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NIVEAU ET TENDANCE DE REUSSITE A L’UNIVERSITE DE KINSHASA...

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Par   •  14 Octobre 2018  •  Étude de cas  •  6 910 Mots (28 Pages)  •  619 Vues

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NIVEAU ET TENDANCE DE REUSSITE A L’UNIVERSITE DE KINSHASA

Cas des facultés des Sciences Economiques et de Gestion et de Médecine

Par J.S. Delphin MAKELELE

Chef de Travaux à l'Université de Kinshasa

Introduction

Les études exigent, quel que soit le niveau, un minimum des conditions afin d’atteindre des résultats escomptés. Et l’Université de Kinshasa offrait les meilleures conditions d’études dans ses débuts en 1954 jusqu’à une époque assez lointaine : la bourse d’études, le logement, la restauration, les soins de santé, le transport inter urbain et le voyage étaient pris en charge par le gouvernement. Le paiement des frais académiques ou du minerval n’existait pas. En somme, la prise en charge de l’étudiant était totalement garantie par l’Etat.

Cependant, au fil du temps, suite aux multiples réformes subies par l’université et surtout par la situation socio-économique sans cesse décroissante, les conditions d’études se sont détériorées si bien qu’aujourd’hui l’étudiant est pris en charge par lui-même sinon par sa famille. Dans ce contexte de crise, l’étudiant se prend totalement en charge, y compris la participation aux sessions, interrogations, travaux pratiques, etc.

Et dans l’entre-temps, les salaires de la majorité d’employés, en particulier les fonctionnaires, sont bas avec un pouvoir d’achat qui s’effrite continuellement. Le chômage est très élevé, c’est à dire que la majorité de la population active n’est pas employée et que le secteur informel servant de recours n’est pas soutenu par l’Etat et n’assurerait que la survie.

Par ailleurs, il faut retenir que le taux de chômage selon les institutions internationales gravite autour de 97% en République Démocratique du Congo et que le produit intérieur brut (le P.I.B) par tête d’habitant est de 513 dollars US par habitant par an soit 1,41 dollars US par jour par habitant( ). En plus, il est observé environ une décennie que plus de la majorité des étudiants inscrits dans les premières années de graduat de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion sont issus des familles dont les tuteurs sont des chômeurs.

Ainsi, dans ce contexte de paupérisation, l’université de Kinshasa, de par sa vocation d’établissement public avec un taux de frais académique relativement bas par rapport aux autres institutions privées d’enseignement supérieur et universitaire se voit plus fréquentée par des étudiants issus des familles modestes.

Au regard de ce qui précède l’on peut se poser deux questions suivantes :

1. Est-ce que l’effectif des étudiants inscrits à l’université de Kinshasa augmente faiblement ou stagne avec le temps au regard de la tendance des réussites ?

2. Est-ce-que les mauvaises conditions d’études suite à la crise socio-économiqueaffectent-ellesle taux de réussite vers la baisse?

Suite aux contraintes de temps et à l’indisponibilité des données à la suite des remous sociaux observés pendant cette période, nous avons décidé de mener notre étude auprès de deux grandes facultés qui sont notamment la faculté de Médecine ainsi que celle des Sciences Economiques et de Gestion.

Pour mieux cerner le phénomène, nous allons mesurer les taux de réussite à la fin de chacun de deux cycles : graduat et licence (ou doctorat) de trois dernières années académiques : 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016 de deux facultés sélectionnées : Médecine et Sciences Economique et Gestion.

Toutefois, avant de parler de taux de réussite, nous allons apprécier l’effectif des étudiants inscrits dans ces facultés au cours de trois années académiques évoquées ci-haut.

Quant aux sources des données, nous exploiterons les procès-verbaux de délibération de toutes les promotions des facultés sélectionnées des années académiques retenues dans notre étude ou les documents établis à cet effet.

Notre article hormis l’introduction et la conclusion, sera subdivisé en trois sections :

Evolution des effectifs de 2013-2014 à 2015-2016

Niveau et Tendance des taux de réussite durant la même période

Etude du test d’hypothèse et de signification

Dans la première section, nous allons présenter l’évolution des effectifs des étudiants par faculté pendant la période d’étude en essayant de donner les facteurs explicatifs à la tendance.

En ce qui concerne la deuxième section, nous mesurerons le niveau du taux de réussite par cycle et faculté et dégagerons la tendance de celui-ci durant la période susmentionnée en donnant des tentatives d’explications.

Quant à la troisième section, nous nous servirons du test d’hypothèse et de signification pour apprécier la tendance de réussite d’un cycle à un autre d’une même faculté ou d’une même filière et entre les cycles des deux filières ou facultés.

1. EVOLUTIONS DES EFFECTIFS DES ETUDIANTS INSCRITS

Il s’agit d’apprécier la tendance des effectifs des étudiants inscrits des facultés des Sciences Economiques et de Gestion et de Médecine pendant les années académiques 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016.

Pour cefaire, nous allons dresser pour chaque faculté un tableau comprenant quatre colonnes dont la 1ère reprend les années académiques de la période considérée, la deuxième les effectifs des étudiants du 1er cycle ou cycle de graduat et la troisième les effectifs des étudiants du 2ème cycle ou cycle de licence (doctorat) et la dernière le total des effectif des étudiants de deux cycles.

FACULTE DE MEDECINE

La faculté de Médecine a inscrit pour les années académiques 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016 au total, en ce qui concerne les filières de Médecine, Médecine dentaire et Médecine Physique, respectivement 3011, 3157 et 3378 étudiants répartis par cycle comme suit :

Tableau 1.Evolution des effectifs des étudiants inscrits au 1er cycle, 2èmecycle pendantles années académiques 2013 à 2016

Année académique 1er cycle ou graduat 2ème cycle ou doctorat total

2013-2014 1.406 1.605 3.011

2014-2015 1.627 1.530 3.157

2015-2016 1.889 1.489 3.378

Source : Données tirés du tableau 11 p.6, du Plan stratégique de la faculté de Médecine de l’université de Kinshasa 2017-2021, Health Finance Governance, Kinshasa, 2017

Les données nous renseignent qu’il y’a plus d’étudiants au 1er cycle qu’au 2ème sauf pour la 1ère année académique de notre étude 2013-2014 où l’écart entre le 1er cycle et le 2ème est de plus d’une centaine, soit une augmentation de 14,1 %. Lors de la deuxième année académique, c’est-à-dire de 2014-2015, on connait une déperdition qui se chiffre à 5,9 % et de 2014-2015 à 2015-2016 une assez forte déperdition au taux de 21,2 %. ces résultats démontre que la déperdition augmente avec le temps à la faculté de Médecine bien que statuant sur une période très courte.

Cependant, la particularité observée à la 1ère année Doctorat, c’est-à-dire le renversement de la pyramide s’expliquerait par un nombre élevé des étudiants admis danscette promotion par le biais du concours d’entrée pour les étudiants issus des autres universités que l’Université de Kinshasa.

En plus, notons que de 2013-2014 à 2015-2016, le 1er cycle a connu une augmentation assez forte de 34,4 %, soit 17,2 % en moyenne chaque année alors que le 2ème cycle ou le cycle de doctorat a connu une légère diminution de 7,2 %, soit 3,6% en moyenne chaque année.

Au total, nous remarquons de 2013-2014 (début de période) à 2015-2016 (fin de période) d’étude, l’effectif des étudiants inscrits à la faculté de Médecine a augmenté légèrement de 12,2 %, soit 6,1 % en moyenne chaque année.

Ainsi, il est observé une relative constante de la population estudiantine à la faculté de Médecine même si l’allure ne le témoigne pas à cause de l’échelle utilisée.Ceci serait justifié par la rigueur dans la sélection et la demande d’inscription au concours d’entréeen 1er graduat qui ne serait pas vraiment à la hausse.

Figure 1.Evolution d’effectif des étudiants inscrits en Médecine et Médecine Dentaire de 2013-2014 à 2015-2016

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

La faculté des Sciences Economiques et de Gestion a inscrit au cours des années académiques 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016 au total respectivement 2.749, 2.581 et 2.782 étudiants répartis par cycle comme suit :

Tableau 2. Evolution des effectifs des étudiants inscrits de l’année académique 2013-2014 à 2015-2016

Année académique 1er cycle ou graduat 2ème cycle ou licence total

2013-2014 1.906 843 2.749

2014-2015 2.049 603 2.652

2015-2016 2.185 597 2.782

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