Musset, Le pélican : En quoi, la souffrance est elle moteur de la création poétique ?
Commentaire de texte : Musset, Le pélican : En quoi, la souffrance est elle moteur de la création poétique ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar nanoumamie • 29 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 143 Mots (5 Pages) • 477 Vues
Alfred de Musset a entretenu une liaison passionnée avec une écrivaine de son époque, Georges SAND. Il perd son inspiration Après leur rupture, il va publier un recueil de 4 poèmes nommé Les Nuits (la nuit de mai, d’aout, d’octobre et de décembre); en 1835, il écrit Le Pélican appartenant au poème La Nuit de Mai. En tant que poète romantique du XIXème siècle, il accorde, dans ses productions littéraires, une grande place à l'exaltation de ses sentiments, notamment de ses peines.
Dans ce long poème dont nous n'étudierons qu'un extrait, Musset se met en scène à travers la figure du « Poète » et parlant à une « Muse ». Ce dialogue lui permet de dévoiler les moteurs de sa création tout en exprimant ses propres souffrances.
PROBLEMATIQUE
En quoi, la souffrance est elle moteur de la création poétique ?
PLAN
I la thèse romantique/ la souffrance comme moteur de création v1-2
II Allégorie du pélican v3-16
III Apostrophe du poète par la muse V17 à26
I LA THESE ROMANTIQUE/ LA SOUFFRANCE COMME MOTEUR DE CREATION V1-2
v.1 – Phrase qui est énoncée comme une maxime mais qui concerne le poète directement.
"les plus désespérés" mis en valeur car en début de phrase et insiste sur le désespoir, la souffrance.
Les superlatifs : "les plus" x2 montre la beauté ultime de la souffrance en poésie.
v.8 – "et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots"
"immortels" : référence à l'oeuvre littéraire qui perdure dans le temps, ne meurt jamais car
justement elle est belle car elle a été écrite avec de la souffrance.
"purs sanglots" : c'est parce que le poète souffre que poésie est si mémorable, si belle, si pure et
qu'elle en devient éternelle/immortelle.
La souffrance est source de création et de poésie et Muse tente de le prouver au poète grâce à
l'allégorie du Pélican.
II. ALLEGORIE DU PELICAN
v.3 – Avec l'adverbe de temps "Lorsque" nous pouvons voir une contextualisation , une rupture avec le discours précédant .
adjectif « lassé » et le verbe « s’abattre « nous montre un oiseau fatigué par le voyage, symbole de solitude
v.4 – "brouillards du soirs" : la rime interne accentue le côté poétique.et l’aspect obscur, mélancolique
"retourne" "roseaux": retour au foyer
v.5– "ses petits affamés" : le pélican a des enfants qui peuvent apparaître comme la métaphore des lecteurs du poète qui veulent se nourir de sa poésie. Ici, ce sont les petits qui attendent que leur père leur apporte à manger
v.6- – "en le voyant""au loin", impatience des enfants
"s'abattre sur les eaux" : verbe enlève de la prestance au pélican, lui enlève son côté glorieux, il
semble tomber et s'effrondrer sur l'eau ce qui montre sa faiblesse et donc une opposition à son rôle
de père (être fort et protéger ses petits)
v.7 – "déjà" : adverbe de temps qui dynamise le récit, la fiction et met en avant l’impatience des petits
Alliteration en [r] qui peut traduire la faim des petits et leur ventre qui gargouille et qui attend
avec impatience "leur proie" (le possessif montre que leur père l'amène pour eux seulement)
=> rime "proie"/"joie" traduit l'attente des petits et leur impatience, leur bonheur à voir leur
père arriver pour leur donner à manger.
v.8– "courent" et "cris de joie" renforce la joie des petits que leur père leur amène à manger.
v.9 "becs sur leurs goîtres hideux" adj péjoratif montre un détail du corps du pélican assez rebutant "hideux" s'oppose à tout ce qu'il y avait avant, ce qui annonce un changement de point de vue
v.10 – "Lui" montre un changement de position, on a le regard sur le père cette fois.
"gagnant à pas lent" un participe présent qui alourdit la phrase et illustre le désespoir, la faiblesse du père, qui peut s'identifier au poète.
"roche élevé" montre la solitude
v.11– "aile pendante" montre l’impuissance du père, adj négatif , oxymore
"abritant sa couvée" crée une opposition entre les deux termes
v.12 – "pêcheur mélancolique" : périphrase et personnification donc nous avons affaire à une métaphore du poète mélancolique, romantique.
"il regarde les cieux" : le pélican/poète semble rêveur, pensif et son regard reflète sa mélancolie.
(Romantique) et en même temps "les cieux" est une référence religieuse qui peut montrer que le
père attend de rejoindre l'au delà.
v.13 –à V16 le sacrifice du pélican
V13 "le sang coule à longs flots" "longs flots" crée une certaine longueur de la phrase
l'alliteration en [l] accentue cette dimension de la longueur de la douleur qui ne s'arrête jamais
"sa poitine ouverte »
v.14 – "En vain" aspect triste, plus de victuailles, détresse de l’oiseau
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