La Mondialisation Et Ses Ennemis
Commentaires Composés : La Mondialisation Et Ses Ennemis. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressation rencontre de nos jours de nouveaux ennemis (autres que les altermondialistes…), nés d’un certains renversement du monde (crise, émergence de certains pays…).
Quels sont les divers arguments des défenseurs de la mondialisation et ceux des ses nouveaux ennemis ? Et peut-on réellement aujourd’hui parler de démondialisation ?
1. Les défenseurs de la mondialisation
La mondialisation connaît certains ennemis objectifs : les rentiers, car l’interconnexion des économies, qui stimule la compétitivité et la « destruction créatrice », ébranle les rentes. Les rentiers d’aujourd’hui sont les entreprises qui profitent du protectionnisme, les fonctionnaires…
Mais ils ne représentent qu’une faible opposition et de nos jours les défenseurs de la mondialisation s’accordent à dire que ce phénomène est profitable pour tous ; ils ne lui reconnaissent pas d’ennemis. Quels sont leurs arguments ?
- la mondialisation élève le niveau de richesse de chacun : il y avait, en 1980, 2 milliards de pauvres sur terre, alors qu’ils ne sont aujourd’hui plus que 1,4 milliards (pour une population totale de 7 milliards d’hommes).
- la mondialisation crée des emplois : par le biais des délocalisations, les FMN ont crée 50 à 75 millions d’emplois dans les pays du Sud.
- les délocalisations à bas salaires ne menacent pas réellement les pays les plus développés car les emplois qualifiés et bien rétribués y restent et que les pays qui accueillent ces délocalisations n’en profitent que dans une moindre mesure. Par exemple, la production d’un iphone ne rapporte qu’ 1% seulement à la Chine.
La mondialisation semble donc bien profitable pour tous : elle apporte enrichissement au Sud et défis et opportunités au Nord.
Daniel Cohen dans son ouvrage La Mondialisation et ses ennemis dit que la mondialisation n’est coupable que d’une chose c’est de ne pas se développer partout au même rythme ; alors qu’à l’inverse les médias progressent et se développent dans toutes les régions du monde à une vitesse extraordinaire. Cela engendre des convoitises puisque les « pauvres » voient les richesses du Nord.
La mondialisation est donc un formidable moteur de richesses, mais derrière cet enrichissement ce cachent de nombreuses inégalités ; et la mondialisation se génère de nouveaux et nombreux ennemis.
2. les nouveaux ennemis de la Mondialisation
Les nouveaux ennemis de la mondialisation lui font généralement trois critiques :
- tout d’abord celui que les délocalisations (fermeture d’une unité de production dans un pays pour l’ouverture d’une autre analogue dans un autre pays) sont facteurs de perte d’emplois : selon eux 15% des emplois seraient détruits par les délocalisations.
Les délocalisations concernent de nos jours de plus en plus les domaines à forte valeur ajoutée et lient surtout les pays du Nord avec les pays du Sud : l’année dernière les flux Nord-Sud étaient supérieurs aux flux Nord-Nord ; et l’Asie et celle qui profite le plus de ces délocalisation puisqu’elle accueille environ 40% de ces flux.
Le secteur de l’automobile est fortement marqué par les délocalisations : Renault assemble plus d’automobiles en chine qu’en France.
Autre exemple : Schneider en 2011 a transféré une partie de sa direction en Asie Hong Kong.
- un autre argument des ennemis de la mondialisation et qu’elle engendre de nombreuses injustices et qu’elle crée de nouveaux rentiers. En effet, elle met les salariés en compétition au niveau planétaire ce qui génère un stress important pour eux (Exemple l’entreprise Foxconn : conditions de travail difficiles et objectifs de production élevés ont entraînés de nombreux suicides de la part des employés). Mais la mondialisation crée encore de nouveaux rentiers : le revenu du capital pour les pays de l’OCDE augmente deux fois plus vite que le revenu du travail ainsi le nombre de rentiers croît considérablement. Il y a dans le monde 11 millions de millionnaires qui possèdent la moitié du capital mondial.
- La dernière critique faite par les ennemis de la mondialisation à ce phénomène est qu’elle affaiblie la démocratie et concourt au chao économique. L’année dernière la France et les Etats-Unis ont perdu leur AAA ; et la Grèce a quasiment été mise sous tutelle politiquement. O peut considérer que la crise des subprimes de 2008-2009 est équivalente à une crise de la mondialisation puisqu’elle a favorisé la dispersion des dettes à travers le monde. Le principes libéraux ont profondément été atteints par cette crise : Alan Greenspan, directeur de la FED sous Reagan, a dit en 2008 après l’écroulement de la Banque Lehman Brothers que « les marchés ne pouvaient s’autoréguler ; ce qui m’a plongé dans un profond désarroi ». Une profonde désillusion a marqué cette crise qui a signifié la fin de la main invisible de Smith.
Voilà les divers arguments que prônent les ennemis de la mondialisation. Mais peut on réellement parler d’une démondialisation ?
3. Démondialisation en marche ?
Quels arguments en faveur d’une démondialisation ?
- Tout d’abord le coût du travail augmente dans les pays du sud : la salaire mensuel à Shenzhen en chine est passé de 28$ à 100$ ; et la main d’œuvre employée à Shangai pourrait demander un salaire équivalent à 70% de celui d’un
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