La Belle Au Bois Dormant

nt ». Explications : cette image a une connotation sexuelle, mais au premier abord on ne peut pas le comprendre comme les deux niveaux de lecture dans le conte : celui pour les enfants et celui pour les adultes. Ici, pour les enfants, il s’agit simplement de la scène précédant le drame ou elle se pique et s’endort pendant 100 ans. Alors que pour les adultes, il s’agit d’une illustration qui nous renvoie au thème du conte : l’adolescence et la sexualité. On peut voir son expression : elle est fascinée et curieuse à la fois. Elle ne sait pas comment prendre le fuseau : inexpérience : virginité. Ce qui nous renvoie à un des thèmes. Tous les éléments (ou presque) de l’image sont tournés

Le corbeau symbolisant un mauvais présage, souvent il s’agit de la mort. Mais, étant donné que la fée l’a sauvée de ce sort, elle va « seulement » être emprisonnée d’un long sommeil-> l’oiseau en cage, emprisonné en hauteur, comme la tour. Le chat représentant lui la liberté, est retourné, on peut donc interpréter cela comme, l’emprisonnement encore une fois.

Par rapport aux contrastes, ils renvoient une atmosphère inquiétante.

Gustave Doré nous fait comprendre que quelque chose va se passer : la scène parait d’un silence religieux. Même la main de la princesse parait hésitante et soutenue, comme si elle sentait que ça pouvait être négatif. Elle est inconsciente, inexpérimentée sur le sujet.

D’après les récits les plus anciens, la vieille qui file est une femme de bonne foie, mais tous les indices nous disent le contraire : le chat est souvent associé aux sorcières. Quand au corbeau, qui est signe de mauvais présage comme on l’a déjà dit, nous renvoie au mauvais sort qu’elle lui a lancé.

Gustave Doré nous présente la jeune princesse, dans ses habits royaux, juste avant la piqûre fatale. Cette scène est très réaliste : la jeune fille se penche avec intention vers l'ouvrage de la vieille femme. De nombreux indices cependant présagent l'issue fatale : un corbeau se penchent vers les deux femmes, un chat tourne le dos à la scène et un pan de rideau dépasse à gauche, sensation d'intimité vite étouffante. La main de la jeune fille est d'ailleurs suspendue dans son élan, redoublant l'intensité tragique. Cependant, on peut aussi souligner que la « bonne femme » n'a pas une apparence maléfique, elle ressemble à la bonne fée dans Cendrillon et rappelle donc ainsi l'intervention de la jeune fée qui permet de transformer sa mort en sommeil centenaire.