Le parti pris des choses de Francis Ponge
Résumé : Le parti pris des choses de Francis Ponge. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Izeen • 12 Mars 2021 • Résumé • 1 503 Mots (7 Pages) • 3 110 Vues
Le parti pris des choses de Francis Ponge.
Q1) Le XXème siècle connait une explosion en termes de mouvements littéraires. Les principaux étant l’Absurde, le Surréalisme et le Futurisme.
L’Absurde : Les œuvres littéraires absurdes nées pendant la Seconde Guerre mondiale illustrent la détresse de l’homme : il est un étranger face au monde et son existence n'en comprend plus le sens. Ce concept de production de non-sens est souvent utilisé pour désigner certains types d'œuvres littéraires. Les romans les plus célèbres liés à l'absurde sont "L’étranger" d'Albert Camus, « Grande Peur » de Bertolt Brecht et "misère du IIIe Reich " ou " Le Désert des Tartares" de Dino Buzzati.
Le Surréalisme : Le surréalisme est un mouvement artistique du XXe siècle. Il englobe tous les processus de création et d'expression (peinture, peinture, musique, cinéma, littérature ...), utilisant toutes les forces psychiques libérer du contrôle de la raison. (Automatisme, rêves, inconscience). Maîtriser la rationalité et lutter contre les valeurs acceptées. Il se caractérise par l'interdisciplinarité (peinture, objets, collage, cinéma, vêtements ...) et une collaboration importante entre les membres.
Le Futurisme : Le futurisme est un mouvement littéraire et artistique européen du début du XXe siècle (1909-1920) qui a abandonné les traditions esthétiques et exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse.
Le parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose écrits par Francis Ponge et publiés en 1942. Dans Le Parti pris des choses, Ponge décrit les «choses» qui sont des objets du quotidien, et ces éléments sont délibérément choisis en raison de leur banalité évidente. Le but de cette œuvre est de décrire les objets aussi précisément que possible en exprimant les propriétés physiques des mots. Plus simplement, il voulait refléter la beauté des objets du quotidien. Il incarne également toute la méfiance de son temps. Cette œuvre s’inscrit dans la poésie contemporaine, Ponge renouvelle la poésie dans ce recueil.
Q2)
Né à Montpellier dans une famille protestante aisée, Francis Ponge grandit à Avignon, puis à Caen. Après son baccalauréat, il prépare des études de lettres et de philosophie, mais échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure en 1919., Francis Ponge (1899-1988) reste longtemps inconnu du grand public. C’est un article élogieux de Jean-Paul Sartre à l’occasion de la publication de son Parti pris des choses qui lui apporte une première notoriété, en 1944. Mais ce n’est que dans les années 1960 qu’il est pleinement reconnu comme l’un des maîtres contemporains de la poésie française. Il obtient le Grand Prix de poésie de l’Académie Française en 1984. Francis Ponge est un poète français du XXe siècle. Son indépendance à l'égard de tout mouvement littéraire et sa liberté vis-à-vis des codes de la poésie lui valent d'être incompris en son temps, mais il est aujourd'hui reconnu comme l'un des poètes majeurs du siècle dernier.. Il rencontre par la suite Jean Paulhan, animateur de la "Nouvelle Revue française", à qui il dédie ses "Douze petits écrits", publiés en 1926. Francis Ponge est embauché chez Hachette en 1931, devient délégué syndical et adhère au parti communiste. Après sa participation à des mouvements de grève importants, il est licencié en 1937. L'auteur quitte alors Paris et s'engage activement dans la résistance dès 1941, sans cesser d'écrire.
Q3)
1) Le titre de l’œuvre est, « Le parti pris des choses », on peut voir que l’auteur met un point d’honneur sur les objets et délaisse complétement les Hommes pour se consacrer aux « choses ».
2) Le recueil contient trente-deux poèmes, écrits entre 1924 et 1939. Publié en 1942.
3) Les thèmes majeurs la faune et la flore ("La Crevette", "Le Papillon", "Escargots", "L'Huître", "Notes pour un coquillage", "Le Mollusque", "Faune et flore", "La Mousse" et "Végétation)" ; les minéraux ("Le Galet") ; les objets manufacturés ("Le Cageot", "La Bougie" ou "La Cigarette") ; la nourriture ("Le Pain", "L'Orange", "Les Mûres" ou "Le Morceau de viande") ; la nature ("Pluie", "Le Cycle des saisons", "Les Arbres se défont à l'intérieur d'une sphère de brouillard", "La Fin de l'automne", "De l'eau", "Le Feu") ; les lieux ("Le Restaurant Lemeunier rue de la Chaussée d'Antin", "Les Trois Boutiques", "RC Seine Numéro", "Bords de mer") ; et les humains ("La Jeune Mère", "Le Gymnaste", "Pauvres pêcheurs").
4) Une poésie qui se veut « objective »
Pour atteindre l’objectivité, le poète décompose scientifiquement les choses et les phénomènes évoqués. Ainsi, dès le premier poème, il distingue dans la pluie « des gouttes plus lourdes, individuées. »
L’emploi de l’article défini (« La pluie », « Le pain », « L’huître » …) et du présent de vérité générale montrent que le propos se veut général et impersonnel.
Cette écriture en prose, aux paragraphes logiquement enchaînés interroge le statut de ces « poèmes » qui semblent d’abord tirés d’une encyclopédie.
Mais cette recherche d’objectivité n’est pas dénuée d’un lyrisme impersonnel : « La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. »
La restauration de l’étymologie
Francis Ponge se plaît à restaurer l’étymologie des mots, souvent oubliée, telle « regard », qui désigne une ouverture dans un aqueduc.
Cette érudition lexicale provoque une poésie inattendue : la seule polysémie du mot fait surgir des images poétiques surprenantes, comme avec le « firmament » de l’huître.
Une poésie comique
Mais la poésie de Francis Ponge est aussi comique et spirituelle.
Le poète joue parfois avec les paronomases et les onomatopées comme « le glou-glou des gouttières ». A travers ces jeux de mots, Ponge renoue par les sonorités le langage et le monde.
Ponge use aussi de néologismes plaisants pour marier langage et réalité, comme « amphibéité » .
Les traditions poétiques sont détournées à des fins comiques, comme avec ces trois hémistiches rimés : « Tous les cœurs il dévaste mais se doit d’être chaste et son juron est BASTE ! »
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