Note De Lecture : Rethinking Recent Democratization : Lessons From The Postcommunist Expretience (Valerie Bunce)
Mémoire : Note De Lecture : Rethinking Recent Democratization : Lessons From The Postcommunist Expretience (Valerie Bunce). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese l'ex
Union soviétique. Dans cette perspective, le titre évoque clairement les grandes lignes de
l'article. L'auteure va notamment penser ces expériences dans une dimension
comparative entre les pays du Sud de l'Europe et d'Amérique latines et les pays postcommunistes
afin de rendre compte de manière plus large des concepts de consolidation
et de durabilité démocratique. Enfin, à travers une brève conclusion, Valerie Bunce
reprends les éléments importants développés dans son argumentaires.
Contenu
Notre compréhension de la démocratisation récente (à propos des problèmes liés à la
consolidation des nouvelles démocraties) a été lourdement influencée par les expériences
de l'Amérique-Latine et de l'Europe de l'Est. Cela n’est pas surprenant puisque la 3e vague
de démocratisation a eu lieu en Europe de l'Est justement.
C'est pourquoi, combiner les expériences d’Amérique-Latine et de Europe de l'Est offre
des avantages. Car lorsqu'on compare les transitions en Amérique latine, les pays de l'Est
et les pays du Sud de l’Europe, on voit des différences de manière à travers laquelle les
transition ont été conduites. En effet, il y a des « redémocratisations » dans ces deux
zones géographiques, lesquelles partagent des points communs en termes d’histoire et de
culture, mais aussi se différencient par leur mode de transition.
Selon l'auteur, c’est la chute de l’URSS entre 1989 et 1991 et les nouveaux régimes qui
l’ont suivi qui nous permet d’élargir la discussion géographiquement. Elle considère qu'il y
a trois aspects constitutifs de cet élargissement. Il y a dans une premier temps l’argument
familier, central dans l’idéologie du pluralisme. C’est le fait qu’avoir plus d’arguments est
préférables plutôt que d’en avoir moins, pour la production de résultats de qualité. Cela est
important dans les politiques de comparaison, par exemple. La deuxième considération
est aussi familière. En effet, sortir de nos terrains familiers nous permet de connaître
l’existence de nouveaux facteurs, de nouveaux modes de pensée. Le troisième est d'ordre
méthodologique. Les comparaisons les plus enrichissantes sont celles qui restreignent le
champ des causes tout en étendant les résultats. Ainsi, la région post-communiste de
l’Europe centrale, de l’Est et l’espace ancien de l’URSS est particulier. Dès lors, elle est
intéressante car elle offre des similitudes dans les héritages institutionnels et dans le
temps au cours duquel il y a eu de grandes transformations politiques et économiques.
C’est donc un laboratoire idéal pour une enquête comparative, ce qui n’a pas échappé aux
analystes qui ont délivré un nombre important d’études concernant la région postcommuniste.
C'est pourquoi, comme nous l'avons déjà mentionné, cet article repose sur
l'idée d'utiliser l’expérience du Centre de l’Europe de l’Est et de l’ancienne URSS afin de
repenser notre compréhension de la démocratisation récente.
L'auteur défend cinq points de vue :
1. le degré d’incertitude dans les transitions démocratiques varie considérablement
2. la mobilisation de masse peut contribuer à trouver et à consolider la démocratie.
3. Sous certaines conditions, le projet démocratique est favorisé par les transitions qui
impliquent les protestations nationalistes et des changements sur les frontières de
l’état.
4. Alors que la progression rapide dans la consolidation démocratique implique des
perspectives pour la survie de la démocratie dans le futur, cela ne suppose pas
forcément les démocraties non consolidées sont nécessairement moins durables.
5. Alors que les comparaisons sur les nouvelles démocraties peuvent identifier les
conditions optimales pour la démocratisation, ces comparaisons ont moins à dire
sur les stratégies optimales pour la démocratisation.
Les analystes ont tendance à dire que la période de transition commence avec un
affaiblissement de l’autorité du dictateur, que les influences du présent ont plus de poids
que celles du passé, que les transitions sont naturellement incertaines…
La mobilisation de masse
Le cas communiste paraît contester plusieurs de ces arguments. Dans plusieurs pays
comme l’Estonie, la Hongrie, la Slovénie, la transition commence par des protestations.
Si la mobilisation de masse est si souvent utile sur la passage vers la transition
démocratique, dans le contexte post-communiste, c’est parce que les protestations
politiques offrent un nombre de fonctions précieuses : elles signalent la cassure dans
l’ordre autoritaire, elles font voir que des alternatives existent et, surtout, la mobilisation de
masse crée un mandat pour un changement radical qui aboutit à une large victoire pour
les forces démocratiques. La mobilisation peut, enfin, donner une plus grande cohérence
à l’action et d’aller vers un sens beaucoup plus déterminé.
On pourrait dire que s’il y a mobilisation de masse, c’est parce qu’il y a un sentiment clair
de « ras le bol », mais il faut relativiser cet argument. Les premières élections « libres »
ont mené à une victoire communiste (alors qu’il y avait une dictature communiste). Et
même dix ans après, les communistes étaient toujours présents.
Les implications stratégiques de l’incertitude
L’existence d’un environnement politique plus sûr dans certains pays amène à se
questionner sur la nécessité de la logique de sauvegarder la nouvelle démocratie en
forgeant des compromis entre autoritaires et démocrates. L'auteur constate que dans
chaque cas réussi de démocratisation, le militaire était exclu de l’influence politique au
début,que les premières élections impliquaient une cassure radicale avec le leader d’avant
et les changements majeurs dans l’économie étaient introduits rapidement.
Dans les pays du Sud, c’est parce que la mobilisation de masse menaçait les autorités
que les leaders de l’opposition étaient libres pour mener à bien des réformes politiques et
économiques radicales. Tandis qu’en Hongrie, du fait de la réforme communiste et de la
collaboration entre démocrates et les autorités, les leaders de l’opposition ont
radicalement cessé avec les règles autoritaires et ont construit une démocratie, des
institutions sans se soucier des intérêts des autoritaires.
Le rôle du militaire
Les analystes disent aujourd’hui que la véritable menace de la démocratie est l’armée.
Dans le cas du Sud, on relève que le militaire fait ou défait les régimes, et c’est cela qui
contribue à l’incertitude des transitions car cela implique des compromis avec les forces
autoritaires. En plus, il y a une longue tradition du contrôle des civils sur les militaires, ce
qui
...