Module 5

œur de ne pas avoir pu partager ça avec elle.

Mon MSP se termine et je valide mon module. En me voyant, elle s’empresse de venir à ma rencontre pour savoir si je l’avais eu ou non. Elle été ravie de savoir que j’avais réussi. Plus tard dans la soirée, nous étions toute les deux dans sa chambre, je l’aider à se coucher tout en discutant avec elle de sa journée, de ma journée. On vient à parler de mon MSP et surtout de son refus. Elle s’en voulait beaucoup d’avoir refusé. Puis elle me confia par la suite qu’elle n’avait pas bien compris ce que je lui avais proposé, elle avait compris qu’il allait y avoir de l’eau et que j’étais une stagiaire. Elle n’avait pas entièrement confiance en moi. Elle s’en excusa en ne comprenant pas comment elle avait pu penser ça alors qu’à chaque fois j’étais là pour l’aider dans les actes de vie quotidienne, tout ce passait très bien. Et aussi comme elle n’avait pas bien compris ce qu’était un pédiluve elle a eu un peu peur. Je me suis remémorée la situation et me suis rendue compte que je ne lui avais pas suffisamment expliqué. C été la fin de ma journée, je n’avais pas pris le temps de bien l’ informer.

Je me suis excusée, et lui est bien expliqué ce qu’était un pédiluve, les bienfaits pour la circulation sanguine de ses jambes, un moment de bien être de confort mais aussi un moment agréable pour toutes les deux. Et que même si je n’étais que stagiaire, elle pouvait me faire confiance. Je lui proposais donc de lui faire un pédiluve le lendemain afin qu’elle puisse apprécier par elle-même l’efficacité, le bien-être, le confort que pouvait lui procurer le pédiluve. Elle accepta. Tout c été très bien passé, Mme M a apprécié ce moment de détente et de bien-être .Pendant mon moi de stage, j’ai effectué 3 pédiluves a Mme M.

Nous parlions souvent de l’état de ses jambes. Mme M devrait normalement porter des bas de contention. L’équipe l’avait signalé à l’infirmière, qui a prévenu le médecin mais Mme M refuse catégoriquement de porter des bas de contention. Je lui en parlé souvent mais elle refusait à chaque fois d’en discuter. La dernière semaine de mon stage, je lui ai demandé pourquoi elle refusait le port des bas. Elle me répondit que c’était parce qu’elle ne souhaitait pas les garder la nuit. Je lui retorquais que non . Elle me dit qu’ elle avait compris comme ca. Je lui expliquais alors le fonctionnement des bas, à quoi cela servait, comment on les utilisait, les bienfaits que cela produirait sur ses jambes, les risques qu’il pourrait y avoir en n’en portant pas.

J’ai pris tout mon temps et j’ai répondu à toutes ses questions. C été la première fois qu’on arrivait à parler de ça. En quittant la chambre je lui dis alors« que la nuit porte conseil ». Deux jours après, alors que je l’aidais à sa toilette, elle me dit qu’elle voulait bien essayer les bas de contention. Une fois sa toilette terminée, j’en informe l’infirmière. Le lendemain je prenais les mesures pour la commande de ses bas. J’étais ravie qu’elle est acceptée, c’était pour son bien ; il lui arrivait souvent de se plaindre de ses jambes qui lui paraissaient si lourdes, ravie également parce que j’avais réussi à lui faire accepter ce soin alors que j’avais quelque jours plus tôt échoué avec le pédiluve.

Qu’avais-je fait pour avoir droit à un refus ?

Pourquoi, par la suite, Mme M a-t-elle acceptée ma proposition de soins ?

Le refus de Mme M, m’a aidé à me remettre en question. J’ai beaucoup repensé à ma façon de lui avoir proposé mon soin sans avoir pris le temps pour lui expliquer et répondre à ses questions. Je lui ai parlé sans l’écouter et sans être sûr qu’elle est bien compris ce que je lui demandais. C’est une dame qui a des appareils auditifs mais qui n’entend pas bien malgré cet appareillage, de plus elle a une phobie de l’eau. Elle n’ a compris qu’une partie de mes explications et pas la meilleure. J ‘ aurais dû prendre mon temps ,lui expliquer avec plus de détails, et m’assurer qu’elle m’ai compris. C‘était la fin de ma journée ,je faisais du covoiturage je ne voulais pas faire attendre ma collègue. J ‘aurais dû attendre lundi ou bien venir plus tôt dans la journée. Peut- être que mon statut de stagiaire a mis des barrières aussi. Quand je lui ai proposé le pédiluve, j’étais dans la structure seulement depuis 5 jours. J’ai beaucoup réfléchi à cette situation ; mais pas désespérée, J ‘ai tout d’abord créé un lien de confiance avec ma patiente et par la suite j’ai pris tout mon temps pour lui expliquer en la conseillant en même temps. J’ai pris mon temps, j’ai pu communiquer , j’ai écouté mais surtout entendu ses attentes. Je lui est proposé ,en fonction de ses envies, un pédiluve et Mme M accepta.

Ma remise en question m’a énormément aidé.Grâce à elle, j’ai reussi à faire accepter à ma patiente le port de bas de contention alors qu’elle refusait,depuis plusieurs mois.J’ ai fais de la prévention, de l’éducation à ma patiente comme une professionnelle,