Les Différences Culturelles Et L'Amour

utre les différences culturelles, religieuse, de milieu social qui oppose très fortement deux êtres qui s’aiment ?

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Les mariages interculturels et l'expatriation | | | |

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Share5 Les mariages entre individus de nationalité, culture et langue différente existent depuis de nombreuses années. Le phénomène a cependant tendance à s'accroître avec la mondialisation. Il est difficile de donner des informations générales sur ce sujet car chaque couple mixte a ses propres caractéristiques. De telles unions seront souvent confrontées à plusieurs obstacles. Le secret de leur longévité semble être la tolérance et la communication.

A partir de divers témoignages et de recherches personnelles, je vais tenter dans cet article, d'ouvrir une réflexion sur les particularités que cette situation crée, notamment lors d'une expatriation.

Lors d'une union entre deux personnes de cultures différentes, même proches, on remarque qu'il y a des dissemblances qui vont au delà du clivage homme/femme ou de l'altérité ordinaire. Ces différences sont d'ordre culturelles et font l'objet d'adaptations qui semblent parfois minimes dans un premier temps.

C'est souvent quelques années plus tard, et particulièrement lorsque le couple partage la responsabilité de l'éducation des enfants, que ces différences peuvent resurgir avec force et devenir des obstacles insurmontables pour le couple. On observe que l'échec des mariages « mixtes » est souvent imputé à ces différences culturelles. Pourtant, la différence du niveau d'éducation et les problèmes de communication au sein du couple semblent être les facteurs principaux d'échec de ce type de relation.

Pour parler de l'expatriation du couple mixte, il me paraît important de distinguer le couple qui s'installe pour quelques années dans le pays d'un des conjoints de celui qui s'expatrie pour un pays tiers, dit « pays neutre ».

Le couple qui s'installe pour quelques années dans le pays d'un des conjoints:

Dans ce premier cas, il s'agit d'une expatriation pour un seul membre du couple. Celui-ci est en permanence confronté aux efforts d'adaptations linguistiques, culturelles et parfois religieuses. Il rencontre souvent des difficultés dans la recherche d'un emploi correspondant à ses qualifications professionnelles, ce qui peut engendrer des difficultés financières et psychologiques. Les différents changements auxquels il sera confronté peuvent parfois entraîner une perte de confiance, préjudiciable à l'équilibre du couple.

La présence de la famille, des amis de l'autre, est généralement une aide et favorise l'intégration au début, mais ceux-ci peuvent aussi rapidement entraîner des tensions au sein du couple par leur présence, vécue comme trop imposante pour le conjoint étranger.

Ces couples issus de milieux culturels différents devront souvent faire preuve d'imagination et d'adaptabilité pour parer aux petites divergences du quotidien. Des compromis et adaptations seront faits : choix d'une langue commune pour la famille nucléaire, d'un système d'éducation pour les enfants, d'un type de cuisine familial...Ils devront trouver un équilibre ensemble en acceptant que certaines valeurs soient importantes pour l'autre.

Lorsque le conjoint « étranger » a la possibilité de s‘épanouir dans un travail, dans des activités sociales, le déracinement et l'éloignement de sa culture sont souvent mieux vécus. Le conjoint qui aura sacrifié une carrière, une certaine qualité de vie pour suivre l'autre à l'étranger, risque d'avoir rapidement le mal du pays accompagné d'une sensation désagréable d'être celui qui doit constamment faire des sacrifices, des efforts d'adaptation et des efforts pour garder et transmettre sa culture.

Celui-ci risque aussi de connaître des difficultés d'adaptations si le couple décide après quelques années d'aller vivre dans son pays d'origine. En effet, les conjoints de certaines cultures devront parfois adapter leur façon de vivre et leur rôle individuel, lors du retour dans leur pays d'origine. Ces adaptations risquent de perturber leur état psychique (déprime suite à cette prise de rôle obligatoire pour vivre en harmonie avec l'environnement) mais aussi le couple (l'autre conjoint ne reconnaît plus la personne aimée et n'accepte pas ces changements.)

Prenons l'exemple qui m'a été rapporté de femmes japonaises qui ont vécu à l'étranger ou en France avec leur mari français pendant plusieurs années. Elles ont beaucoup de mal à revivre à Tokyo car elles ne sont plus acceptées par leur milieu. Soit elles s'isolent et finissent par déprimer, soit elles se transforment en "parfaites petites épouses japonaises" au grand désespoir de leur mari qui ne les reconnaît plus.

Lorsque des enfants naissent d'une union interculturelle, souvent, chacun des conjoints accorde de l'importance à la transmission de sa culture et de ses valeurs. L'histoire personnelle, les relations établies et gardées dans le pays d'origine auront une influence certaine sur l'identité culturelle du parent et sur son envie de transmettre sa culture. Des confrontations peuvent apparaître à ce moment-là, concernant les choix relatifs à l'enfant (prénom, religion, système scolaire,...).

C'est pourquoi il est important de discuter avec son conjoint des aspects religieux ou éducatifs que l'on considère primordiaux de transmettre à ses enfants, afin que ces points ne deviennent pas par la suite des litiges qui opposeront les deux époux.

Les enfants qui grandissent dans le pays d'un des parents, s'épanouiront principalement dans la culture de celui-ci et s'éloignent parfois fortement de la culture de l'autre parent. Le conjoint délocalisé souffre alors de se sentir étranger au pays et aussi à ses propres enfants.

Le maintien de deux cultures dans un foyer est possible, mais demande des efforts, surtout lorsque les enfants grandissent.

On observe que l'environnement extérieur peut influencer le maintien de cette culture. Certains environnements sont parfois hostiles ou peu valorisant pour la culture étrangère. Dans ces conditions, le conjoint « étranger » risque d'éprouver plus de difficultés à pouvoir et à vouloir transmettre sa culture. De plus l'enfant risque d'être moins réceptif dans ce genre d'environnement que s'il évolue dans un milieu réceptif et accueillant sa culture.

Généralement, les voyages dans le pays de l'autre culture, les visites de la famille, d'amis, la pratique de la langue avec le parent dès la naissance, l'apprentissage de la culture (célébration de fêtes, télévision par satellite qui permet de maintenir un lien avec l'évolution du pays, visite d'expositions ou de centres culturels s'ils existent) et la valorisation de cette culture aux yeux de l'enfant, aident à fixer ces racines bi-culturelles, atout évident pour la famille.

Sophie nous raconte son expérience de couple mixte et l'épanouissement de sa famille au sein de deux cultures. Merci Sophie pour ce témoignage; Sophie .

Le couple qui s'expatrie pour un pays tiers, dit « pays neutre » :

Le couple multiculturel qui s'installe dans un pays tiers, sera confronté aux mêmes difficultés que tout couple expatrié. Cependant, certains facteurs inhérents à leur histoire, à leurs conditions financières et à la présence d'une culture supplémentaire interviendront. Il est important de différencier les couples multiculturels qui bougent à intervalles plus ou moins réguliers dans des pays différents, des couples qui s'installent dans un pays tiers et qui ne bougeront plus. Ces derniers pourront s'installer et fixer des règles de vie à long terme tandis que les autres devront retrouver un nouvel équilibre à chaque déplacement, plus ou moins en accord avec chaque