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Le Parti Pris Des Choses De Francis Ponge

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tibles («le Pain» «l’Orange»), des phénomènes naturels («Pluie», «le Cycle des saisons») mais aussi des lieux familiers («le Restaurant Lemeunier rue de la Chaussée-d’Antin», «les Trois Boutiques», «R.C. Seine n°») ou des attitudes humaines caractéristiques («la Jeune Mère», «le Gymnaste»). objets naturels ou ordinaires, et délibérément antipoétiques, comme « la Mousse », « la Cigarette », « le Cageot », que des phénomènes physiques (le Cycle des saisons) ou des êtres humains figés en stéréotypes (« la Jeune Mère », « le Gymnaste »).

Ce recueil va donc parler d'objets poétiques crées, d'objets poétiques de consommation et d'objets poétiques de la nature.

4) Oui, les tires sont bien choisis par rapport à leur contenu.

5) Le Parti pris des choses tente de rendre compte des objets de la manière la plus précise et la plus rigoureuse possible, cherchant en particulier à exprimer leurs qualités caractéristiques. Ce compte rendu porte sur les qualités physiques de l'objet ( Ponge recourt volontiers au vocabulaire technique des sciences expérimentales). Il construit des “définitions-descriptions” de l'objet et consacre son écriture aux “choses” familières qui nous entourent. Jeux avec la langue, les mots. Dans son projet, Ponge dit que: «il faut que mon livre remplace: 1) le dictionnaire encyclopédique; 2)le dictionnaire étymologique; 3)le dictionnaire des synonymes,etc; 6) toute poésie lyrique à partir de la Nature, des objets,etc.». Il fait des éloges.

Le terme « proêmes » est un mot-valise associant proses te poèmes. Il rassemble ses poèmes sous le titre de « Proêmes », ces travaux à valeur de manifeste ne paraîtront en effet qu'en 1948, après que Ponge, presque quinquagénaire, exprima son impatience et son mécontentement dans des termes extrêmement vifs.

Non, je n'ai pas eu l'impression de lire de la poésie lors de ma première lecture. J'avais plutôt l'impression de lire des définition, en plus il n'y a pas de vers et parfois ses poèmes font plusieurs pages. Francis Ponge pensait que ses poèmes pouvaient et devaient être lu comme des fables.

Il s'agit pour lui d'explorer la naissance perpétuelle de la parole, comme objeu (contraction d'objet et jeu). Ce concept est illustré dans la Rage de l'expression, la parole est comme une "obsession", les répétitions et les variantes se lisent comme la preuve du mouvement perpétuel, d'éternel recommencement tendant à l'infini de l'écriture, montrant ainsi que la création a pour corollaire indispensable le non-achèvement. Le matériau poétique apparaît donc comme objet de jouissance pour le poète lui-même en train d'écrire qu'il appelle «l'objoie». Par rapport à ce que j'ai lu, cela signifie que les objets ont une nouvelle définition. Le rapport entre l'objet, son nom et du texte écrit prend le nom d'objeu.

6) Les liens perçue entre les poèmes sont, des lieux communs: par exemple la fleur, qui se limite bien souvent, en poésie, à une évocation mièvre; l'abolition de la distinction entre le mot et la chose désigner. Ces courts poèmes en prose pleins d'ironie et de pittoresque comportent toujours une prosodie cachée, rimes internes, rythmes qui accompagnent l'objet.

7) Pour moi, le titre du recueil signifie parvenir à une leçon c'est-à-dire avoir une leçon de choses et une fable.

Un parti pris est une opinion préconçue souvent due à l'éducation et non à une observation impartiale des faits,décision inflexible, préjugé.

Une leçon de chose est un procédé d'enseignement.

8) Le «ready made» est dans les arts plastiques un objet pris au hasard et présenté comme œuvre d'art. L'édition Folioplus a choisi d’illustrer sa première de couverture avec «Le balai» de R. Chaissac par pur hasard.

Deuxième partie:

1) Oui, il est seulement question des mûres dans ce poème car le poème refigure l'objet ainsi que son rapport intérieur/extérieur. Il le nomme d'abord puis le définit. «goutte d'encre» décrit le peu d'encre qui parsème l'image du poème.

A propos de l'orange, il évoque la «lanterne vénitienne des saveurs». À l'aide de métaphores, comparaisons, le poète tente de restituer aux objets leur entière originalité. En effet, certaines «choses» ne sont plus perçues qu'à travers le filtre des lieux communs: par exemple la fleur, qui se limite bien souvent, en poésie, à une évocation mièvre. C'est par un effet de surprise que le poète entend renouveler notre perception du monde. Le papillon se fait ainsi lampiste, la fleur est «une tasse mal lavée» (ou une lampe). Le papillon est également «un minuscule voilier des airs malmené par le vent» ou même «une allumette volante». Il crée ses propres objets poétiques: poésie du cageot, paradoxale; poésie des objets de consommation: le pain; poésie de la nature enfin, dans ce qu'elle a de plus concret.

2)

- La pluie: «Mécanisme compliqué», comparée à une «horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur e précipitation», la pluie est décrite comme une «machinerie» dans des termes techniques qui en fait un poème «objectif». Il y a des précisions topographiques comme «au centre», «a peu de distance des murs de droite et de gauche», «ici», «là», «sur des tringles», «sur les accoudoirs de la fenêtres»... des précisions géométriques comme «un fin rideau discontinu», «fraction intense du météore pur», «berlingots convexe»... Or toute cette description relève d 'un sujet qu'on peut voir dès le début du poème «La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverse». L'objet-pluie se retrouve rapporter au caractéristique d'un sujet humain.

L’huître: description complète en référence à un galet, accumulation de comparatifs ; découverte sensorielle (taille, toucher, aspect). Description extérieure assez négative : quasi laideur de l’huître ; allitération en G, en R ; comparaison avec un galet; hostilité, adverbe « opiniâtrement » ; oxymore « brillament blanchâtre », qui insiste sur la dualité de l’huître + ironie, péjoratif.

- Dans «Le mollusque», la définition proposée est: «Le mollusque est un être-presque une qualité. Il n'a pas besoin de charpente mais seulement d'un rempart, quelque chose comme la couleur dans le tube.» ; «Ce n'est donc pas seulement un crachat, mais une réalité des plus précieuses. Le mollusque est douée d'une énergie puissante à se renfermer...». Non, ce n'est pas celle que j'aurai proposée car celle ci est beaucoup plus détaillé. Je l'aurai simplement définit en disant que le mollusque est un animal invertébré au corps mou, souvent pourvu d'une coquille comme l’escargot par exemple ou ,que c'est une personne molle sans aucune énergie. Ponge pose explicitement l'analogie avec les paroles humaines dans ce poème. Il exprime les qualités physique et linguistique du mot, il veut nous rendre compte de sa beauté.

- Dans «Le galet», on parle de la perfection du galet en ce moment jusqu'à l'histoire de la pierre depuis son origine volcanique. Pour le temps: «Qu'on ne me reproche pas en cette matière de remonter plus loin même que le déluge.» c'est-à-dire retourner encore plus dans le passé; «après une période de torsions»c'est-à-dire le temps que sa a mis pour se déformer; «Telle est aujourd'hui l'apparence du globe» cela signifie que on connaît maintenant la nouvelle apparence de la pierre soit le galet... Pour la vie: «Toute la gloire et toute l'existence, tout ce qui fait voir et tout ce qui fait vivre», «la vie fait voir aussitôt qu'elle n'a rien de commun avec elle.»... Pour la mort: «découvre le pétrin affreux d'un lit de mort»; «conserve un public et des objets, morts ou sur le point de l'être»; «un pareil sacrifice, l'expulsion de la vie»; «un effet brisant»; «Lui mort et elle chaotique»; «la grandeur morte»...

Dans «La bougie», l'obscurité fait penser au conflit entre la vie et la mort. La bougie a été inventée au milieu du Moyen Âge. Pour le temps: «La nuit»; «décompose»; «brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre». Pour la vie: «ravive une plante» signifie la rafraîchie. Pour la mort: « La bougie s'inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment » signifie la mort de la flamme; «la nuit» donne une forme de danger.

Dans «Le pain» : dans la vie: «elle s'est façonnée

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