sociaux mais les produisent par leurs interactions  un groupe existe lorsque les membres développent une compréhension semblable d’une situation. Objet principal de la socio : points de vues.  Herbert Blumer.
  • Ecologie urbaine : emprunté par Park et Burgess à Darwin  la communauté humaine (ville) = milieu naturel auquel l’individu s’adapte et qu’il modifie  équilibres, déséquilibres entre groupes en concurrence.
  • Socialisation : inspiré de George H. Mead  processus permanent par lequel le « soi » se constitue par interaction avec autrui. Notion qui s’écarte des interprétations biologiques de la socio américaine de fin 19è.
  • Désorganisation : l’organisation est selon William Thomas l’ensemble des conventions, attitudes et valeurs collectives. La désorganisation c’est donc le déclin de l’influence de ces valeurs collectives sur l’individu  se détourne de son groupe primaire. Effets aggravés par les migrations. Thomas parle aussi de « démoralisation ».
  • Observation participante : implication de l’enquêteur dans le groupe étude pour comprendre sa vie de l’intérieur  l’Ecole de Chicago aurait développer ce concept, mais pas pour Coulon selon qui ces socio n’ont pas systématiquement pratiqué l’immersion de terrain  Park recommandait d’observer sans participer. Ex d’observation directe :  The Hobo, d’Anderson.
  • Assimilation : une des 4 étapes de dynamique des relations entre groupes ethniques selon Park  compétition, conflit, adaptation, assimilation. Elle n’implique pas une homogénéité culturelle totale, mais suppose que les conflits d’intérêts soient surmontés, que la communication puisse avoir lieu. On parlerait plutot aujourd’hui d’intégration.
  • Fonctionnalisme : comparaison de la sté à un organisme dont les parties jouent un rôle nécessaire à l’ensemble  Parsons.
  • Ethnométhodologie : objet d’observation  les savoirs pratiques mis en oeuvre par les individus pour vivre une situation sociale donnée : mécanismes de l’interaction individuelle.  H. Garfinkel.

Le fonctionnalisme (Pages 8 à 10)

Introduction : De quoi parle-t-on ?

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