Métropolisation, littoralisation des espaces productifs et accroissement des flux
Cours : Métropolisation, littoralisation des espaces productifs et accroissement des flux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar enaelle • 1 Mai 2024 • Cours • 1 321 Mots (6 Pages) • 147 Vues
Thème 2 Question 2
Métropolisation, littoralisation des espaces productifs et accroissement des flux
Introduction :
Avec la mise en place de la mondialisation, ensemble des relations qu’elles soient économiques, culturelles ou autres mettant en contact les différents espaces de la planète, les interactions des principaux espaces et acteurs de la production de richesses se recomposent. Les espaces productifs sont des espaces aménagés et mis en valeur pour une activité économique, ils deviennent de plus en plus interconnectés et se regroupent dans els métropoles et sur les littoraux. La métropolisation, processus de concentration des fonctions dans certaines villes, ainsi que la littoralisation, concentration des activités et des sociétés sur le littoral, ont donc toutes les deux lieu. Comment la mondialisation influence les espaces productifs ? Pour commencer, nous montrerons que les flux sont de plus en plus importants puis que les littoraux accueillent des fonctions productives et pour terminer que la recomposition du commerce mondial est favorable à l’Asie Orientale.
- Les flux sont de plus en plus importants. :
Les échanges de marchandises augmentent depuis les années 1990. Le volume des échanges a été multiplié par 3,5. Les flux sont encore polarisés par les grandes puissances car dix États assurent la moitié du commerce mondial. Cependant le poids des pays en développement est de plus en plus déterminant. Ils représentent, en effet, 43% du commerce mondial en 2017. Depuis les crises de 2008-2009 et de 2015, la croissance du commerce est plus irrégulière et s’explique par le moindre dynamisme des pays émergents.
Les flux financiers sont très polarisés et interconnectés. Les Investissements Directs à l’Étranger (IDE) émis par les firmes transnationales (FTN) bénéficient seulement à 20 États. Ils leur servent à implanter ou à contrôler de nouvelles filiales. Les FTN des pays émergents représentent désormais plus d’un quart de ces IDE. Une dizaine de places boursières dominent la planète financière : New-York, Londres, Tokyo, Paris, Shanghai, Shenzhen, Hong Kong… La capitalisation boursière les concernent principalement. Mais d’autres bourses émergent comme Mumbai, Sao Paulo ou Mexico.
Le commerce des services est le plus dynamique. Il a rapidement dépassé le commerce des marchandises au cours des 20 dernières années. Les pays en développement jouent un rôle grandissant. En effet, leur part dans la valeur ajoutée des exportations mondiales de services est passée d’un quart à un tiers.
L’exemple d’un armateur est parfait pour illustrer cet essor des flux. CMA-CGM, armateur français et aujourd’hui 3e plus grand armateur mondial, est implanté partout dans le monde et navigue sur toutes les voies maritimes mondiales notamment avec l’ajout en 2017 de la compagnie Australian national Line, actionnaire de Sofrana Unlines, qui lui permet d’intégrer l’Océanie à ses espaces desservis. Pour parfaire sa présence partout dans le monde, l’entreprise achète également des treminaux portuaires comme à Los Angeles.
Les flux sont de plus en plus importants et les échanges de marchandises mais aussi de services augmentent. Ils se font d’interfaces maritimes à interface maritimes et cela justifie donc la littoralisation
- Les littoraux accueillent des fonctions productives. :
Les grands ports associent logistique et industries. Des raffineries de pétrole, des usines pétrochimiques, sidérurgiques, chimiques, agroalimentaires et d’immenses plateformes de stockage de marchandises sont regroupées dans les zones industrialo-portuaires. Par exemple, aux Pays-Bas, à Rotterdam, la création d’un nouveau terre-plein à conteneurs est prévue pour réduire le temps de manutention, si bien que le port s’étire sur plus de 30 kms.
Les zones franches se multiplient. Ces zones sont des zones libres d’impôts. Depuis 1978, la Chine attire les investisseurs étrangers grâce à des ZES (Zone économique Spéciale). Celle de Shenzhen, la plus importante, se situe dans le delta de la rivière des Perles proche de Hong-Kong et s’étend sur 2 000 km². Elle permet de déposer la moitié des brevets internationaux de la Chine et défie la Silicon Valley. Ce succès inspire d’autres pays qui lance donc dans ce type d’aménagements avec plus ou moins de réussite. Il en existe aujourd’hui plus de 4 300 dans 120 pays différents.
Les littoraux touristiques se diversifient. Le nombre de touristes a été multiplié par 3 en 25 ans et dépasse en 2018 1,4 milliard. Cette évolution est liée au développement des transports aériens et l’augmentation globale du niveau de vie des sociétés émergentes en Asie et en Amérique. Les bassins méditerranéen, caribéen et les mers de Chine restent les premières zones d’accueil du tourisme balnéaire. D’autres se développent notamment porté par l’essor des croisières comme au Moyen-Orient ou dans les régions polaires et contribuent à la mise en tourisme du monde.
Rotterdam, comme cité précédemment, est le plus grand port européen et appuie l’idée de la littoralisation des fonctions productives. Ce port, situé idéalement à l’embouchure du Rhin, près des métropoles industrielles européennes et en plein cœur de la Nothern Range , représente une interface majeure ouverte sur le monde. Ce hub est le 12e port de conteneurs mondial. Mais il connait aussi des recompositions des espaces portuaires et urbains. En effet, il ne cesse de s’agrandir et augmente la métropolisation de sa région.
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